Pour l’UNESCO, elle est aussi le moyen de libérer le potentiel créatif de l’humanité, et faisant émerger de nouvelles idées. La philosophie crée les conditions intellectuelles du changement, du développement durable et de la paix.

La Conférence mondiale des humanités, en Belgique en août 2017, a fixé des lignes directrices pour l’enseignement des humanités. L’UNESCO s’applique à diffuser cette vision, et à mettre en lumière les nouvelles pratiques qui révolutionnent cette discipline depuis quelques années, auprès des plus jeunes, y compris en dehors de l’école, sur les nouveaux médias, et la manière dont les philosophes utilisent aujourd’hui le dessin, la musique, la culture visuelle.

Pascal écrivait que « l'homme n'est qu'un roseau (…) mais c'est un roseau pensant. (…) Toute notre dignité consiste donc en la pensée. » Aujourd’hui encore, la philosophie est un rempart au rétrécissement des opinions, une manière de cultiver la distance critique devant la saturation des informations, devant les discours réducteurs qui cherchent à dresser les cultures les unes contre les autres. Il y a une urgence à la philosophie. Elle ne donne pas de réponses : elle permet de poser les bonnes questions. Elle nous invite, comme l’écrit le poète Rabindranath Tagore à “Sortir des limites de notre sensibilité et de notre vision mentale, pour atteindre une liberté plus vaste ». C’est une chance à saisir, et j’appelle tous les États membres à faire vivre ce message, qui résonne au cœur du mandat de l’UNESCO.