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Cinq récits d'espoir émanant du camp de réfugiés de Zaatari

©UNESCO

L’éducation présente d’énormes avantages pour les enfants réfugiés. Dans le camp de réfugiés de Zaatari, dans le nord de la Jordanie, un projet éducatif de l’UNESCO redonne espoir aux enfants réfugiés syriens. Ce projet ne se contente pas de dispenser une éducation, il apporte aussi un appui psychosocial à près de 200 enfants d'âge scolaire et déscolarisés du camp de Zaatari ; le camp abrite 80 000 réfugiés syriens qui ont échappé au chaos de la guerre dans leur pays. La moitié des 30 000 enfants syriens d’âge scolaire présents dans le camp sont déscolarisés.

Quatre enfants et un enseignant décrivent comment le projet de l’UNESCO leur a redonné espoir. Le projet est financé par l'Union Européenne et mis en œuvre en partenariat avec War Child UK.

Eyad, 11 ans, réapprend à se faire des amis


Eyad a vu mourir deux de ses amis abattus sous ses yeux en Syrie, c’est la goutte qui a décidé son père à emmener sa famille en Jordanie. À cause de l’événement, Eyad était angoissé et agressif, incapable d’étudier. Avec 109 autres garçons et filles, il a achevé le programme d’éducation informelle et d’appui psychosocial de 3 mois qui lui a permis de poursuivre ses études et de se faire des amis.

“Ils m’ont fait faire différents exercices de confiance qui m’ont aidé à atténuer mon angoisse tout en renforçant mes liens avec mes nouveaux amis. Je n’ai pratiquement pas manqué un seul jour, j'ai tellement adoré venir ici !” a-t-il dit.
Son espoir pour l'avenir ? “Je veux devenir enseignant comme mon enseignant M. Mahmoud. Grâce à lui, je me suis senti aimé et même respecté. Je veux que d'autres enfants aient ce que l'on m'a donné.”

Jad, 15 ans, fait de grands progrès

Le programme a aidé Jad à abandonner une partie de son traumatisme et à faire de grands progrès dans ses études.

“Je reconnais que j'étais un tyran avant de rejoindre ce programme, mais franchement je ne savais pas quoi faire d'autre pour me protéger” a-t-il dit. Dans les tests initiaux pour déterminer son niveau, il n’a obtenu que 18/100 en mathématiques et 0/100 en arabe, mais il a obtenu respectivement 97/100 et 99/100 aux examens finaux. Il possède maintenant des capacités en lecture, écriture et prononciation de niveau post-fondamental, et il est plus sociable et joyeux.  

Son espoir pour l'avenir ? “Je veux enseigner les mathématiques ou être chauffeur de camion” a-t-il dit.
 
Jana, 8 ans, oublie le bruit des tirs

“Je me suis sentie heureuse et soulagée. Il n’y avait plus le bruit des tirs. J'ai beaucoup appris en venant ici. Maintenant Je sais lire et écrire, quand on pense que je ne savais pas auparavant, et je suis tellement ravie quand je pense à ce que je peux faire avec ces connaissances ! Je me suis fait tellement de nouvelles amies et nous sommes devenues inséparables.

Son espoir pour l'avenir ? “Je veux enseigner aux enfants ici dans le camp si nous restons assez longtemps.”

Najwa, 10, surmonte un grave traumatisme

Najwa est arrivée au camp après avoir subi un coup terrible. “Mon papa est mort en Syrie. Les armées en guerre assiégeaient notre ville et il est allé nous chercher un peu de nourriture parce que nous mourions de faim, mais il n’est pas revenu vivant. C'est alors que ma mère a décidé de nous emmener en Jordanie.”

Elle aussi a fait d'énormes progrès à l'école, ses résultats initiaux qui n’étaient que 10/100 en mathématiques et 0/100 en arabe sont passés à 100/100 dans les deux matières. 

Son espoir pour l'avenir ? “Je veux enseigner la peinture” a-t-elle dit. “Je n’abandonne pas mon rêve.”

Mahmoud l'enseignant

Mahmoud est un réfugié syrien de 27 ans qui travaille comme enseignant avec War Child UK, dans le cadre de leur équipe de projet UNESCO-UE du camp de Zaatari.

“En arrivant ici, je croyais que notre séjour serait temporaire et que nous rentrerions tous assez vite chez nous. Quand j’ai vu que ça n’était pas le cas, j'ai commencé à chercher du travail. J'ai d’abord cherché un poste d’enseignant, mais je n'ai rien trouvé dans le camp à ce moment-là, alors j'ai rassemblé les enfants du quartier et je leur ai fait classe. J'avais l'impression de devoir aider les enfants, puisqu’ils n’étudiaient nulle part ailleurs.”

Mahmoud est très populaire parmi les enfants qui suivent le programme.

“J'aime faire en sorte que les enfants se sentent impliqués et intéressés et j'aime les faire rire pendant les cours. Je suis à la fois mentor et enseignant et j'essaie toujours d'être un bon modèle pour eux.”

Son espoir pour l'avenir ? “Je veux que mes élèves réintègrent l’éducation formelle et quant à moi, je veux poursuivre mes études pour obtenir mon Master. On n’a jamais fini d’apprendre et moi non plus je ne dois pas m’arrêter.”

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