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Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Mali (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.

Quand des éléments sont inscrits sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, l’État partie soumissionnaire s’engage à prendre des mesures de sauvegarde visant à renforcer la viabilité du patrimoine concerné. Quatre ans après l’inscription, l’État partie fait rapport au Comité sur la situation actuelle de l’élément, sur l’efficacité des mesures de sauvegarde mises en œuvre, ainsi que sur les défis rencontrés.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2023

Rapport soumis en 2017 et à examiner par le Comité en 2018

Rapport soumis le 15/12/2011 et examiné par le Comité en 2012

Résumé

La Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC) est l’organe national en charge de l’élaboration et de la coordination des politiques du patrimoine culturel, à savoir l’identification, la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel national. Ses capacités de sauvegarde ont été renforcées par la création de Directions régionales de la culture (DRC) dans chacune des régions et de Missions culturelles (MC) dédiées à tous les éléments inscrits et/ou classés. Au niveau local, dans chaque commune, une commission du patrimoine culturel a été créée, elle est composée des autorités administratives, communautaires et coutumières ainsi que des responsables locaux. Elle conseille sur tous les sujets relatifs à la sauvegarde et la mise en avant du patrimoine local et organise la participation de la communauté à la restauration, l’entretien et la gestion des infrastructures culturelles.
La DNPC a entrepris de former les groupes et associations communautaires engagés dans la sauvegarde du patrimoine et les instituteurs à la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel, à son inventaire et à la photographie documentaire. Outre la DNPC, l’Institut universitaire de développement territorial (IUDT) participe également à la formation à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
La DNPC est également la principale institution active en matière de documentation du patrimoine culturel immatériel aux cotés d’autres institutions telles que la Direction nationale des bibliothèques et de la documentation (DNBD), l’Institut des sciences humaines (ISH) et le Musée national du Mali dont les activités sont, entre autres, la recherche et la documentation du patrimoine culturel immatériel (recueil d’informations sur les contes, la divination et les sociétés secrètes). Les rituels, cérémonies et fêtes organisés par les communautés que le Ministère de la Culture et ses antennes régionales aident à financer sont également une source d’informations qui constitue le socle de l’inventaire et qui est soumise à la DNPC pour évaluation. La documentation finale est ensuite validée par des représentants des communautés. Il existe également un Centre de recherche et de documentation pour l’espace culturel du yaarall et du degal qui dépend de la Direction régionale de la culture de Mopti. Chacune de ces institutions dispose d’un bureau d’accueil et d’orientation destiné à rendre plus aisé l’accès au service des usagers, il délivre des informations et des conseils, facilite l’accès aux connaissances sur le patrimoine culturel, l’éducation des jeunes et met en avant la recherche.
La DNPC est en charge de l’identification et de l’inventaire du patrimoine culturel malien, ce qu’elle fait en coopération avec les Directions régionales de la culture et les Missions culturelles. Ce travail a connu plusieurs étapes. Les grandes lignes d’un inventaire du patrimoine culturel national ont été définies en 2003. Un inventaire pilote du patrimoine culturel immatériel a été dressé en 2007 dans les régions de Koulikoro, Sikassou, Segou et Gao, et de 2007 à 2010 des inventaires du patrimoine matériel et immatériel ont été réalisés dans plusieurs communes tandis que d’autres inventaires se sont concentrés sur des éléments particuliers. Un Inventaire général du patrimoine culturel national est actuellement en cours. Des sessions destinées à former des formateurs et des enquêteurs se sont déroulées et les entretiens ont débuté en 2011, les premiers résultats sont en train d’être rassemblés.
Les informations sont recueillies dans les communautés et auprès des producteurs et détenteurs, et elles sont transmises par les DRC et les MC à la DNPC. Les critères d’inclusion d’éléments du patrimoine culturel immatériel dans l’inventaire sont les suivants : les éléments sont caractéristiques de la culture locale ; ils sont reconnus par les communautés comme une marque de leur identité culturelle et des facteurs de diversité culturelle ; ils sont vivants et sont des représentations traditionnelles du patrimoine culturel immatériel qui procurent aux populations locales un sentiment d’identité et de continuité. La viabilité du patrimoine culturel immatériel est prise en considération dans les fiches d’inventaire. Le formulaire d’inventaire utilisé est basé sur celui fourni par l’UNESCO avec quelques modifications. La méthodologie consiste en une recherche documentaire sur la localité et les groupes ethniques concernés, puis une révision ou une adaptation du formulaire d’inventaire. Afin de minimiser les difficultés, des missions d’information et de sensibilisation sont menées avec les autorités administratives, communautaires et coutumières locales. Ces missions de terrain permettent d’identifier des lieux d’étude selon les critères retenus et les enquêteurs locaux, qui sont alors formés à l’utilisation du formulaire d’inventaire.
