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L’UNESCO sort une nouvelle publication sur la protection des sources des journalistes à l’ère du numérique

27 Avril 2017

L’UNESCO a le plaisir de publier une nouvelle étude exhaustive sur les évolutions qui touchent les cadres juridiques qui protègent les sources journalistiques à l’ère du numérique.

En même temps que le nouvel environnement numérique offre de grandes opportunités aux journalistes pour enquêter et diffuser l’information dans l’intérêt du public, il soulève également des problèmes liés à la confidentialité et la sécurité des sources journalistiques. Ces problèmes comprennent la surveillance de masse et la surveillance ciblée, la rétention de données, les mesures antiterroristes étendues et les lois de sécurité nationales et leur application étendue.

Tous ces problèmes peuvent compromettre la confidentialité des personnes qui collaborent avec les journalistes et qui sont indispensables pour révéler des informations sensibles dans l’intérêt général mais qui s’exposent à des risques et des pressions importants. Un autre effet est de décourager les lanceurs d’alertes, avec des répercussions négatives sur l’accès public à l’information et le rôle démocratique des médias. Tout cela compromet la pérennité du journalisme de qualité.

Cette étude a été menée dans le cadre de l’universalité de l’Internet de l’UNESCO qui défend les principes de gouvernance de l’Internet des Droits humains, de l’Ouverture, de l’Accessibilité et de la participation de Multiples acteurs. La protection de la confidentialité des sources des journalistes est plus particulièrement liée au droit à la liberté d’expression (et les droits concomitants de la liberté de la presse et de l’accès à l’information) et au respect de la vie privée.

Cette étude fournit un panorama exhaustif des évolutions qui peuvent avoir des répercussions sur les cadres juridiques qui protègent les sources journalistiques. Elle compte avec les contributions d’experts des médias et du droit, de journalistes et d’universitaires à travers des entretiens, des débats, des études thématiques et un groupe de révision. Cette étude approfondie se propose d’évaluer l’évolution des cadres juridiques sur la période de huit ans 2007-2015 et donne des recommandations pour l’avenir de la protection des sources journalistiques.

L’étude révèle que les cadres juridiques qui protègent les sources confidentielles des journalistes subissent d’importantes pressions à l’ère du numérique. Dans ce contexte, les journalistes sont amenés à adapter leurs méthodes de travail pour protéger leurs sources. Il apparaît également que tous les acteurs ont un rôle crucial à jouer dans l’introduction, l’élaboration ou la mise à jour de meilleures protections juridiques pour tous les travaux des journalistes, y compris les lanceurs d’alerte. L’étude propose aussi des recommandations pour la protection des sources des journalistes, à commencer par un contrôle indépendant de la surveillance et de la rétention de données, jusqu’au développement de programmes d’éducation et de formation à la sécurité numérique.

Un des résultats majeurs de l’étude est un outil d’évaluation en 11 points pour mesurer l’efficacité des cadres juridiques de protection des sources à l’ère du numérique. De sorte que l’étude permet d’orienter l’UNESCO, les Etats membres et d’autres acteurs pour promouvoir et mettre en place des cadres plus protecteurs pour la confidentialité des sources journalistiques.

Il faut néanmoins noter que les femmes journalistes sont confrontées à plus de risques dans leur travail, en ligne et hors ligne. C’est pourquoi l’étude met en lumière ces risques accrus et recommande de renforcer la protection des sources des femmes journalistes et des lanceuses d’alerte et de promouvoir la participation des femmes dans les reportages responsables.

L’UNESCO remercie la Suède pour son soutien à la publication de l’étude. Cette étude est le neuvième numéro de la collection UNESCO sur la liberté de l’Internet lancée en 2009 avec pour objectif d’explorer les questions juridiques et politiques liées à l’Internet. L’étude a été menée pour l’UNESCO par WAN-IFRA, l’association mondiale qui accueille le World Editors Forum (WEF). Son auteur est Julie Posetti, qui dépend de l’Université de Wollongong (Australie).

La publication est disponible ici..