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La Directrice générale de l’UNESCO lance le Rapport mondial «Re|penser les politiques culturelles»

Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, et Annika Markovic, Ambassadrice et Déléguée permanente de la Suède auprès de l'UNESCO, représentant Alice Bah Kuhnke, Ministre suédoise de la culture et de la démocratie, ont lancé le 14 décembre le nouveau Rapport mondial de l'UNESCO 2018 Re| penser les politiques culturelles.

Ce rapport, publié avec le soutien du gouvernement suédois, examine la manière dont les pays dans le monde mettent en œuvre des politiques répondant aux objectifs de la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005).

« La diversité reste un combat, en 2018 comme en 2005. La culture n'est pas une marchandise: elle porte des valeurs et des identités, elle donne des repères pour vivre ensemble dans un monde globalisé. Notre rôle est d’encourager, de questionner, de recueillir des données, pour comprendre et dynamiser les filières créatives, encourager la mobilité des artistes, stimuler un secteur en pleine mutation dans le nouvel environnement numérique », a souligné Mme Azoulay en ouverture de la table ronde réunissant tous les auteurs présents.

Tout en reconnaissant l'intégration croissante de la culture dans les plans et les politiques de développement nationaux des gouvernements du monde entier, en particulier des pays du Sud, Mme Azoulay a appelé à des actions positives pour combler un important déficit de financement de la culture. « Malgré l'importance bien établie de l'économie créative en tant que moteur de la croissance et de l'emploi, la part de l'aide au développement consacrée à la culture est aujourd'hui à son plus bas niveau depuis plus d'une décennie. En 2015, 0,22% de l'aide publique au développement (APD) totale a été consacré à la culture, soit une diminution de 45% par rapport à 2005 », note-t-elle.

L'Ambassadrice Markovic a salué la publication du nouveau Rapport : « C’est le seul document global qui présente un aperçu du développement culturel dans le monde et évalue l'action des Etats pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles à tous les niveaux ».

Faisant référence à certains des messages clés du rapport - des systèmes de droit d'auteur solides comme conditions préalables à une rémunération équitable des auteurs et autres détenteurs de droits, la participation de la société civile à la prise de décision, le soutien aux femmes en tant qu'artistes et producteurs de biens et services culturels -, l'Ambassadrice Markovic a appelé à une action renforcée en faveur de la liberté d'expression artistique :  « Les voix des artistes sont réduites au silence de par le monde. La censure, l'emprisonnement, les menaces ou même les assassinats sont fréquents. Nous devons coopérer au niveau international et unir nos forces pour renforcer et promouvoir la liberté artistique », a-t-elle insisté.

Le lancement du rapport a été suivi par un panel de producteurs et de distributeurs de films sur le thème « Vers des politiques de soutien au cinéma indépendant ? » pour relever les défis du secteur du cinéma indépendant en termes de financement et de distribution dans le nouvel environnement numérique.  

Le 12 décembre, l'UNESCO avait également organisé un événement intitulé « Industries culturelles et créatives: un nouvel agenda pour la communauté de développement ? » réunissant des représentants de diverses banques et agences de développement ainsi que des partenaires gouvernementaux pour discuter de nouvelles stratégies visant à accroître les investissements dans les secteurs créatifs grâce à l'aide au développement (voir le communiqué de presse).

Le Comité intergouvernemental de l'UNESCO pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles a approfondi ces questions lors de sa 11e session tenue au Siège de l'UNESCO du 12 au 15 décembre. Le Comité a sélectionné sept projets présentés par des pays en développement qui bénéficieront du Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC), favorisant la mise en œuvre de la Convention de 2005. Ces divers projets soutiennent le cinéma, le théâtre, l'art et les politiques publiques ainsi que l'entrepreneuriat culturel, et incluent d'importants modèles de coopération Sud-Sud.

Dans le cadre de la session du Comité, le film Dede a été projeté au Siège de l'UNESCO et suivi  d’une discussion entre la jeune réalisatrice géorgienne du film, Mariam Khatchvani, et le public. Dede est lauréat du Prix de la diversité culturelle 2017 de l'Asia Pacific Screen Award, présenté chaque année sous le patronage de l'UNESCO.