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Décision du Comité intergouvernemental : 11.COM 10.b.15

Le Comité

  1. Prend note que les Émirats arabes unis, l’Autriche, la Belgique, la Tchéquie, la France, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, le Kazakhstan, la République de Corée, la Mongolie, le Maroc, le Pakistan, le Portugal, le Qatar, l’Arabie saoudite, l’Espagne et la République arabe syrienne ont proposé la candidature de la fauconnerie, un patrimoine humain vivant, (no 01209) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Utilisée à l’origine pour se procurer de la nourriture, la fauconnerie est désormais davantage liée à la protection de la nature, au patrimoine culturel et à l’engagement social des communautés. Suivant leurs propres traditions et principes éthiques, les fauconniers dressent, forment et font voler des oiseaux de proie (falconidés, mais aussi aigles et accipitridés) en développant un lien avec eux et en devenant leur principale source de protection. Présente dans de nombreux pays du monde, la pratique peut varier, par exemple, au niveau du type d’équipement utilisé, mais les méthodes restent les mêmes. Se considérant comme un groupe, les fauconniers peuvent voyager pendant des semaines pour chasser, en se racontant, le soir, leur journée. Ils considèrent la fauconnerie comme un lien avec le passé, notamment lorsqu’il s’agit de l’un des derniers liens avec l’environnement naturel et la culture traditionnelle de la communauté. Les connaissances et savoir-faire se transmettent de génération en génération dans le cadre du mentorat, de l’apprentissage au sein des familles, ou d’une formation dans des clubs et des écoles. Dans certains pays, un examen national doit être passé pour devenir fauconnier. Des rencontres et festivals permettent aux communautés de partager leurs connaissances, de renforcer la sensibilisation et de promouvoir la diversité.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 :  Les membres des communautés considèrent que la fauconnerie, en tant qu’art et qu’activité traditionnels consistant à capturer, dresser et faire voler des oiseaux de proie pour attraper du gibier dans son environnement naturel, pratiqués par des individus des deux sexes, de tous les âges et de tous les statuts, fait partie de leur patrimoine culturel. Transmise de génération en génération de manière formelle et informelle, cette tradition sociale promeut le respect de la nature et de l’environnement et confère à ses communautés un sentiment d’appartenance, de fierté, de continuité et d’identité ;

R.2 :  L’inscription élargie de l’élément sur la Liste représentative pourrait contribuer à promouvoir la diversité culturelle, la compréhension mutuelle et le dialogue interculturel à l’échelle mondiale, en renforçant la visibilité du patrimoine culturel immatériel et de son lien avec l’environnement naturel, et la sensibilisation. Elle pourrait faire ressortir la diversité de la créativité humaine à travers l’expression d’une activité traditionnelle commune ;

R.3 :  Les efforts entrepris dans de nombreux pays, avec les communautés, pour sauvegarder la fauconnerie et assurer sa transmission, en mettant particulièrement l’accent sur l’apprentissage, l’artisanat, la recherche et la protection des falconidés, sont complétés par de nouvelles mesures visant à renforcer la viabilité de l’élément et la sensibilisation aux niveaux national et international ;

R.4 :  Les communautés, associations et individus concernés ont participé à tous les stades de préparation de la candidature et fourni de nombreux témoignages de leur consentement libre, préalable et éclairé ;

R.5 :  La fauconnerie est inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de chacun des États soumissionnaires. Ces inventaires sont tenus par les autorités compétentes de chaque État soumissionnaire et sont régulièrement mis à jour.

  1. Inscrit la fauconnerie, un patrimoine humain vivant, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;
  2. Note que la présente inscription remplace l’inscription, en 2012, de la fauconnerie, un patrimoine humain vivant, conformément au chapitre I.6 des Directives opérationnelles.

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