Dans tout le continent africain, la violence fondée sur le genre, les grossesses non désirées et le VIH sont toujours de sérieux problèmes qui empêchent les jeunes de réaliser leur plein potentiel. Ces problèmes sont interconnectés, et la plupart d’entre eux ont les mêmes causes et conséquences – pauvreté, normes de genre et normes sociales inégales et manque d’accès à l’éducation, notamment à l’éducation à la sexualité.

La mise en œuvre des Orientations mondiales dans la région ESA est une priorité pour l’UNESCO et ses partenaires

Depuis leur lancement officiel à New York en décembre 2016, les Orientations mondiales en matière de lutte contre la violence de genre en milieu scolaire (VGMS) de l’UNESCO/ONU-Femmes sont utilisées avec succès en tant que ressource clé pour renforcer les capacités des ministères de l’éducation et de leurs partenaires pour mettre fin à la VGMS.

Le lancement des Orientations mondiales dans la région ESA a eu lieu le 20 mars 2017 à Harare (Zimbabwe), au Bureau régional de l’UNESCO en Afrique australe, en collaboration avec le Ministère de l’enseignement primaire et secondaire du Zimbabwe et ONU-Femmes. Il a été suivi d’un atelier d’orientation de trois jours avec des représentants des ministères de l’éducation et d’autres parties prenantes sur la façon dont les Orientations pourraient être utilisées dans la région de l’Afrique orientale et australe (ESA).

La VGMS est un obstacle majeur à la réalisation d’une éducation de qualité pour tous

La violence liée au genre en milieu scolaire (VGMS) viole les droits humains fondamentaux des enfants et constitue une forme de discrimination fondée sur le genre. Elle a par ailleurs des conséquences négatives sur les résultats scolaires et peut conduire les enfants à abandonner l’école, en particulier lorsque l’environnement scolaire n’est pas jugé sûr pour les élèves. Par conséquent, la VGMS est de plus en plus reconnue comme étant un obstacle majeur à la réalisation d’une éducation de qualité pour tous les enfants, et a des conséquences particulièrement néfastes sur l’égalité des genres dans l’éducation.

« Il est important de noter que la violence sexuelle touche à la fois les filles et les garçons dans tous les pays, quels que soient les niveaux de développement économique », a dit le Président junior Mbavari du Zimbabwe (Chef du Parlement des jeunes du Zimbabwe) qui a participé à l’événement, ajoutant qu’il était nécessaire que les programmes scolaires intègrent des stratégies pour lutter contre la VGMS.

Il est essentiel de s’assurer que tous les acteurs sachent comment lutter contre la VGMS

Avec l’aide de la Spécialiste principale du programme de la Section de la santé et de l’éducation de l’UNESCO, Mme Joanna Herat, les participants ont pu s’informer sur les Orientations mondiales dans le contexte de la région de l’Afrique orientale et australe. Ils ont étudié en détail les actions recommandées pour aider les victimes de violences liées au genre en milieu scolaire, ainsi que les méthodes les plus efficaces pour éviter que ces violences ne se produisent. L’atelier a donné à toutes les équipes nationales l’occasion de travailler ensemble et d’élaborer des projets de plans d’action pour lutter contre la VGMS et ses problématiques connexes.

Le lancement régional des Orientations mondiales, ainsi que l’atelier d’orientation sur la lutte contre la VGMS qui a suivi, constituent une étape importante pour faire en sorte que les communautés, les gouvernements et les organisations de la société civile soient sensibilisés aux problématiques de la VGMS et qu’ils aient les outils et les stratégies nécessaires pour éliminer cette dernière sous toutes ses formes, afin de permettre aux enfants d’atteindre leur plein potentiel.

Liens :

·         Orientations mondiales en matière de lutte contre la violence de genre en milieu scolaire, 2016
Infographie sur la lutte contre la VGMS  

·         Site Web de l’UNESCO sur la VGMS