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Décision : CONF 002 XI
Préparation de la célébration du vingtième anniversaire de l'adoption de la Convention du patrimoine mondial

46. Le Comité a pris note du rapport du Secrétariat sur l'état d'avancement de la préparation de la commémoration, en 1992, du 20ème anniversaire de l'adoption de la Convention présenté dans le document SC-91/CONF-002/7, et portant, d'une part, sur une évaluation de la mise en oeuvre de la Convention et l'élaboration d'une stratégie pour l'avenir et, d'autre part, sur l'organisation de manifestations au siège de l'UNESCO et hors siège.

47. En ce qui concerne l'évaluation, la base du rapport avait été préparée au cours de l'année 1991 et un cadre soumis au Comité ; une version préliminaire de ce rapport sera adressée aux membres du Comité courant janvier. Le Comité a noté que cette version préliminaire serait complétée à la lumière des rapports nationaux attendus en tout début d'année, tandis qu'un projet de stratégie serait préparé par le Secrétariat et présenté au Bureau à sa prochaine session. A la suite des débats du Bureau, il pourrait s'avérer nécessaire de consulter un petit groupe d'experts qui aideraient le Secrétariat à finaliser le texte de cette stratégie, destinée à être soumise à la prochaine session du Comité pour adoption.

48. Tout au long de la session, les membres du Comité ont indiqué que cette célébration du 20ème anniversaire leur paraissait être l'occasion d'une réflexion en profondeur sur la Convention, qui pourrait même mener, selon un membre du Comité, à envisager une révision du texte de la Convention, ainsi que l'a également mentionné la résolution adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO à ce sujet, le 6 novembre 1991. Les questions à étudier portaient tout d'abord sur les limites que la Convention mettait, selon ce membre du Comité, à ce qu'il a comparé au droit d'ingérence souvent invoqué pour les questions de droits de l'homme et plus récemment pour la défense de l'environnement. Le Comité se heurtait notamment à ce problème lorsqu'il souhaitait inscrire un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril sans attendre qu'une demande formelle de l'Etat partie concerné, assortie d'une demande de coopération technique, lui soit parvenue, comme le cas s'était plusieurs fois présenté au cours des débats.

49. De façon plus générale, la réflexion devrait également porter sur la valeur éthique de la Convention, face notamment à l'augmentation de la pauvreté et de l'ignorance qu'elle engendre, causes de destruction du patrimoine, sur l'universalité du patrimoine et la prise en compte de la diversité culturelle, sur la recherche d'un meilleur équilibre entre les différentes régions et cultures du monde, tant au sein du Comité du patrimoine mondial que dans la Liste du patrimoine mondial. A cet égard, la nécessité d'une étude globale sur les biens culturels a été rappelée comme faisant partie de la réflexion d'ensemble à mener dans le cadre du 20ème anniversaire.

50. En ce qui concerne le patrimoine naturel, une révision des critères, y compris l'ajout d'un critère sur les sites géologiques, devrait être envisagée, à la lumière notamment des débats lors du quatrième Congrès mondial des Parcs, qui se tiendra à Caracas (Venezuela) en février 1992, et au cours duquel un atelier d'une journée sera organisé sur la Convention du patrimoine mondial. La question des paysages y sera également évoquée et les débats sur cette question devraient contribuer à la réflexion sur l'élaboration d'un critère sur les paysages. La possibilité de reconnaître une valeur de patrimoine mondial à certaines zones de l'Antarctique qui, de l'avis de l'UICN, mériteraient d'être inscrites sur la Liste du patrimoine mondial devrait également être évoquée, en tenant compte du fait que la Convention ne s'applique pas en tant que telle à ce continent, compte tenu des problèmes de souveraineté nationale.

51. Le Comité a été également d'avis que le 20ème anniversaire devait être l'occasion de rappeler aux Etats parties les obligations qui leur incombent pour la mise en œuvre de la Convention, en particulier la mise en place de structures nationales, le paiement de leur contribution au Fonds du patrimoine mondial et de les inciter à organiser, au cours de l'année, des manifestations de nature à mieux faire connaître la Convention. Le Comité a également souhaité qu'un appel soit lancé aux grandes fondations privées pour qu'elles contribuent au Fonds du patrimoine mondial et que soit étudiées les modalités d'instituer une Journée du patrimoine mondial.

52. Enfin, le Comité a noté que les manifestations au siège de l'UNESCO, qui débuteraient par une soirée de gala le 10 ou le il juillet et dureraient jusqu'à la mi-octobre, comporteraient une grande exposition, à laquelle de nombreux Etats parties avaient déjà accepté de participer, et des journées ou semaines nationales, organisées et prises en charge par les Etats avec l'aide du Secrétariat.

53. Les manifestations hors siège devraient tout d'abord être menées par les Etats eux-mêmes, qui pourraient notamment organiser des ateliers ou séminaires nationaux ou régionaux. Le Secrétariat organiserait quant à lui un séminaire par région, partiellement financé par le budget régulier de l'UNESCO, et qui se tiendraient respectivement en Afrique de l'Est, à Venise (Italie), en Indonésie, à Quito et aux Galapagos (Equateur), et à Fès (Maroc). Ces séminaires seraient largement ouverts à la presse et les différents thèmes qui y seraient évoqués viendraient eux aussi contribuer à la réflexion d'ensemble sur la Convention.

Documents
 Document original de la Décision
Contexte de la Décision
 SC-91/CONF.002/07
Thèmes : Communication
Année : 1991
Code de la Décision : CONF 002 XI