La Directrice générale a ouvert cette réunion aux côtés de MM. Julián González Toledo, Ministre cubain de la culture, et Guillaume Long, Ministre équatorien de la culture et représentant de la présidence par intérim de la CELAC.

Irina Bokova a souligné le rôle joué par la région de l’Amérique latine et des Caraïbes pour asseoir les valeurs et les idéaux de l’UNESCO lors de sa création il y a 70 ans, ainsi que l’importance de ces valeurs et idéaux pour relever les défis actuels à l’échelle planétaire.

« Nous avons besoin de cette énergie aujourd’hui pour faire face aux violentes attaques dont la culture est la cible, ainsi que pour lutter contre l’extrémisme qui détruit notre mémoire collective et s’en prend à certains individus en raison de leurs croyances et de leurs traditions, au Moyen-Orient et ailleurs. »

La Directrice générale a déclaré que cette réunion se tenait à un moment important, quelques jours seulement avant l’adoption du nouveau programme de développement pour l’après-2015, soulignant le rôle de la culture dans l’édification de sociétés plus inclusives et plus durables, fondées sur l’identité, les valeurs et les compétences des communautés.

« Aujourd’hui, à La Havane, nous devons saisir cette occasion pour mieux mettre en évidence l’importance de la culture, afin que tous les membres de la Communauté des États latino-américains et caribéens inscrivent la culture et la diversité culturelle dans chaque action en faveur du développement. »

Le même jour, la Directrice générale a ouvert l’atelier de l’UNESCO sur le Plan de travail régional pour la culture (2016-2021) à l’appui des Objectif de développement durable (ODD) qui seront adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2015.

Ce plan de travail portera sur plusieurs thèmes, notamment la défense, la conservation et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel, la prévention et la lutte en matière de trafic illicite de biens culturels, la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, ainsi que le renforcement des industries culturelles et créatives, entre autres.

« La culture est essentielle pour assurer un développement toujours plus durable, tant sur le plan économique que sur le plan social, grâce à des infrastructures résilientes qui s’inscrivent au cœur de contextes locaux et qui reposent sur l’histoire et sur la connaissance des individus », a déclaré la Directrice générale.

Elle a appelé chacun à « prendre part à ce plan de travail, qui devrait fixer le cap de l’action des gouvernements dans le domaine de culture pour les quinze prochaines années ».