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Décision du Comité intergouvernemental : 12.COM 11.a.3

Le Comité

  1. Prend note que la Mongolie a proposé la candidature des pratiques traditionnelles mongoles de vénération de sites sacrés (n  00871) pour inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente :

Les pratiques mongoles de vénération des sites sacrés se sont développées dans l’espace culturel qui constitue un berceau du style de vie nomade et se caractérise par une communion avec la nature et l’environnement. Selon le shamanisme ancien, ces pratiques sont fondées sur la croyance en l’existence de divinités invisibles du ciel, de la terre, des montagnes et de l’ensemble des éléments naturels de l’environnement. Les anciens enseignent aux jeunes comment participer à la cérémonie et l’attitude à y adopter. Les cérémonies de vénération font naître un sentiment de communauté et de solidarité et sensibilisent à l’interdépendance entre les êtres humains et l’environnement. Sous le régime communiste en Mongolie, la vénération des sites sacrés était l’une des nombreuses pratiques interdites par les autorités, ce qui a fortement menacé sa viabilité. Malgré les initiatives des pouvoirs publics et des communautés pour faire revivre la tradition, il reste de nombreux obstacles à franchir, notamment l’accélération de la mondialisation et de l’urbanisation et le départ des gardiens de troupeaux des régions des sites sacrés pour les villes, la réduction drastique du nombre de praticiens et de maîtres possédant les connaissances nécessaires et le développement de l’exploitation minière. Néanmoins, les populations locales sont enthousiastes à l’idée de faire revivre la tradition et de transmettre les connaissances correspondantes. Ainsi, ces dernières années, de nombreux temples ont été restaurés et des conditions favorables au déroulement des pratiques de vénération ont été instaurées localement.

  1. Décide que, d’après l’information contenue dans le dossier, la candidature satisfait aux critères d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente comme suit :

U.1 :  Les liens entre le patrimoine immatériel et matériel sont bien expliqués dans le dossier. On y trouve également une description claire du lien entre l’élément et le cadre naturel dans lequel évoluent les divinités qui transmettent leurs forces spirituelles aux détenteurs, à savoir les communautés nomades. La fonction de l’élément n’est pas uniquement religieuse mais également écologique, notamment en sensibilisant les communautés concernées à l’interdépendance qui lie les êtres humains à leur environnement et au respect de la nature et de l’univers. L’élément contribue également à la préservation de la diversité biologique et culturelle.

U.2 :  Bien que les communautés et l’État partie aient montré des efforts pour faire revivre et sauvegarder la tradition, celle-ci reste menacée par la diminution du nombre de praticiens et de sites sacrés encore vénérés ainsi que par le phénomène d’exode rural dû aux transformations économiques à la fois mondiales et locales. Une des menaces actuelles identifiées est celle des activités d’exploitation minière qui couvrent de larges territoires de l’État partie sur lesquels étaient situés certains de ces sites sacrés, ce qui limite l’accès des communautés à ces sites. Les communautés ont donc été amenées à quitter leurs terres traditionnelles, et par conséquent à abandonner la pratique et la transmission de l’élément.

U.3 :  Depuis la chute du régime communiste, des efforts considérables ont été entrepris pour soutenir et renforcer les pratiques restantes et leur transmission. Des temples ont été restaurés. Les mesures de sauvegarde – activités de recherche, de documentation, de sensibilisation et d’éducation – répondent de manière satisfaisante aux menaces identifiées. L’État partie prévoit d’instaurer un cadre légal exigeant qu’une évaluation du patrimoine culturel et naturel soit effectuée avant la délivrance de toute autorisation d’exploitation minière. Parmi les autres mesures on peut citer l’inclusion d’un enseignement sur les cérémonies dans les programmes scolaires ; des publications dédiées ; des conférences et des productions de différents médias, ainsi que le développement d’un Plan d’action national. Malgré un incontestable engagement à revitaliser la pratique et la transmission de l’élément, les menaces restent sérieuses.

U.4 :  La candidature décrit tous les efforts déployés pour revitaliser les cérémonies liées à l’élément, lesquelles impliquent divers acteurs. Elle décrit les communautés, groupes et individus, y compris les chefs religieux, qui ont participé activement à toutes les étapes de la conception et de la préparation de la candidature. Des preuves de leur consentement libre, préalable et éclairé sont fournies, et notamment des lettres de consentement personnalisées.

  1. Décide également que, sur la base de l’information fournie par l’État soumissionnaire au Comité au cours de sa présente session concernant la description et la viabilité de l’élément dans l’inventaire, ainsi que les preuves de la participation des communautés au processus d’inventaire, le critère d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente suivant est satisfait :

U.5 :  L’élément a été inclus en 2010 sur la Liste nationale du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente tenue à jour par le Centre du patrimoine culturel qui dépend du Ministère de l’éducation, de la culture et des sciences. L’extrait inclut une liste des éléments ainsi que des liens vers des descriptions plus complètes. Les communautés participent à l’inscription des éléments et à la mise à jour de l’inventaire concerné.

  1. Félicite l’État partie pour le fort engagement démontré pour la sauvegarde de l’élément ;
  2. Inscrit les pratiques traditionnelles mongoles de vénération de sites sacrés sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente.

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