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17.11.2017 - Commission océanographique intergouvernementale

L’ « Ocean Pathway » pour le développement durable

Le Secrétaire exécutif de la COI, Vladimir Ryabinin, au lancement du Partenariat « Ocean Pathway » à la COP23, le 16 novembre 2017.

Paris, 16 novembre - Les Fidji, pays hôte de la COP23, ont lancé aujourd’hui le Partenariat « Ocean Pathway » dans le but de faire officiellement reconnaître les liens existants entre l’océan et le changement climatique dans le processus de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d’ici 2020. L’initiative fait suite à un sommet sur le climat marqué par de multiples appels à davantage d’actions basées sur la science de la part d'une communauté émergeante de spécialistes de l’océan.

Deux ans après la signature historique de l’Accord de Paris, le premier accord international sur le climat à reconnaître le rôle essentiel de l’océan en tant que principal régulateur du climat, les problématiques océaniques continuent à se frayer un chemin sur le devant de la scène des politiques climatiques internationales. Des défis grandissants tels que l’augmentation du taux de CO2 et la baisse des taux d’oxygène constituent néanmoins de graves menaces pour la santé de l’océan et, par conséquent, celle de l’humanité.

La communauté d’experts de l’océan s’est réunie à l’occasion de la COP23 à Bonn (Allemagne), pour se pencher sur les progrès réalisés au niveau international et réfléchir au rôle des sciences océaniques dans l’identification et la mise en œuvre de solutions efficaces au changement climatique.

Parmi les principaux résultats du sommet, le Partenariat « Ocean Pathway » dirigé par les Fidji et inauguré aujourd‘hui propose d’améliorer les possibilités de financement pour préserver la santé de l’océan et la gestion de ses écosystèmes marins, et d’encourager l’insertion d’actions liées à l’océan dans les contributions prévues déterminées au niveau national des signataires de l’Accord de Paris.

Lors de son intervention à l’événement de lancement de l’ « Ocean Pathway », Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, s’est félicité des efforts déployés par les Fidji pour développer un programme spécifique à l’océan dans le cadre de la CCNUCC. « Ce serait l’aboutissement de nombreuses années de travail de la COI et de ses partenaires pour sensibiliser les nations engagées dans les négociations climatiques au fait que l’océan fait partie intégrante des problématiques liées au changement climatique, » a-t-il expliqué.

Des sciences océaniques pour l’action

Alors que la communauté internationale appelle à inscrire l’océan au premier rang des priorités de l’agenda climatique, il est désormais grand temps de combler les dernières lacunes scientifiques autour de l’interconnexion entre le réchauffement de l’océan et le changement climatique. Une action efficace pour aborder l’une ou l’autre partie de ce puzzle nécessitera les meilleures connaissances scientifiques disponibles.

Pour souligner l’urgence d’agir pour l’océan, la COI de l’UNESCO s’est alliée à plus d’une dizaine d’institutions scientifiques, d’ONG, d’organisations internationales et de gouvernements pour organiser la Journée d’action pour les océans le 11 novembre.

Cet événement qui s’est tenu sur une journée complète s’est focalisé sur les actions de terrain et a présenté les leçons tirées de ces actions, les meilleurs pratiques à adopter, et des recommandations dans l’idée de reproduire et de transposer à plus grande échelle les expériences fructueuses, en accordant une attention particulière aux Petits Etats insulaires en développement (PIED). Suite à une session plénière d’ouverture de haut niveau, sept sessions parallèles ont été tenues et dirigées par des organisations partenaires. La COI a co-organisé deux de ces sessions, la première sur « La science et l’océan : le Rapport du GIEC et autres développements » aux côtés de la Plateforme Océan et Climat ; et la session « Le carbone bleu et les contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) : où et comment » avec l’UICN et de Conservation International.

Au cours des remarques de clôture de la journée, Peter Thomson, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’océan, a souligné que « l’action pour l’océan a besoin des sciences océaniques ». Il a exprimé en même temps son soutien à la proposition de la COI d’une Décennie des Nations Unies des sciences océaniques pour le développement durable (2021-2030), qui concentrera les efforts internationaux pour faire avancer la recherche océanographique et mener à de grandes avancées dans la connaissance et la technologie de l’océan.

Pour couronner la Journée d’action pour les océans, le mécanisme interagences des Nations Unies pour les affaires maritimes (ONU-Océans) a coordonné un événement parallèle soulignant les efforts collectifs à la fois internationaux et de l’ONU pour contrer les effets du changement climatique sur l’océan, grâce à l’amélioration des capacités scientifiques, des stratégies d’atténuation et des approches innovatrices d’adaptation. Sous la coordination de la COI-UNESCO, huit organismes onusiens se sont réunis pour discuter de leur coopération commune à travers des actions telles que l’établissement et la gestion de systèmes mondiaux d’observation de l’acidification de l’océan, et l’évaluation de l’état des récifs coralliens dans les sites du patrimoine mondial.

Renforcer l’alliance entre les sciences océaniques et la société

Que ce soit dans le contexte du Partenariat « Ocean Pathway » ou de la Décennie des sciences océaniques, il est devenu clair depuis la COP21 à Paris que les organisations internationales et les gouvernements nationaux doivent s’appuyer sur la société civile et le secteur privé pour garantir une action efficace et opportune sur l’océan et le climat.

De nombreuses parties prenantes étaient présentes et ont activement participé à la COP23, notamment pour présenter l’Alliance d’initiatives Océan et Climat (AIOC), nouvellement créée, lors d’un événement parallèle dédié. Cette coalition de 70 organisations non gouvernementales, soutenue par la Plateforme Océan et Climat et la COI de l’UNESCO, a été lancée en février 2017 au Siège de l’UNESCO avec pour mandat de fédérer les actions autour de l’océan pour accélérer la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris.

L’événement parallèle de l’AIOC a été l’occasion de présenter une vue d’ensemble de l’Alliance et de ses principales réalisations depuis sa création. Les panélistes ont présenté le premier rapport « Mesurer les progrès des initiatives océan et climat » qui souligne les éléments et conclusions clés pour le rôle futur de l’AIOC. La table ronde a mis en évidence les résultats de l’étroite coopération entre les chercheurs scientifiques et les ONG travaillant sur les questions de l’océan et du changement climatique, et a appelé à la création d’un cadre d’action commun pour mettre en œuvre l’Accord de Paris et l’Agenda 2030.

La science et la société civile doivent partager leur expertise, leurs connaissances et leur capacité d’action pour être encore plus fortes et plus efficaces ensemble pour protéger l’océan.

Pour plus d’information :

Journée d’action pour les océans à la COP23 (en anglais)

L’ « Ocean Pathway » (en anglais)

Rapport : l’Alliance d’initiatives Océan et Climat (AIOC) (en anglais)

Pour plus d’information, veuillez contacter :

Julian Barbière (j.barbiere(at)unesco.org)




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