L’UNESCO accueille les experts mondiaux de la biodiversité
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La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a ouvert ce matin sa 7e session plénière qui se tiendra jusqu’au 4 mai à l'UNESCO. Figure notamment à l’ordre du jour l'examen par les gouvernements du Rapport d'évaluation mondiale de l'IPBES sur la biodiversité et les services écosystémiques. Il s’agit du premier rapport intergouvernemental du genre et de l'analyse la plus complète de la nature disponible à ce jour depuis l'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire de 2005.
S'adressant à plus de 800 délégués, dont de hauts représentants de gouvernements, des experts scientifiques et des parties prenantes de plus de 130 pays, Sir Robert Watson, Président de l'IPBES, a insisté lors de son discours d’ouverture sur la nécessité urgente de prendre des mesures : « Les travaux de l'IPBES fournissent aux gouvernements, au secteur privé et au public la preuve que la perte de biodiversité, tout comme le changement climatique induit par l'homme, n'est pas seulement une question environnementale, mais aussi une question de développement, économique, sécuritaire, sociale, morale et d'équité, et l’érosion continue de la biodiversité mettra à mal la capacité de la plupart des pays à atteindre la majorité des objectifs du développement durable, et tout particulièrement la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et de l'eau, la santé publique, ainsi que l'objectif global qui est de ne laisser personne pour compte ».
Le professeur Watson a également placé la barre très haut pour les délégués : « Par conséquent, si les gouvernements veulent atteindre les objectifs du développement durable, il faut agir d'urgence pour limiter les changements climatiques d'origine humaine et la perte de biodiversité. La lutte contre la perte de biodiversité ne peut se faire que par des actions rapides et transformatrices partout dans le monde. […] Les informations contenues dans l'évaluation mondiale permettront aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile de faire de meilleurs choix pour une action éclairée ».
La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a souhaité la bienvenue aux délégués, s'exprimant au nom des quatre organisations des Nations Unies (UNESCO, PNUE, FAO et PNUD) présentes. « Le système des Nations Unies est déterminé à rester engagé et à faciliter le dialogue pour le développement d'un partenariat mondial pour la biodiversité après 2020. C'est l'urgence de la situation qui nous réunit aujourd'hui », a déclaré Audrey Azoulay. « Le rapport mondial que nous dévoilerons dans quelques jours nous forcera à regarder en face cette dégradation dramatique de la biodiversité et à faire partager ce constat à la société toute entière », a-t-elle poursuivi. « Nos connaissances locales, autochtones et scientifiques prouvent que nous avons des solutions. »
Le Rapport mondial devrait être adopté le samedi 4 mai 2019. Il sera ensuite présenté lors d'une conférence de presse le lundi 6 mai 2019 à 13 heures (heure de Paris), à l’UNESCO, Salle IV.
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Lire le discours de la Directrice générale