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Saviez-vous qu'Einstein était un poète?


À l'occasion du 140e anniversaire d'Albert Einstein, le 14 mars, et de la Journée mondiale de la poésie, le 21 mars, nous souhaiterions partager ce poème provenant de nos archives, écrit à la main par Einstein en réponse à la célébration de son 50e anniversaire par les autres membres de l'IICI.

Albert Einstein (1879-1955) faisait partie des douze premiers membres du Comité International de Coopération Intellectuel (CICI) quand il a été créé en 1921. Cependant, choqué par l’assassinat de Rathenau le 24 juin 1922, il a cherché à se retirer de la politique et il a demandé son retrait du CICI. À la suggestion d’Henri Bergson, Hendrik Antoon Lorentz a été choisi pour remplacer Einstein. En juin 1924, au milieu de la crise de la Ruhr, Einstein rejoignit le CICI et il y resta jusqu’en 1932. Après qu’Einstein ai quitté le CICI en 1932, son adjoint, Hugo Andres Krüß l'a remplacé jusqu’au retrait de l’Allemagne de la Société des Nations. Cependant, Einstein a continué certaines activités de la Société des Nations. En 1933, par exemple, L’institut International de Coopération Intellectuelle (IICI) a publié un échange de lettres entre Einstein et Sigmund Freud intitulé « Pourquoi la guerre? ». Dans ces lettres, Einstein et Freud adressent la question de savoir si les humains ont un instinct de guerre et Einstein défend la perte de la souveraineté politique nationale au profit d'une organisation internationale afin de garantir la paix.

 

 

 

 

 

 L’extrait ci-dessous, d’Einstein : « The Life and Times » de Ronald W. Clark (New York : Thomas Y. Crowell, 1971, p 410-411), explique le contexte de ce poème:

"L'ambivalence d'Einstein à l'égard des Allemands correspondait à celle que les Allemands portait à son égard. Cette ambivalence s’est illustrée lors de son cinquantième anniversaire. D'un côté, il y avait une telle renommée internationale qu'il a été conduit au refuge de la maison de Janos Plesch à Gatow par des journalistes qui voulaient un entretien avec lui pour son anniversaire. Le chancelier allemand l'a décrit comme « Le grand savant de l’Allemagne ». L'université de Paris lui a décerné un diplôme honorifique qu'il a reçu plus tard dans l'année, Einstein restant à l'ambassade d'Allemagne pour rencontrer Briand avec qui il a discuté de la nécessité d'une amitié franco-allemande. Les sionistes ont annoncé qu'ils devaient planter un "bois d'Einstein" près de Jérusalem. Dans l'appartement de Haberlandstrasse, il y avait des cadeaux de « grands » hommes et de « petits » hommes. Le premier qu'Einstein a reconnu était une once de tabac, envoyé par un ouvrier allemand avec pour mot d’excuse qu'elle était "une quantité relativement faible mais rassemblée dans un bon champ". Pour beaucoup d'amis, il a envoyé une copie de son vers ronéotypé et l’a posté sans lettre d’accompagnement "

 

Transcription du poème:

Jeder zeiget sich mir heute

Von der allerbesten Seite

Und von nah und fern die Lieben

Haben rührend mir geschrieben
Und mit allem mich beschenkt


Was sich so ein Schlemmer denkt.

Was für den bejahrten Mann

Noch in Frage kommen kann

Alles naht mit süssen Tönen

Um den Tag mir zu verschönen,

Selbst die Schnorrer ohne Zahl

Widmen mir ihr Madrigal.

Drum gehoben fühl ich mich

Wie der stolze Adlerich.

Nun der Tag sich naht dem End’

Mach ich euch mein Kompliment

Alles habt ihr gut gemacht

Und die liebe Sonne lacht.

 

 

Traduction du poème en français:

Tout le monde me montre son meilleur visage aujourd’hui,
Et de près ou de loin ont gentiment écrit,
M’offrant toutes les choses qu’on pourrait souhaiter
Cela compte toujours pour un vieil homme.
Tout le monde s'approche avec une douce voix
Pour en faire un meilleur jour,

Et même les innombrables pique-assiettes ont payé leur dû.
Et ainsi je me sens élevé comme un Aigle.
Maintenant, le jour touche à sa fin et je vous envoie mes remerciements.
Tout ce que vous avez fait était bien, et le soleil sourit.

  

Giovanna Hendel, Coordonnatrice de projet de numérisation

 


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