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Décision : CONF 205 V.153-157
Parc national Nahanni (Canada)

V.153     L'UICN a reçu des rapports de la Société pour la nature et les parcs canadiens - Section des Territoires du Nord-Ouest (SNAP-TNO) – confirmés par l'Etat partie – indiquant que la Canadian Zinc Corporation a présenté des demandes d'utilisation des terres au MacKenzie Valley Land and Water Board pour assurer une production future sur le site minier de Prairie Creek. La mine est située juste en amont du Parc national Nahanni, dans le bassin sud du versant de la rivière Nahanni, à environ 15 km au nord de la limite du site du patrimoine mondial. Bien que l'infrastructure de la mine soit en place depuis le début des années 80, la mine n'a jamais fonctionné. La Canadian Zinc Corporation a demandé un permis d'utilisation des terres pour effectuer un programme de prospection avec six ou sept forages et rétablir une route d'accès pour retirer un réservoir de carburant diesel stocké à 40 km du site minier.

V.154     Le site minier, comme le Parc national Nahanni, sont situés dans le bassin sud du versant de la rivière Nahanni, territoire traditionnel du peuple Déné des premières Nations Deh Choh (DFCN) – aire protégée proposée. La Bande Dénée de Nahanni Butte et les premières Nations Deh Cho ont exprimé le souhait de protéger l'ensemble du bassin sud du versant de la rivière Nahanni. Les DCFN vont négocier avec le Gouvernement pour retirer les terres du bassin versant de tout nouveau projet d'aménagement industriel. A l'automne 2000, les partisans de la Société pour la nature et les parcs canadiens - Section des Territoires du Nord-Ouest (SNAP-TNO) ont envoyé plus de 60 lettres. En conséquence, la demande de la Canadian Zinc Corporation a été soumise à une évaluation environnementale. Deux évaluations environnementales vont être effectuées, l'une pour le programme de forage, et l'autre pour la route d'accès et l'enlèvement du carburant. La CPAWS-NWT estime que la mise en place d'un important aménagement industriel dans le bassin versant et adjacent au Parc n'est pas compatible avec les valeurs de conservation de l'aire. Elle convient que le réservoir de carburant qui a fui et perdu un volume indéterminé de carburant doit être retiré de son emplacement actuel. Elle maintient cependant que plutôt que de rétablir une route longue de 40 km, comme l'a proposé la Canadian Zinc Corporation, il vaudrait mieux chercher des solutions de remplacement qui tiennent compte de l'environnement pour retirer le carburant.

V.155     L'Etat partie a également informé l'UICN que la compagnie North American Tungsten Ltd. étudie des plans de réouverture de la mine de tungstène de Cantung pour répondre à l'évolution du marché mondial du tungstène. Cette mine, fermée en 1986, est située sur la rivière Flat, affluent de la rivière Nahanni Sud, à environ 45 km en amont de la limite du site du patrimoine mondial. Cent trente-neuf nouvelles réclamations ont été récemment déposées à la compagnie. Une route praticable en tout temps a été réouverte pour accéder au site minier. Un grand programme de prospection sismique est également en cours d’élaboration et pourrait être proposé pour le bassin sud du versant de la rivière Nahanni dans un avenir très proche. L'Etat partie note que ces projets d'exploitation minière sont préoccupants pour lui et par rapport à son mandat de protecteur de l'intégrité écologique. Il va continuer à suivre l'évolution de la situation et à intervenir auprès du Mackenzie Valley Land and Water Board. Il compte également rechercher une limite définitive pour le Parc, permettant de mieux maintenir l'intégrité écologique ; cela se fera par le biais du processus de revendications territoriales du Deh Cho.

V.156     La Déléguée du Canada a informé le Bureau que cinq demandes de permis de la Canadian Zinc Corporation avaient été reçues par le Mac Kenzie Valley Resource Management Board. L’une concerne spécifiquement 60 sites de forage supplémentaires et l’autre se rapporte à des bassins de rétention de résidus miniers. Parcs Canada a renvoyé les deux premières demandes de permis pour une évaluation environnementale au deuxième degré auprès du Bureau d’évaluation d’impact environnemental. Parcs Canada a également entrepris de consolider ses relations avec les autres départements du Gouvernement fédéral et avec le Gouvernement des territoires du Nord. Cela a contribué au soutien élargi du renvoi de l’ensemble des demandes de permis à évaluer globalement et à une analyse des impacts cumulatifs. Il a été noté qu’avec les autres demandes, des discussions ouvertes avec les sociétés comme ARCIS ont abouti à l’amendement des activités sensibles. Le personnel continue à travailler en coopération avec les premières Nations Deh Cho et la discussion a été entamée au niveau interne pour s’orienter vers une définition des limites plus définitive.

V.157     Le Bureau a prié l'Etat partie de présenter avant le 15 septembre 2001 un rapport détaillé sur les impacts potentiels que ces projets pourraient avoir sur le site du patrimoine mondial.

Documents
 Document original de la Décision
Contexte de la Décision
 WHC-01/CONF.205/10
Thèmes : Conservation
Etats Parties : Canada
Année : 2001
Code de la Décision : CONF 205 V.153-157