Parmi les mesures destinées à assurer la reconnaissance, le respect et la mise en valeur du patrimoine culturel immatériel, le Ministère de la Culture accorde un financement (par l’intermédiaire des ses organes régionaux et locaux) à des rituels, cérémonies et fêtes organisés par les communautés. La Semaine du patrimoine culturel national permet également de renforcer et de promouvoir le patrimoine culturel immatériel en organisant un forum d’échange d’expériences entre les institutions, les professionnels de la culture, les groupements décentralisés, les communautés et la société civile ; les problèmes actuels liés à la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel national y sont abordés. Des débats et des jeux sur le patrimoine culturel immatériel sont également organisés pour les écoliers. Outre la mise à disposition de produits et de matériel promotionnels à l’intention des acteurs locaux (conseils municipaux, directeurs d’écoles, conseils de villages, etc.), la DNPC produit des émissions de radio et de télévision sur des aspects du patrimoine culturel immatériel, notamment sa transmission. Le gouvernement met également en avant le statut du patrimoine culturel immatériel et de ses praticiens en proclamant ses plus éminents représentants « Trésors humains vivants », comme il l’a fait à sept reprises en 2008.
L’éducation au patrimoine culturel est dispensée par la DNPC aux jeunes écoliers dans le cadre de visites guidées sur des sites et dans des espaces culturels ; les activités socioculturelles consacrées à ces sites et monuments sont l’un des principaux moyens pour que ces élèves acquièrent des connaissances et une compréhension du passé en sauvegardant le patrimoine culturel immatériel et en renforçant leur identité culturelle. Suite à un atelier organisé par l’École du patrimoine africain (EPA), un réseau national a été créé au Mali pour plaider en faveur de l’intégration d’éléments du patrimoine culturel immatériel dans les programmes d’enseignement et la formation des enseignants ainsi que de la rédaction d’un guide éducatif à cette fin. Ces efforts déployés dans le domaine de l’éducation formelle revêtent une importance toute particulière face aux obstacles rencontrés par la transmission traditionnelle et l’apprentissage non formel.
S’agissant de la coopération bilatérale, sous-régionale, régionale et internationale, le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont organisé de nombreux échanges d’expériences et réunions sur les pratiques culturelles et traditions liées au balafon et sur l’espace culturel des Sénoufo. Les documents produits à ces occasions sont partagés par les institutions et mis à disposition des communautés, praticiens et producteurs de patrimoine culturel immatériel. De tels échanges d’informations et de documentation ont également lieu entre les Directions du Mali et du Burkina Faso en charge de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel, en particulier à propos de la méthodologie à suivre pour améliorer les formulaires d’inventaire. La DNPC a également participé à différents séminaires sous-régionaux tels que ceux consacrés au renforcement du patrimoine culturel immatériel par les industries culturelles (Sénégal) ; au rôle du patrimoine culturel immatériel dans le renforcement du dialogue interculturel et civilisationnel (Tchad), aux patrimoines partagés d’Afrique du Nord et du Sahel (Maroc) et à la mémoire et la politique (Kenya).
La Mali fait ici rapport sur trois éléments inscrits sur la Liste représentative : l’espace culturel du yaaral et du degal (incorporé en 2008, après avoir été proclamé chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité en 2005) ; la Charte du Mandén, proclamée à Kouroukan Fouga (2009) ; et la réfection septennale du toit du Kamablon, case sacrée de Kangaba (2009). La Semaine du patrimoine national (2010) a été consacrée aux éléments du patrimoine culturel immatériel malien inscrits sur la Liste représentative et a proposé, entre autres activités, des sessions d’informations et de sensibilisation, des émissions de radio et de télévision, des débats, etc. à Bamako et dans les centres régionaux. L’inscription de la Charte du Mandén a encouragé les populations locales et la diaspora, les chercheurs, les professionnels de la culture, les associations culturelles, etc. à en savoir plus sur l’élément et à le mettre en avant. L’inscription de la cérémonie de réfection du toit du Kamablon a facilité les contacts entre la population locale et les autorités et a permis de créer un groupe de contact communautaire destiné à échanger avec ses partenaires, mettre à disposition de la documentation, sensibiliser le public, etc. Dans l’éducation formelle, des efforts sont entrepris afin d’intensifier les activités déjà en cours, en particulier, en renforçant les capacités au sein des communautés, la première étape étant d’intégrer les éléments du patrimoine vivant en lien avec le yaaral et le degal dans les programmes éducatifs des régions concernées. La participation des communautés aux processus de prise de décision sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est réelle au Mali et celles-ci ont des rôles traditionnels à jouer, conformément à la coutume. En conséquence, les autorités locales (intervenant en tant qu’ « agents » de la DNPC) consultent et travaillent directement avec ces structures traditionnelles pour les activités de sauvegarde.

