Menaces générales :
a) Pression urbaine avec contrôle inapproprié de l'utilisation des sols ;
b) Pression due au tourisme ;
c) Manque de capacité en techniques de conservation ;
d) Absence de mécanismes de gestion intégrée (notamment législation et infrastructure des services) ;
e) Mise en valeur et interprétation insuffisantes du site ;
f) Risque de plus en plus présent de séismes et ouragans ;
g) Détérioration des structures due à des facteurs naturels et humains (notamment pollution de l'environnement, faible sensibilisation de la population locale).
Menaces spécifiques :
h) Nécessité de clairement définir et contrôler le développement au sein des zones tampons associées au bien du patrimoine mondial.
Le Centre du patrimoine mondial a reçu début 2007 un rapport du ministre de la Culture, Direction nationale du patrimoine culturel de la République dominicaine, préparé pour le Comité du patrimoine mondial / UNESCO, intitulé “Rapport de développement 2002-2006, Ville coloniale de Saint-Domingue, République dominicaine”, et daté de janvier 2007. Le rapport s'intéresse aux développements effectués entre 2002et 2006, notamment :
a) La coordination inter-institutionnelle entre les différents services gouvernementaux de la République dominicaine chargés d'approuver et de superviser les travaux de restauration et réhabilitation de la ville coloniale de Saint-Domingue.
Le rapport note que la Direction nationale du patrimoine culturel a établi un réseau de communication impliquant par exemple le département des canalisations d'amenée et d'évacuation de l'eau, le ministère du Tourisme, le département des entreprises électriques, et par-dessus tout, le bureau du maire du District national.
b) Le plan de revitalisation intégrée et actions afférentes.
Le rapport note que la banque interaméricaine de développement a soutenu l'élaboration d'un « Plan stratégique pour la revitalisation intégrée de la ville coloniale de Saint-Domingue » préparé par un conseiller en conservation (Lombardi Associates), qui a par la suite orienté la réflexion vers l'élaboration d'un programme d'actions de suivi et d'interventions. Il en est essentiellement résulté un accord entre le secrétariat technique de la Présidence, le ministère de la Culture et le bureau du maire du District national afin de créer la Commission directrice de la ville coloniale (CRCC). La CRCC a pour mission de définir, formuler, réglementer et prévoir le soutien financier des politiques, programmes, plans, projets pour le développement et la conservation de la ville coloniale de Saint-Domingue. Le rapport mentionne également un certain nombre de projets de développement du secteur privé soutenus dans ce contexte.
c) La gestion du bien.
Le rapport de l'État partie décrit les nombreuses actions entreprises ces quatre dernières années pour consolider sa crédibilité professionnelle, le professionnalisme de ses divisions spécialisées et les procédures d'examen des exigences techniques dans l'évaluation de projets.
d) La loi pour la protection et la défense du patrimoine culturel.
Le rapport de l'État partie décrit les efforts faits sur une période de quatre ans (2000-2004) pour élaborer un projet de loi pour la protection et la défense du patrimoine immobilier de la République dominicaine. L'État partie décrit également les efforts actuels accomplis pour finaliser la nouvelle proposition de loi avec l'aide d'un consultant expérimenté, ainsi que les mesures provisoires pour limiter le bruit, l'utilisation de feux d'artifice et les heures de consommation d'alcool.
e) Le plan de gestion des risques pour la ville coloniale.
Le rapport de l'État partie décrit les nombreuses initiatives prises depuis que l'ouragan George a attiré l'attention locale sur la capacité de réaction aux risques en 1998. En 2002, un premier plan de gestion des risques de la République dominicaine pour la ville coloniale de Saint-Domingue a été présenté à la Commission nationale des risques. Ces efforts ont conduit à la formulation d'une loi (147-02) destinée à améliorer la gestion des risques et également à la création d'une Commission des risques pour la ville coloniale, intégrant les efforts de tous les services gouvernementaux locaux, bénéficiant d'un soutien financier du budget national.
f) La création d'une zone tampon.
Selon le paragraphe 107 des Orientations, l'État partie doit soumettre officiellement toute proposition de modification de la zone tampon afin qu'elle soit approuvée par le Comité du patrimoine mondial. L'État partie doit en présenter une cartographie appropriée ainsi que le cadre juridique.