Le rapport sur l'état de conservation a été remis par l'Etat partie le 12 mars 2007, il apporte les informations suivantes:
a) Les limites de la zone historique du centre de Lviv, qui définissent la zone tampon du bien "Lviv - Ensemble du centre historique", ont été approuvées par le décret municipal du comité exécutif de Lviv N°1311, en date du 9 décembre 2005, et soumis à l'approbation du Service national de protection du patrimoine culturel. Ces limites représentent un territoire de 2.441 hectares. Les zones suivantes ont aussi été définies: zone avec règles de construction (4.355 hectares), zone de protection du paysage urbain historique, zone avec des règles particulières de construction dans les villages mitoyens et de construction suburbaine sur le territoire des villages anciennement mitoyens. Un certain nombre de projets visant à définir les limites des territoires et les zones de protection des monuments de l'Ensemble du centre historique ont aussi été élaborés. La liste des monuments comprend le complexe de l'église Saint Yuri, le complexe de l'église Saint Kasimir, le complexe du Monastère bénédictin, le complexe du Monastère Saint Onufrii, l'église Saint Voitsek. Les zones de protection correspondantes ont été approuvées par décrets municipaux du Comité exécutif de Lviv.
b) Un groupe de travail consacré à la coordination des actions dans les zones historiques et protégées, inscrites sur la Liste du patrimoine mondial, a été créé par le décret N° 318 du Ministère de la construction, de l'architecture et des équipements municipaux, en date du 25 septembre 2006.
c) De 1998 à 2007, un programme général de sauvegarde des bâtiments historiques de Lviv s'est déroulé. Il a été approuvé par la Résolution N°1266 du Cabinet des Ministères, en date du 15 novembre 1997 et a été conduit par la Direction de la protection de l'environnement historique, en collaboration avec d'autres Directions de la Municipalité de Lviv. Chaque année, un plan d'action pour la gestion et l'entretien des sites est élaboré et mis en place. Le plan devra être achevé en 2007.
a) En 2006, le bien a été financé à hauteur de 4.281.319 euros par le fond général du budget national et à hauteur de 283.047 euros par le budget municipal; le nombre de touristes a été de 161.000, dont 41.800 étrangers.
b) Les recherches suivantes sont actuellement menées dans le but d'assurer la mise en place réussie des activités de protection, de rénovation et de restauration: "Recherches visant à déterminer les raisons de la détérioration des bâtiments historiques de la ville, comprenant une analyse géologique et d'ingénierie du sol de la partie historique de la ville, une analyse géophysique de l'influence des vibrations produites par la circulation automobile, et, la création d'un système de suivi de l'environnement géologique". Les résultats de ces recherches mettent en évidence que les vibrations provoquées par la circulation automobile sont l'une des raisons de la détérioration des bâtiments dans la partie historique de la ville, ils servent à élaborer les trajets à emprunter par les tramways et les automobiles dans la partie centrale de la ville. Pendant la reconstruction de la Place Rynok, des plaques absorbantes de vibrations ont été installées.
En ce qui concerne les actions de protection, de conservation et de restauration, les éléments suivants sont à noter:
c) Un projet de reconstruction et de rénovation de 5 groupes d'immeubles à l'intérieur du bien de l'Ensemble du centre historique a prouvé les avantages d'une approche politique globale dans le traitement de la documentation sur le projet;
d) Un projet de chaussées piétonnières dans la partie centrale de la ville;
e) Un projet de rénovation du centre de Lviv;
f) Inventaire des ensembles architecturaux et des paysages, comprenant une définition de leur territoire et de leur zone de protection;
g) Un projet visant à définir les territoires et les zones de protection des monuments d'envergure nationale tels que l'église Saint Kazimir et l'ensemble du Monastère des Carmélites, les plans de base historiques et architecturaux et les projets de protection des territoires suburbains ajoutés situés autour du centre historique.
Enfin, l'Etat partie pense qu'il est nécessaire de créer, en coordination avec l'ICCROM, un centre de formation sur la protection, la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel, ainsi qu'une école consacrée aux techniques de restauration. Les relevés topographiques de bonne qualité des limites du bien du Patrimoine mondial et de sa zone tampon, fournis par l'Etat partie, montrent des limites différentes de celles définies lors de l'inscription. L'Etat partie devrait fournir des relevés topographiques définissant les limites exactes du bien, telles que définies lors de l'inscription. Si nécessaire, et en conformité avec le Chapitre III des Orientations, l'Etat partie peut soumettre une proposition de modification des limites du bien.
Le Centre du patrimoine mondial prend note du fait que l'Etat partie n'a fourni aucune information concernant la version révisée du Schéma directeur du bien du patrimoine mondial.