Le Comité du patrimoine mondial, réuni depuis le 24 juin à Manama, sous la présidence de Sheikha Haya Bint Rashed al-Khalifa, a inscrit deux sites culturels en Allemagne et au Danemark sur la Liste du patrimoine mondial au cours de sa session de l'après-midi. Les inscriptions se poursuivent dimanche 1er juillet.

Les nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial sont (par ordre d'inscription) :


Aasivissuit-Nipisat. Terres de chasse inuites entre mer et glace (Danemark) Se trouvant au nord du cercle arctique dans la partie centrale de l’ouest du Groenland, le site contient des vestiges de 4200 ans d’histoire humaine. Les populations ont façonné un paysage culturel fondé sur la chasse aux animaux marins et terrestres, les modes saisonniers de migration et un patrimoine culturel immatériel riche et préservé, lié notamment au climat, à la navigation ou à la médecine. Parmi les caractéristiques du site figurent de grandes maisons d’hiver et des traces de chasse au caribou ainsi que des gisements archéologiques des cultures paléo-inuite et inuite. Ce paysage culturel est présenté au travers de sept localités importantes, de Nipisat à l’ouest à Aasivissuit près de la calotte glacière, à l’est. Il démontre la persistance des cultures humaines de cette région et leurs traditions de migrations saisonnières.

 

Ensemble archéologique frontalier de Hedeby et du Danevirke (Allemagne) – Hedeby est un site archéologique comprenant les vestiges d’un emporium -ou ville commerciale- contenant des traces de rues, de bâtiments, de cimetières et d’un port qui remontent au Ier et au début du IIe millénaire de notre ère. Il est entouré par une partie du Danevirke, une ligne de fortification traversant l’isthme du Schleswig, qui sépare la péninsule du Jutland du reste de l’Europe continentale. En raison de sa situation unique entre l’Empire franc au sud et le royaume danois au nord, Hedeby devint une plaque tournante entre l’Europe continentale et la Scandinavie et entre la mer du Nord et la mer Baltique. En raison de son matériel archéologique riche et bien conservé, le site est essentiel pour l’interprétation des évolutions économiques, sociales et historiques en Europe à l’ère viking.

 

La 42e session du Comité du patrimoine mondial se poursuit jusqu’au 4 juillet. 

 

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