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Liberté artistique à l'ère numérique et défis du développement durable. Le rapport mondial de l'UNESCO Re|penser les politiques culturelles a été présenté lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse

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Quel est l'impact du nouvel environnement numérique sur la diversité des expressions culturelles, de leur création à leur distribution ? Comment favoriser la créativité et la participation du public dans l'environnement numérique ? Et comment améliorer les législations afin de protéger et de promouvoir la liberté artistique, notamment pour les femmes en tant que créatrices et productrices de biens et services culturels ?

Telles étaient certaines des questions soulevées au cours de deux évènements parallèles organisés les 2 et 3 mai 2016 par l'UNESCO, avec la coopération du ministère finlandais de l'Éducation et de la Culture et du Centre culturel Hanasaari pour la Suède et la Finlande.

Le premier évènement, qui s'est déroulé au Musée national de Finlande l'après-midi du 2 mai, a rassemblé un groupe d'artistes qui ont prolongé le débat organisé le matin même entre la Directrice générale de l'UNESCO et les ministres de la Culture des pays nordiques à propos du rapport Re|penser les politiques culturelles.

Le groupe était formé par Deeyah Khan, cinéaste et militante des droits de l'homme (Norvège) ; Jude Dibia, écrivain (Nigéria) ; Adel Abidin, artiste visuel (Irak-Finlande) ; Aude Pariset, artiste visuelle (France) ; et Leevi Haapala, directeur du musée d'art contemporain Kiasma (Finlande).

« Tant que les artistes ne sont pas libres de s'exprimer librement, ils ne peuvent pas vivre de leur art. La liberté doit passer avant tout », a déclaré Deeyah Khan.

Les participants ont ensuite évoqué l'impact de la numérisation sur les modèles de distribution, la rémunération équitable des artistes, l'accès à tous les biens culturels et les nouvelles formes de participation culturelle.

Le numérique a pris une place importante dans la vie quotidienne. Selon les membres du groupe, il joue un rôle dans la gestion des relations sociales, dans la formation des communautés et dans la communication. « La créativité ne permet pas seulement de gagner sa vie, a rappelé Adel Abidin, c'est aussi un outil favorisant la reconnaissance, la visibilité, la capacité d'action et l'autonomie. »

« Notre responsabilité est de faire mieux entendre la voix particulière des artistes dans la sphère publique, de partager leur travail sur de nouvelles plateformes et de permettre un meilleur accès aux expressions et aux outils créatifs, » a souligné Leevi Haapala. Il a ajouté que l'exposition ARS17 sur la révolution numérique mondiale sera inaugurée au musée Kiasma le 31 mars 2017. « Ce sera une grande occasion de mettre en lumière des artistes du nouveau millénaire et de proposer une vision nouvelle de l'art contemporain. »

En clôturant les débats, Danielle Cliche, Secrétaire de la Convention de 2005 et Chef de la Section de la Diversité des expressions culturelles, a remercié la Suède et l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement pour le soutien apporté à la préparation du premier rapport mondial de l'UNESCO Re|penser les politiques culturelles,

« C'est la première fois que la liberté artistique est associée à la Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce programme doit aussi prendre en compte les réalités auxquelles les artistes et les créateurs sont confrontés. Il est évident que nous devons relever les nouveaux défis qui se présentent pour la créativité et la liberté artistique à l'ère numérique, en poursuivant les Objectifs de développement durable pour 2030 », a t-elle affirmé.

Les questions relatives à la liberté artistique en tant que nouveau défi du développement ont été abordées pendant une émission-débat, l'un des évènements parallèles organisés dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale de la liberté de la presse le 3 mai.

Le modérateur était Jussi-Pekka Rantanen, journaliste pour la société finlandaise de radiodiffusion YLE. Il était entouré de Mike van Graan, directeur exécutif de l'Institut des arts africains (Afrique du Sud) ; Ammu Joseph, journaliste et observatrice des médias (Inde) ; Ole Reitov, directeur exécutif de l'ONG Freemuse et Marie Ottosson, directrice générale adjointe de l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (ASDI).

Pendant son discours d'ouverture, Sanni Grahn-Laasonen, ministre finlandaise de l'Éducation et de la Culture a dit : « Les expériences artistiques et créatives sont primordiales pour la vie démocratique. Les artistes sont en première ligne. Nous devons défendre leurs droits, mais aussi leur garantir des droits économiques et sociaux équitables. »

Ammu Joseph, journaliste et observatrice des médias, a signalé que les femmes étaient encore trop peu représentées dans un certain nombre de professions culturelles et médiatiques.

Les autres experts participant au débat ont dressé un état des lieux en matière de liberté artistique et de mobilité des artistes, et ont expliqué comment les législations, les politiques et les pratiques peuvent renforcer les principes et les libertés fondamentales définis dans la Convention dans ces principaux domaines et ainsi favoriser des évolutions positives vers des sociétés modernes, durables et démocratiques.

Selon Marie Ottosson, directrice générale adjointe de l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement, « nous devons adopter une approche globale vis-à-vis des politiques culturelles. La liberté artistique, en tant que droit fondamental, doit être remise à l'ordre du jour. »

Le Rapport mondial de l'UNESCO intitulé « Re|penser les politiques culturelles 10 ans de promotion de la diversité des expressions culturelles en faveur du développement » mentionne de nombreuses politiques et mesures culturelles innovantes mises en œuvre à travers le monde ces dix dernières années pour soutenir la création, la production et la distribution de biens et services culturels divers, ainsi que l'accès à ceux-ci, y compris dans l'environnement numérique. Le Rapport met en avant les défis qu'il faut relever d'urgence – notamment ceux liés à l'égalité des genres, à la mobilité des artistes et à la liberté artistique.


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Programme des événements de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2016

Informations complémentaires : Re|penser les politiques culturelles

 

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