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Lancement du Rapport mondial sur la culture lors de la réunion de la Convention de l'UNESCO sur la diversité des expressions culturelles

08 Décembre 2017

L'UNESCO lancera son Rapport mondial 2018, Re | Penser les politiques culturelles, à Paris, le 14 décembre, lors de la réunion du Comité intergouvernemental de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qui comprendra également deux tables rondes et une projection de film.

Le rapport, qui sera présenté par la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, et Karin Strandås, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la culture et de la démocratie de la Suède (à 15h00, Salle II), met en évidence la croissance et les déséquilibres du commerce des biens et services culturels et analyse les inégalités auxquelles les femmes sont confrontées dans l'accès aux postes à responsabilité dans le secteur culturel, les menaces sur la liberté artistique, ainsi que les défis qui empêchent les sociétés de bénéficier pleinement de la contribution potentielle du secteur au développement durable.

Dans sa préface au rapport, la Directrice générale de l'UNESCO affirme que « les politiques culturelles innovantes mises en œuvre aux niveaux régional et local ont un impact positif sur la gouvernance culturelle à plus grande échelle ». Mme Azoulay souligne en outre qu’en « fournissant des statistiques et des données inédites dans ces domaines, ce rapport est un allié essentiel dans le travail d’élaboration et de mise en œuvre de politiques publiques adaptées aux évolutions de la culture ».

Le rapport évalue les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles et relie ces évolutions au Programme de développement durable des Nations Unies pour 2030 (Voir les Objectifs de développement durable).

Il analyse les tendances et les difficultés concernant un secteur qui génère actuellement des recettes de 2 250 milliards de dollars dans le monde et de plus de 250 milliards de dollars dans le commerce international et qui devrait représenter 10% de l'économie mondiale dans les années à venir.

Mais des mesures politiques sont nécessaires pour soutenir l'émergence d'industries culturelles dynamiques, qui pourraient être compromises par la concentration des plateformes de distribution sur Internet, selon le rapport qui examine l'impact de l'environnement numérique sur les échanges des produits culturels et la juste rémunération des artistes.

Le rapport étudie également une série d'autres défis affectant les industries culturelles, notamment les questions de genre : alors que les femmes représentent 45% des personnes exerçant une activité culturelle dans le monde, elles sont plus susceptibles de travailler à temps partiel, entraînant une plus grande précarité. Les femmes sont également largement absentes des postes à responsabilité : seulement 34% des ministres de la culture (contre 24% en 2005) et 31% des directeurs des programmes artistiques nationaux, sont des femmes. Dans l'ensemble, les femmes ont tendance à travailler dans des domaines culturels spécifiques tels que l'éducation artistique et la formation (60%) ; l'édition et la presse (54%), les médias audiovisuels et interactifs (26%), ainsi que les services de design et de création (33%).

La liberté d'expression artistique est une autre source de préoccupation, les attaques contre les artistes et la liberté artistique étant passées de 340 en 2015 à 430 en 2016. La mobilité, qui est au centre de la liberté artistique, est également un défi. Les artistes du Sud ne peuvent voyager que dans 75 pays sans visa, tandis que les artistes du Nord peuvent entrer dans deux fois plus de pays sans permis spécial.

Le rapport salue les initiatives récentes prises dans un certain nombre de pays, notamment en Afrique, pour soutenir les droits sociaux et économiques des artistes. Mais il note que l'aide publique au développement (APD) pour la culture a enregistré une chute stupéfiante de 45% en une seule décennie, passant de 465,9 millions de dollars en 2005 à 257 millions de dollars en 2015.

La part des exportations mondiales de biens culturels en provenance des pays en développement, à l'exclusion de la Chine et de l'Inde, est passée de 15% en 2005 à 26,5% en 2014, mais la part des exportations des pays les moins avancés stagne à environ 0,5% des exportations culturelles.

Entre 2005 et 2015, le nombre moyen de nouveaux films produits et diffusés dans les pays développés a augmenté de 19%, alors qu'il est resté relativement stable dans les pays en développement.

Parmi les autres événements marquants de la réunion du Comité intergouvernemental de deux jours, on peut mentionner l'annonce, le 13 décembre, de projets qui recevront un soutien financier du Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC), un débat sur la contribution des agences de développement à la mise en œuvre de la Convention et les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 (12 décembre, de 15h à 17h), ainsi que la projection du film « Dede », en présence de la réalisatrice géorgienne Mariam Khatchvani, récipiendaire du Prix Asie-Pacifique pour la diversité culturelle 2017 (12 décembre, 18h30).

Le lancement du Rapport mondial le 14 décembre proposera également une table ronde sur le soutien des politiques au cinéma indépendant, animée par le directeur de la Cinémathèque française, Frédéric Bonnaud, en présence du réalisateur algérien Karim Moussaoui, du Directeur général du réseau de distribution européen Europa Cinémas, Claude-Eric Poiroux, et des représentants de différentes branches de l'industrie cinématographique en République de Corée et en Autriche.

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Les médias qui souhaitent assister à l'un des événements mentionnés doivent demander l'accréditation à Laetitia Kaci, Service des médias de l'UNESCO : l.kaci@unesco.org

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Pour en savoir plus sur le Rapport mondial et obtenir le lien vers la retransmission en direct

Programme de la réunion du Comité intergouvernemental