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16.06.2018 - Libreville Office

Le Gabon lance le Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable

Le Bureau du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable –section Gabon avec les représentants des Nations Unies et la représentante de la Fondation Marcel Doupamby-Matoka - © UNESCO

Sous l’égide du Système des Nations Unies au Gabon, il a été constitué le 16 juin 2018, au terme d’une assemblée générale constitutive, à Libreville, un « Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable – Section Gabon », conformément à l’appel à la création d’un mouvement panafricain pour la culture de la paix ; appel contenu dans le « Plan d’action en faveur d’une culture de la paix en Afrique - Agissons pour la paix », adopté à Luanda (Angola), en mars 2013, à l’occasion du Forum panafricain « Sources et ressources pour une culture de la paix ». Avec la création de cette section gabonaise, il s’agit d’aller vers la création d’un véritable réseau panafricain par la mobilisation des femmes des sociétés civiles des autres pays africains et de la diaspora.

Le lancement du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable est l’aboutissement d’un long processus amorcé en 2017 avec la mise en œuvre du projet « Appui à la contribution des femmes pour la promotion de la culture de la paix et des objectifs du développement durable au Gabon » initié par le Médiateur de la République, en partenariat avec le Système des Nations Unies.

A l’origine, le projet consistait en la réalisation de plusieurs activités de femmes dont les célébrations des Journées internationales de la femme (8 mars) et de la paix (21 septembre) avec pour but de promouvoir les conditions d’un savoir-vivre ensemble harmonieux et pacifié avec des femmes issues, entre autres, des organisations de la société civile, des mondes artistique, culturel et scientifique.

Au cours de la célébration de la Journée internationale de la femme, plus de 200 femmes se sont engagées pour le projet de création dudit réseau, d’abord national et qui a fini par se transformer en Réseau. Le processus s’est poursuivi, lors de la célébration de la Journée internationale de la paix 2017, avec la mise en place formelle d’un bureau provisoire ou comité ad hoc chargé d’élaborer des projets de statuts, de règlement intérieur, de plan d’action et de préparer la tenue d’une assemblée générale constitutive.

Vue des participants - © UNESCO

Consacrée à l’examen et à l’adoption des projets de statuts, de règlement intérieur et à l’élection du bureau directeur, cette Assemblée générale constitutive du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable – Section Gabon s’est tenue le 16 juin 2018, avec le soutien de la Fondation Marcel Doupambi-Matoka pour le développement solidaire et du Système des Nations Unies. Elle démarre avec 117 associations et ONG adhérentes de femmes.

 

Pendant la phase protocolaire, au nom du Bureau provisoire, Madame Victoire Lasseni-Duboze, s’est réjouie que les femmes elles-mêmes aient été au cœur du Projet de création de ce Réseau panafricain. Selon elle, la femme est symptomatique de la libération et de l'accomplissement de l'Humain en général. « Une femme éduquée est (…) libre et efficace parce que plus consciente de ses droits et devoirs, mais aussi de ses possibilités et limites. En aidant la Femme africaine à se réaliser pleinement, on la libère de ses dépendances vis-à-vis de l'homme, mais on libère aussi l'homme lui-même de ses illusions machistes et autoritaires » a-t-elle ajouté.

 

Intervenant en deuxième position, Madame Satelle Mayouri, représentant la Fondation Marcel Doupambi-Matoka pour le développement solidaire, s’est réjouie de ce que ce Réseau naisse au Gabon. Aussi, a-t-elle justifié l’implication de la Fondation dans la création de ce réseau par le fait que la promotion des droits des femmes est un domaine de ses domaines de compétence, qu’il n’y a pas de de développement socio-économique sans paix et que la contribution des femmes à la culture de la paix et la sécurité est essentielle.

 

Clôturant la cérémonie protocolaire, Monsieur Stephen Jackson, Coordonnateur du Système des Nations Unies au Gabon, s’est félicité de la tenue de la présente assemblée générale constitutive en ce qu’elle témoigne non seulement de la force de conviction et de l’engagement des femmes gabonaises mais également en ce qu’il met en relief, en phase avec la Décennie nationale de la femme (2015-2025), la prise de conscience et la reconnaissance, dans le pays, de la nécessaire contribution des femmes au développement national. Tout en réitérant le soutien du Système des Nations Unies audit réseau, Monsieur Jackson a souligné qu’en tant qu’agent du continuum de la vie sous toutes ses formes, la femme est paix parce qu’elle sait, lorsque les circonstances l’exigent, être l’aiguille qui coud et raccommode ce que les ciseaux de la société ont tranché et défait. En créant un tel réseau d’organisations consacrées à la culture de la paix, il s’agit donc pour les femmes qui en sont parties prenantes de répondre à leur vocation essentielle de tisserande de la paix. 

Madame Victoire Lasseni-Duboze, la Présidente du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable – Section Gabon - © UNESCO

 

Après la phase protocolaire, suivie de l’examen et l’adoption des projets de statuts, de règlement intérieur et de plan d’action, les participantes ont procédé à l’élection du Bureau du Réseau. Seule une liste a fait acte de candidature et a été élue. Il s’agit de celle de Madame Victoire Issembe, épouse Lasseni-Duboze, tête d’une liste d’une douzaine membres, composé de femmes toutes expérimentées et à l’engagement social et citoyen avéré, le bureau que Madame Lasseni-Duboze dirigera sera appuyé par un conseil dit de « Sages », composé d’une dizaine de femmes du 3ème âge dépositaires de savoirs endogènes et originaires des différentes provinces du Gabon.

 

Une fois élue Présidente du Réseau panafricain des femmes pour la culture de la paix et le développement durable – Section Gabon, Madame Victoire Issembe épouse Lasseni-Duboze, s’est émue du chemin parcouru par le Réseau en vue de sa naissance. Aussi, s’est-elle engagé avec son bureau à élaborer un programme très méticuleux afin de s’atteler à libérer la femme africaine de cette dépendance psychologique et matérielle qui la soumet aux caprices de l’homme ; à libérer les hommes africains du sentiment de supériorité qui les emprisonnent depuis des siècles et le poussent d’une rive à l’autre à faire de l’Afrique une immense boucherie à ciel ouvert.

 

Madame Lasseni-Duboze a ensuite décliné son plan d’action sous deux axes : (1) Culture de la paix et (2) Développement durable. Elle y a ajouté d’autres axes comme l’économie pour favoriser l’acquisition d’un meilleur pouvoir d’achat chez les femmes, l’éducation juridique pour que la femme fasse l’expérience de ses droits et devoirs en société, le sport pour apprendre à tirer profit d’un corps saint qui nourrira un esprit tout aussi saint y compris les arts et les lettres. Car une femme cultivée est nettement moins naïve, a-t-elle conclue.




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