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Les vestiges du train de Zinga

Date de soumission : 11/04/2006
Catégorie : Culturel
Soumis par :
Direction du Patrimoine Culturel, Bangui, République Centrafricaine
Etat, province ou région :
Préfecture de Lobaye
Sous-préfecture de Mongoumba
Commune de Mongoumba
Village/quartier : Zinga/Mongo
Coordonnées N 7°, E 8°
Ref.: 4007
Avertissement

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Les noms des biens figurent dans la langue dans laquelle les Etats parties les ont soumis.

Description

Le village de Zinga est situé au sud de Bangui et se localise au confluent de la Lobaye et de l'Oubangui. C'est un village d'environ 1km de long sur une largeur de 300 m. Les habitations sont des cases traditionnelles en matériaux locaux (toiture en palme de raphia et murs en terre crue). Bordant la rive droit de l'Oubangui, Zinga se distingue cependant par des infrastructures modernes héritées de son passé colonial.

En effet, la Compagnie Générale de Transport en Afrique Equatoriale (CGTAE), entreprise de transport fluvial avait construit un chemin de fer de six kilomètres, reliant les villages Zinga et Mongo dans les années 1920 et dont l'exploitation s'est arrêtée en 1960. Ce chemin de fer était un palliatif au problème de navigation sur l'Oubangui et à l'approvisionnement du territoire intérieur de la colonie française, notamment l'Oubangui-Chari et le Tchad. Aussi, il constituait une solution au problème récurrent de portage en Oubangui-Chari. Une rupture de charges s'effectuait pendant l'étiage au seuil de Zinga, imposant un transbordement venant du Congo ou de Bangui. Les marchandises et les passagers descendaient des gros bateaux à vapeurs en aval du seuil et embarquaient  en amont dans des plus petits, au village de Mongo.

Les vestiges de Zinga sont constitués d'un hangar contenant deux locomotives, dix huit wagons plateaux et deux wagons de passagers. Ils comprennent également deux entrepôts, deux  maisons d'habitation, l'épave d'un bateau à vapeur nommé « Le Gouverneur Lamblin »  et deux embarcations formant les reliques des activités de cette période d'entre deux guerres qui ont perduré jusqu'en 1960. Des quais construits en béton parachèvent les installations. Le terminus Mongo est doté de deux  entrepôts et deux  maisons d'habitation.

Cependant, la dégradation du site de Zinga est entamée. La voie ferrée n'existe plus mais elle est matérialisée par  une ligne de pierres sèches qui a constitué son soubassement. Les wagons situés sur les rails en position de départ sont complètement oxydés tout comme les machines.

Le  hangar connaît également un début de dégradation. Sa structure en profilé métallique supporte et maintient encore  le bâtiment.

Déclarations d’authenticité et/ou d’intégrité

Les vestiges : le train, la voie ferrée, les quais et les bâtiments, ont gardé leurs caractères originels. Aussi, la présence de la population a permis la conservation de ce site en affectant de nouvelles fonctions (église, école, gendarmerie, centre de santé et domicile) aux édifices.

On peut noter un début de dégradation par des éléments naturels tels que : l'érosion par dégradation de la berge du fleuve, la végétation (ficus étrangleur) et une pression urbaine par prélèvement sur certains éléments du site.

Comparaison avec d’autres biens similaires

Le site peut être comparé à Robert Island en Afrique du Sud, qui est le symbole d'un bouleversement de l'histoire des peuples à une période de l'humanité et qui a contribué à une mutation interculturelle.