Cette étude considérée comme une première dans le secteur musical haïtien a recueilli des données qualitatives et quantitatives grâce à la mise en œuvre d’enquête de terrain et des focus groupe menées à travers 6 départements du pays. 1520 professionnels pratiquants 35 métiers différents ont été consultés dans le cadre de cette étude. Les professionnels du secteur enquêtés ont fait des recommandations en ce qui a trait à leurs statuts, la création et la diffusion des œuvres, le droit d’auteur ainsi que sur la collaboration qu’il doit y avoir au niveau du secteur afin de mieux représenter la musique haïtienne à l’étranger.

Si malgré un contexte politique et économique parfois difficile le secteur musical haïtien préserve son originalité, il n’en est pas moins de ses faiblesses liées aux manques de formation, d’encadrement et d’infrastructure qui limitent grandement le développement social et économique. Les résultats de cette étude serviront de base de données chiffrées et détaillées pour l’élaboration d’une politique culturelle et du développement durable de la musique haïtienne.

Haïti ayant ratifié en 2010 la convention sur la diversité culturelle de l’UNESCO, ce projet a pu voir le jour grâce à l’appel à proposition du fonds international pour la diversité culturelle de l’UNESCO publié en 2015.

Outre cette subvention, le projet a également reçu le soutien financier d’autres partenaires tels que l’Ambassade de Suisse en Haïti, l’Organisation International de la Francophonie, la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL) et la Fondation Lucienne Deschamps. Le soutien opérationnel du Ministère de la culture et de la communication, du tourisme et des industries créatives, du Centre de Facilitation des Investissements, de l’Institut Français ainsi que du Réseau des Alliances Françaises en Haïti, du Nouvelliste et de Radio Télé Métropole est à souligner.

L’UNESCO s’adonne à la protection et à la promotion de la diversité culturelle. En Haïti, elle s’engage à la mise en œuvre de la convention sur la diversité culturelle en développant des stratégies de renforcement des capacités (organisations d’ateliers, soutien aux entrepreneurs culturels), en mobilisant des partenariats avec des institutions clés dans le domaine de l’économie créative mais aussi en appuyant l’Etat dans sa politique culturelle.