Les industries culturelles doivent, pour se développer, intégrer les nouvelles technologies numériques. Or, les pays africains en développement ont souvent du mal à accéder à ces dernières, ce qui entrave la croissance socioéconomique et l’émergence de nouvelles formes d’art et de culture.

Fondée il y a une dizaine d’années à Dakar (Sénégal), Kër Thiossane est devenue une plaque tournante de la créativité numérique. Elle est l’équivalent d’une école d’art et de design. La mission de cette ONG est d’encourager l’intégration et l’utilisation du multimédia dans les pratiques artistiques et les traditions créatives au Sénégal. Les activités vont de la formation et du développement des compétences en montage vidéo, en théâtre expérimental et en performance vidéo à l’organisation d’expositions et à l’étude des marchés.

Le FIDC a financé une formation et contribué, par du matériel, à la création d’un laboratoire de médias doté d’équipements et de moyens. Kër Thiossane a appris à une centaine d’artistes africains à intégrer le multimédia dans toutes les formes d’art.

En plus d’acquérir des compétences indispensables, les participants ont découvert de nouvelles possibilités d’expression et de communication numérique. En conférant des compétences qui se traduisent par des carrières et un possible avenir dans l’économie créative, ce projet a démontré l’intérêt de mélanger les nouvelles technologies à la culture traditionnelle.

Une plate-forme en ligne, Ci*Diguente, où les nouveaux artistes numériques africains et caribéens peuvent se mettre en réseau et présenter leur travail, a également été mise en place par le projet pour assurer la pérennité de l’initiative.