​Dix-huit enseignants et élèves représentant le Réseau du système des écoles associées de l'UNESCO ont participé au Colloque international et au Forum politique : « Déchiffrer le code : l'éducation des filles en STEM » qui se sont tenus à Bangkok, du 28 au 30 août 2017.

 

Le Colloque international et le Forum politique ont présenté les derniers résultats de la recherche et de la pratique, facilité le dialogue sur les politiques, et fait reconnaître la nécessité de renforcer l'éducation des filles en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM). Ils ont constitué une plate-forme de débat, d'apprentissage pratique et d'innovation et ont consisté en des séances plénières interactives et des séances parallèles, des ateliers de partage de connaissances, ainsi que des stands d'exposition.

Par le biais d'un appel à candidatures, l'UNESCO a invité des enseignants spécialisés dans les matières STEM et menant des activités innovantes encourageant la participation des filles aux STEM, ainsi que des élèves démontrant également un engagement actif dans des activités et des projets concrets dans ce domaine.

 

Les enseignants et élèves du réSEAU ont voyagé pour la première fois depuis l'Afrique du Sud, l'Argentine, le Brésil, le Cabo Verde, la Fédération de Russie, la France, le Liban, la République de Corée et la République démocratique populaire lao avec un vif désir d'explorer les défis auxquels les filles et les femmes font face pour obtenir un accès égal à l'éducation en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) et de partager leurs propres expériences.

Le Colloque s'est déroulé de manière fluide et dynamique, permettant ainsi aux enseignants et aux élèves, au-delà des séances plénières et publiques, de cibler leurs intérêts et d'améliorer leurs connaissances dans le cadre de plusieurs débats et ateliers libres sous la devise Apprendre. Partager. S'amuser !

Durant les trois jours du Colloque (lien vers le programme), les participants du réSEAU ont été encouragés à apprendre, partager et échanger avec près de 350 délégués participants, notamment des ministres de l'éducation, des experts dans le domaine des STEM et des spécialistes de l'éducation et des technologies, de l'égalité des genres et de l'inclusion originaires de plus de 70 pays. Ils ont eu plusieurs occasions de prendre la parole, de discuter de leurs perspectives et pratiques en matière de STEM dans leurs écoles et dans leur vie quotidienne.

Lors du lancement du rapport de l'UNESCO intitulé "Cracking the Code: Girls' and Women's Education in STEM" (Déchiffrer le code : l'éducation des filles et des femmes en STEM), les participants sont restés sans voix d'apprendre que dans le monde, il existait encore de nombreux moyens de combler les disparités entre les sexes dans l'éducation STEM. Ils ont dit que tout le monde devait se mobiliser pour faire en sorte que « les » emplois du futur puissent également être occupés par des femmes et des filles et que pour atteindre l'égalité d'accès à l'éducation et aux carrières STEM, il était impératif que les garçons comme les filles, et les hommes comme les femmes, bénéficient des mêmes opportunités.

La surprise inattendue de la journée d'ouverture a été le privilège pour l'ensemble des participants du réSEAU de rencontrer la Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova, pour un bref échange et une occasion d'immortaliser en photo ce moment unique qui a renforcé leur fierté d'appartenir au plus vaste et au plus ancien réseau de l'UNESCO.

Le programme était composé de séances plénières associées à plus de 50 panels de discussion interactifs parallèles et ateliers de renforcement des capacités. Durant le panel de discussion « Sortir de l'ombre : des programmes et des matériels d'apprentissage STEM sensibles au genre », Marcelo Luis Amén, un enseignant en langues de l'école du réSEAU « Escuela Normal Superior en Lenguas Vivas No. 2 Mariano Acosta », a donné une présentation intitulée « Engager les filles en sciences par les études en langues étrangères et en sciences sociales ».

Il a expliqué comment son école proposait aux élèves du deuxième cycle du secondaire des orientations scolaires incluant la pédagogie, les sciences humaines, la biologie et les sciences physiques et mathématiques. À travers ses expériences, il a observé au fil des ans que les filles étaient très intéressées par les langues mais pas par les matières STEM. Il a décidé d'ajouter à ses cours des contenus scientifiques pour les jeunes qui mettent en lumière les stratégies pédagogiques dans les STEM. Son approche a ainsi permis aux élèves d'acquérir un vocabulaire scientifique par le biais des langues. Santiago Vespoli, un élève de dernière année d'école secondaire qui étudie la physique et les mathématiques, a terminé la présentation par une intervention dynamique, indiquant que dans les cours de chimie et de physique, il n'y avait que 6 filles pour 20 garçons. Il a présenté les initiatives prises par son école pour promouvoir les matières STEM et encourager les filles à les choisir, telles que l'enseignement de la « logique » pour penser la science comme des scientifiques et les activités de robotique conçues pour inciter aussi bien les filles que les garçons au lycée à développer leur créativité, leur imagination et les immenses possibilités que la robotique peut offrir.

En outre, le Colloque a donné l'occasion aux enseignants et aux élèves du réSEAU de chercher de nouvelles idées et approches d'enseignement/apprentissage des STEM et d'expériences pratiques dans le cadre de divers ateliers, notamment :

 

 

Le défi « Think Pink Hard Hat » : ce projet vise à casser un stéréotype par un stéréotype, à savoir en utilisant du rose, qui est considéré comme une couleur « féminine », pour favoriser une prise de conscience autour de la place des filles dans les carrières STEM.

La réalité virtuelle comme agent de changement en genre : Transformer des observatrices en STEM en participantes à l'aide de laboratoires en éducation et développement des compétences destinés aux filles et aux jeunes femmes.

« Aquarium » : un « chat » en direct pour partager des expériences, des enseignements tirés et de futures opportunités de sensibiliser les filles et de leur donner les moyens de participer à l'éducation STEM. Un enseignant du réSEAU a souligné que l'approche pédagogique de l'EDD et l'approche scolaire globale (lien vers l'OTA) dynamisaient fortement les STEM en tant que moyen de répondre à l'urgence de transformer la société et les modes de vie actuels. Le projet international phare de l'UNESCO sur l'éducation au changement climatique est donc pleinement en phase avec les STEM pour permettre aux filles et aux garçons de tirer parti de plusieurs ODD simultanément.

Lors de la séance plénière de clôture, « L'éducation en STEM pour les filles : Une formule complexe », l'élève du réSEAU Letícia Priscila Oliveira Peixoto de Sousa, de la Escola Secundária de Chão Bom au Brésil, a été invitée à partager ses réflexions sur le Colloque : « …que peut faire la communauté mondiale pour améliorer l'éducation des filles ? Et la réponse se trouvait ici même. En Thaïlande… »

Les participants du réSEAU sont partis avec la ferme détermination de poursuivre leur échange et leur collaboration dans tous les continents et avec l'UNESCO – par le biais des réseaux sociaux et par e-mail, mais aussi dans le cadre de quelques projets excitants pour se rendre visite l'année prochaine.

 

 

Une aventure qui continue

Le Colloque a été une formidable occasion pour les enseignants et les élèves du réSEAU de faire part de leurs expériences et d'apporter de précieuses contributions quant à leurs perceptions actuelles et futures. Leur participation active durant les débats a ouvert des perspectives pour donner aux filles les moyens d'accéder à l'éducation en STEM au sein de leurs écoles et communautés.

Le Colloque a été une source d'inspiration pour continuer à œuvrer ensemble et quelques participants ont déjà commencé à lancer des activités de jumelage, assurant ainsi un effet multiplicateur au travers du plaidoyer en faveur de l'égalité d'accès aux STEM pour tous.

 

Fiers d'être STEMinistes