Le séminaire a eu lieu à un moment où le débat sur les implications éthiques de l’intelligence artificielle grandit, suscitant à la fois l’espérance et l’inquiétude.

« L’intelligence artificielle est pour l’humanité une nouvelle frontière, que nous sommes en train de franchir et qui va révolutionner notre existence, nos modes de vie, nos façons d’apprendre, de travailler, de produire, de vivre ensemble. Cette révolution a déjà commencé et de nombreux aspects de notre vie sont déjà transformés par ces nouvelles technologies », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, lors de son discours d’ouverture. Mme Azoulay a souligné la nécessité pour l’UNESCO de travailler sur l’aspect éthique de l’intelligence artificielle tant les grands domaines du mandat de l’Organisation tels que l’éducation, la culture et les sciences qui sont directement concernés par l’utilisation de ces technologies.

Lors de son discours, Luc Ferry, philosophe et orateur principal de ce séminaire, a souligné l’importance que va prendre l’intelligence artificielle au cours des prochaines décennies, considérant cette dernière comme au cœur d’une nouvelle révolution industrielle. Luc Ferry a également insisté sur la nécessité pour les gouvernements de se préparer et anticiper la transformation des emplois par l’intelligence artificielle.

La réflexion sur l’intelligence artificielle s’est poursuivie par une table ronde animée par la comédienne Maria Fernanda Cândido. Parmi les intervenants, le pionner de la musique électronique et Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO Jean-Michel Jarre, la Directrice de l’Institut DATAIA (Data Sciences, Intelligence & Société) Nozha Boujemaa, la Professeure à l’Université de Twente Vanessa Evers, le spécialiste de la postmodernité Jorge Forbes et l’entrepreneur Faruk Eczacibasi.

Jean-Michel Jarre a souligné le rôle majeur que pourrait jouer l’intelligence artificielle dans de nombreux domaines sous le mandat de l’UNESCO tel que la prévention des risques météorologiques ou l’éducation. Il a proposé son soutien à l’initiative de la Directrice générale de l’UNESCO d’ouvrir une discussion sur les aspects éthiques de l’intelligence artificielle au sein de l’Organisation et de développer l’intelligence artificielle en Afrique afin de mondialiser la connaissance tout en préservant les communautés. « L’intelligence artificielle n’est pas une menace, pas plus que la fission de l’atome et autres découvertes. Tout dépend de la manière dont on la développe » a ainsi déclaré l’Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO lors de la discussion.

Jean-Michel Jarre a été nommé Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO en mai 1993, en reconnaissance de son dévouement aux idéaux et aux objectifs de l’Organisation.