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Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

Après plusieurs tremblements de terre dévastateurs, l’UNESCO soutient la revivification des expressions culturelles indonésiennes

13 Mars 2019

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Traditional weaving activity done by the women from the village of Bayan in North Lombok, Indonesia.
© UNESCO/ A. Kundam

L'UNESCO a lancé un certain nombre d'activités pour faire revivre le tissage traditionnel et relancer les musées locaux en Indonésie à la suite d'une série de tremblements de terre aux effets désastreux survenus en août et en septembre 2018.

Une grande partie des dégâts causés par le tremblement de terre s’est concentrée à Lombok, qui abrite une culture du tissage qui remonte à l’arrivée des marchands islamiques au XVIe siècle. Les tisserands locaux, dans les villages de Bayan Beleq et de Pringgasela en particulier, ont vu leur travail gravement perturbé par les tremblements de terre, empêchant de nombreuses personnes de pratiquer et de transmettre cette richesse du patrimoine culturel immatériel.

En réponse, et avec le soutien de son Fonds d’urgence pour le patrimoine , l’UNESCO collabore avec les autorités locales, le Ministère de l’Éducation et de la Culture, ainsi qu’avec les autorités responsables de la gestion des catastrophes pour réaliser une évaluation des villages touchés. Cette évaluation aidera à identifier l'assistance technique et le soutien nécessaires pour assurer la continuité, la durabilité et la résilience du tissage à Bayan et à Pringgasela. Les résultats de l'évaluation et des interventions post-tremblement de terre seront présentés dans le cadre d'une exposition, qui comprendra des archives numériques des motifs tissés et des témoignages de première main des habitants de Lombok qui s'efforcent de redynamiser le secteur du tissage qui est le leur.

L’accent mis sur la récupération du patrimoine culturel immatériel à la suite de catastrophes a été défendu par l’UNESCO au cours des dernières années. « Alors que la nécessité de protéger les sites du patrimoine et les musées contre les catastrophes est de plus en plus reconnue, la protection d'autres aspects du patrimoine, tels que les connaissances, les compétences et les pratiques traditionnelles, doit également faire l'objet d'une attention particulière pendant les phases d'intervention d'urgence et de reconstruction », a déclaré le Directeur du bureau de l’UNESCO à Jakarta, Dr Shahbaz Khan. « Le patrimoine culturel immatériel est souvent un moyen de subsistance et une source de cohésion sociale pour les communautés locales, et sa revivification est essentielle pour renforcer la résilience face aux catastrophes. »

Sri Hartini, responsable du groupe de tissage des Neuf Penenun à Pringgasela, à l'est de Lombok, a déclaré que la tradition locale du tissage était non seulement une source de revenus, mais aussi un mode de vie : « cela fait également partie de notre identité culturelle, dont nous avons hérité de nos ancêtres et que nous nous engageons à préserver ».

Le musée du Sulawesi central dans la ville de Palu a également subi des dommages considérables à la suite du tremblement de terre et du tsunami de septembre 2018. Environ 70 % de ses collections, qui comprennent une riche gamme d'écorce battue traditionnelle, de textiles et de céramiques chinoises et japonaises du XVIIe siècle, a été endommagé. Pour aider au rétablissement du musée, le Fonds d’urgence pour le patrimoine a appuyé l’action de l’UNESCO avec le Centre de restauration et de conservation de Tokyo (TRCC) visant à limiter les pertes du musée et à prendre des mesures de sauvegarde urgentes. Celles-ci comprenaient la récupération et la restauration des archives et des objets endommagés, l’acquisition de nouvelles compétences en matière de protection des objets en cas de catastrophe grâce à une visite d’étude du directeur adjoint du musée et d’autres responsables au Japon, ainsi qu’une campagne de sensibilisation.

« Si l'évaluation des dégâts après une catastrophe et le sauvetage des collections nécessitent une action immédiate, le renforcement des capacités en matière de restauration et de planification de la réduction des risques liés aux catastrophes est un processus beaucoup plus long », a déclaré Isamu Sakamoto, du TRCC. « Nous espérons également mobiliser les jeunes de la région et identifier leur rôle dans le soutien aux musées en cas de catastrophe. »