Sur des éléments de la liste de sauvegarde urgente

Les rapports sur chaque élément inscrit sur la Liste de sauvegarde urgente sont soumis par l’État partie le 15 décembre de la quatrième année suivant celle durant laquelle un élément a été inscrit, et tous les quatre ans par la suite.

Le Sanké mon, rite de pêche collective dans le Sanké, inscrit en 2009

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2021

Rapport soumis en 2017 et à examiner par le Comité en 2018

Rapport soumis le 15/12/2013 et examiné par le Comité en 2014

Résumé

Traditionally, the Sanké mon collective fishing rite takes place in San in the Ségou region of Mali every second Thursday of the seventh lunar month to commemorate the founding of the town. The Sanké mon rite marks the beginning of the rainy season. It is also an expression of local culture through arts and crafts, knowledge and know-how in the fields of fisheries and water resources. It reinforces collective values of social cohesion, solidarity and peace between local communities. As mentioned in the report, at the time that safeguarding activities were initiated following its inscription in 2009, the Sanké mon element was seriously threatened by exogenous factors (climate change and natural catastrophes) and endogenous ones (conflict, anthropogenic pressures and social changes). In the meantime, in 2013, an emergency international assistance was granted to Mali to contribute to the safeguarding of its intangible cultural heritage through inventories, capacity-building and awareness-raising, with a priority given to the north and central east regions.

Effectiveness of the safeguarding activities

Safeguarding objectives are reported to included awareness-raising, capacity building of the local community to improve management of the element and training the community on the economic and socio-cultural importance of safeguarding the rite. Overall, it is stated that the main objectives have been achieved through various activities such as: fieldwork on cultural practices and expressions undertaken by local investigators and substantial data collected; radio programmes in local languages on the socio-cultural values of the Sanké mon; photographic exhibitions of previous enactments of the ritual; information and awareness-raising meetings on the conservation, good management and annual organization of the Sanké mon; capacity-building training sessions for the cultural communities on the management of the element and its related socio-cultural resources. As explained by Mali in its report, the results obtained have been shared through monitoring and evaluation workshops and are deemed to be satisfactory by the stakeholders involved in safeguarding and transmission of the element.

Community participation

The involvement of the community at all stages of safeguarding is reported as notable and their continued capacity to manage the process is being developed. The safeguarding measures were achieved on the basis of a holistic and participatory approach that involved all key actors, notably the communities, groups and important individuals of the San bearer community. The report notes that the local inhabitants of San are strongly attached to the rite, which they consider as essential to their identity and its continuance as a sacred obligation, leading to their mobilization and participation in the traditional fishing ceremonies despite challenging circumstances. The use of local investigators for collecting has been an important aspect of their participation, and the communities themselves have contributed to improving and validating the results of the field investigations. Cultural associations and socio-professional groups of a cultural character are also involved in the implementation of the activities. According to the State Party, community participation in all meetings, studies and exchanges maintains the traditional channels of transmission by the bearer communities. This also allows for better mobilization of local actors and improved safeguarding and management of the element. As a consequence, it is reported that there are encouraging signs of sustainable safeguarding and management of the element.

Viability and current risks

Civil strife in the regions of North Mali has strongly influenced the intangible heritage of the communities and the last two performances of the Sanké mon element have been disturbed. In addition, it is noted that the food routes in the water have been obstructed, the city of San has experienced rapid urbanization and youth disinterest, and there has been lack of water in the pond due to low rainfall. Some elements have been lost (e.g. men disguised as women, donkey races), although in the report it is mentioned that it is not clear what the impact has been. While some of the risks remain, according to Mali safeguarding measures taken have greatly contributed to mitigate them. The pond has been refurnished in water and fish for the rite, measures have been taken to protect the location around the pond and work is being done by parents and elders to transmit the rite to future generations and raise their interest. Moreover, the element is protected by official legislative acts and customary law, as mentioned in the report.

