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24.04.2018 - Culture Sector

L'Argentine, INTERPOL et l'UNESCO organisent la première Conférence des Amériques sur le trafic illicite de biens culturels

[Translate to francais:] © UNESCO

La première Conférence des Amériques sur le trafic illicite de biens culturels, organisée par INTERPOL International en collaboration avec l'UNESCO et le gouvernement argentin, s'est tenue à Buenos Aires du 17 au 20 avril 2018.

Depuis 2015, le Bureau de l'UNESCO à Montevideo organise, en collaboration avec le Ministère de la Sécurité de la Nation (Argentine), la Police fédérale, INTERPOL Argentine et la Section du patrimoine mobilier et des musées du Siège de l’UNESCO, des ateliers de renforcement des capacités destinés aux forces de sécurité de la région et aux autres acteurs impliqués dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels.

Cette année, la proposition prend une nouvelle dimension avec l'adhésion d'INTERPOL International au groupe organisateur de la première Conférence des Amériques sur le trafic illicite de biens culturels.

Plus de 130 participants provenant de nombreuses institutions ont assisté à l'événement, dont des représentants des Douanes argentines, de la Préfecture navale, de la Gendarmerie nationale, de la Cour suprême de justice et du pouvoir judiciaire, ainsi que des forces de sécurité d'autres pays de la région (Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Jamaïque, Mexique, Paraguay et Pérou).

Des institutions clés au niveau national ont apporté leur expertise à cette conférence, telles que le Ministère de la Culture de la Nation, l'Institut d’Anthropologie et de la pensée latino-américaine, le Musée argentin des Sciences naturelles de B Rivadavia, la Direction générale des douanes-AFIP, les Archives générales de la Nation et le Musée de la Monnaie.

Le coordonnateur de l'Unité des œuvres d'art du Secrétariat général d'Interpol, M. Corrado Catesi, ainsi que Mme France Desmarais de l'ICOM International et M. Edouard Planche de la Section des musées et du patrimoine mobilier de l'UNESCO (Paris) ont analysé, pendant les quatre jours de la conférence, la situation du trafic illicite dans les Amériques et les nouveaux itinéraires du trafic de biens culturels.

Ils ont également interagi avec les participants afin d'identifier les mesures de prévention et de coopération qui devraient être renforcées à l'avenir pour une mise en œuvre plus efficace de la Convention de l'UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels, ratifiée par 24 pays de la région et 136 pays dans le monde, et de la Convention d'UNIDROIT de 1995 sur les objets culturels volés ou illicitement exportés, ratifiée par 11 États d'Amérique Centrale et du Sud, ainsi que par 42 États du monde.

 
M. Angelo Felicetti, expert de l’Equipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions du Comité du Conseil de sécurité (UNSMT), a présenté les résultats du suivi desdites sanctions.

Dans la sous-région, les pays du Cône Sud accordent une importance croissante à ce phénomène qui est passé d’une problématique locale à une échelle internationale.

L'Uruguay et le Paraguay disposent de comités nationaux pour la prévention et la lutte contre le trafic illicite de biens culturels depuis l'année dernière et recevront cette année un soutien de l’UNESCO quant au renforcement de leurs capacités.

En l'occurrence, la Ministre argentine de la Sécurité, Mme Patricia Bullrich, et le Chef de la Police fédérale argentine, M. Néstor Roncaglia, se sont félicités des excellents résultats du travail accompli ces derniers mois par la Direction de la Protection du patrimoine de la Police fédérale, qui a pu résoudre d'importants cas de trafic illicite de biens artistiques et archéologiques.

De même, l'autorité judiciaire argentine et le Commissaire Inspecteur Marcelo El Haibe de la Police fédérale ont partagé les excellents résultats de la Cour fédérale numéro 1 à San Isidro, qui a permis l'an dernier la saisie de 38 momies animales égyptiennes, vieilles de 3 000 ans, et de biens archéologiques d'origine chinoise inscrits sur la Liste rouge des objets culturels chinois, entre autres.

Dans le cadre de la dernière séance de travail de la Conférence, l'exposition "FALSOS" a été organisée, le vendredi 20 avril, à l'Observatoire de la Villa Ocampo de l'UNESCO, qui réunissait une sélection exceptionnelle de 30 fausses œuvres parmi les 230 tableaux contrefaits (de prestigieux peintres nationaux et internationaux) récemment saisis par la Police fédérale argentine et INTERPOL.

Les conclusions de la Conférence ont souligné la nécessité de poursuivre la coopération dans le cadre des futures activités de formation et de sensibilisation, en collaboration avec INTERPOL et des organismes spécialisés tels que le Comité Colbert (France), afin de lutter plus efficacement contre le phénomène de la contrefaçon d'objets, qui représente 2,5 % du commerce mondial et plus de 461 milliards USD dans le monde.

Le résultat de ces échanges servira également d’exemple de module régional pour la préparation de la réunion du Comité subsidiaire de la Réunion des Etats parties à la Convention de l'UNESCO de 1970 qui se tiendra au Siège de l'UNESCO à Paris du 28 au 29 mai 2018.

Galerie photo de la conférence




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