La société secrète des Kôrêdugaw, rite de sagesse du Mali, inscrit en 2011

Pour accéder à la description de cet élément, au dossier original (formulaire, consentement des communautés, photos et vidéo) et à la décision d’inscription, voir la page dédiée.

Un rapport sera à soumettre pour le 15/12/2019

Rapport soumis le 15/12/2015 et examiné par le Comité en 2016

Résumé

The ‘Secret Society of the Kôrêdugaw, the rite of wisdom in Mali’ is an initiation rite dedicated to the quest for wisdom that encompasses an aspiration towards immortality of the soul through the spiritual guidance of community life. Initiates (the Kôrêdugaw) provoke laughter with behaviour characterized by caustic humour, but also possess great intelligence and wisdom. The Kôrêdugaw play the role of social mediators (e.g. conducting reconciliation of inter-and intra-community conflicts), educate children, help to cure illnesses through traditional medicine, attend various ceremonies (marriages, baptisms, funerals and official receptions), and try to invoke heavy rains and abundant harvests. They symbolize generosity, tolerance, and mastery of knowledge, embodying the rules of conduct that they advocate for others. The secret society of Kôrêdugaw is an essential part of the cultural identity of the Bambara, Malinké, Senoufo and Samogo peoples.
Effectiveness of the safeguarding plan. Under the responsibility of the Cultural Heritage Directorate (DNPC) from the Ministry of Culture and with the active participation of the bearer communities, communal and customary authorities, and the Kôrêdugaw associations, the following safeguarding measures have been undertaken: (i) establishment of Kôrêdugaw associations throughout the country; (ii) promotion of the element through conferences, broadcasting radio programmes, exhibitions and meetings between Kôrêdugaw associations and various authorities in different regions; (iii) an educational programme targeting young people in schools; (iv) capacity building of Kôrêdugaw associations on fundraising and safeguarding needs’ identification; and (v) documentation by inventorying, conducting field studies, and making audiovisual recordings and brochures.
According to the report, the safeguarding measures have greatly contributed to revitalizing the element. At the core of the safeguarding process, the bearers (through the Kôrêdugaw associations) have strengthened the communities’ sense of ownership of the element and greatly mobilized the populations around the Society. The communities have become more aware of the potential negative impacts of the degradation of the customs and have responded by organizing festivals and informing the broader public about the importance of the element. Women and young people, in particular have shown a strong interest in learning and transmitting their parents’ traditional practices and knowledge. Among the activities, the use of radio broadcasts in local languages has allowed for widespread dissemination of the intended message while the distribution of brochures has informed people of threats to the element. The educational programme organized in schools has taught young people about the history and values of the Society as a guide to behaviour. Festivals on the Society have achieved popular mobilization and have now been included in economic development budgets of the local communes. According to the report, lack of financial resources and logistical support has constituted the only obstacle to the implementation of all planned activities.
Community participation. The communities of Koulikoro, Ségou and Sikasso regions actively participated in the preparation and implementation of the safeguarding activities through their representatives, associations, and initiated and resource persons. In particular, the numerous Kôrêdugaw associations played a central role and greatly contributed to making the safeguarding approach inclusive. They met with the administrative, political and customary authorities in each region and also organized working sessions with village councils, notables and local resource persons for this purpose. In addition, the parental associations of school children mobilized school-age pupils. The report has been established with the contribution of local authorities and the Kôrêdugaw associations who help to identify community representatives in the Koulikoro, Ségou and Sikasso regions to gather information through field investigation teams.
Viability and current risks. The viability of the element now relies on the large number of associations protecting and promoting the Society. As mentioned in the report, today it is through these associations that the initiation’s rites are organized in all bearer communities. The practitioners come from all social and professional backgrounds and ethnic groups and entry to the Society is open to all, which is a further aspect of its viability. In addition, non members also participate in the element, such as young people and women who contribute to the Kôrêdugaw gatherings and festivals. Kôrêdugaw associations’ membership fees help to fund the safeguarding activities and thus contribute to the sustainability of the element.

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