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Réalisation d’inventaires : une synthèse cumulative des rapports périodiques reçus

Une synthèse spécifique sur les inventaires a été inclue dans le document de travail préparé pour la neuvième session du Comité (2014) sur les rapports périodiques sur la mise en œuvre de la Convention (ITH/14/9.COM/5.a: anglais|français). Le contenu en a été extrait sur cette page pour une consultation et une visibilité plus large.

Cliquer sur les pays concernés pour accéder les rapports complets soumis par les Etats parties.

A. Tendances générales des inventaires du PCI dans les rapports périodiques soumis entre 2011 et 2014

Bien que de nombreux pays travaillaient déjà à l’identification et à la documentation de différents aspects du patrimoine culturel immatériel (comme la « culture traditionnelle », le « folklore », etc.) avant de devenir parties à la Convention, ces activités restent la priorité de mise en œuvre dans beaucoup de pays. Selon les 58 rapports périodiques soumis lors des quatre cycles de rapports, l’inventaire apparait comme la priorité la plus citée par une large majorité d’États parties et il a été mené dans la plupart des cas. La Turquie, par exemple, consacre le deuxième des quatre axes principaux de son plan de sauvegarde national à l’identification, l’inventaire et la définition du PCI, tandis que le Burkina Faso a mené son inventaire dans quatre communautés ethnoculturelles (2007). En France, il convient de noter que les exigences en matière d’inventaire ont conduit à une révolution de la pensée et de la méthodologie, malgré de nombreuses années de documentation ethnographique.
L’inventaire du PCI constitue un des résultats les plus visibles de la mise en œuvre de la Convention par les États parties. Les inventaires sont réalisés aussi bien au niveau national qu’au niveau provincial et local. Ils concernent soit le PCI en général, soit des domaines particuliers (musique, textiles, savoirs autochtones, etc.). De nombreux pays s’efforcent d’étendre ou d’améliorer leur système d’inventaire existant afin de le rendre plus conforme à la Convention.
Au Vietnam, par exemple, des activités d’inventaire constituant la base de la Liste du PCI national et des candidatures aux Listes du PCI de l’UNESCO ont été menées dans 62 des 63 provinces et municipalités du pays. Dans certains pays, un inventaire national existe déjà, et le travail d’inventaire est en cours au niveau régional et local, comme en Slovaquie. En Espagne, un projet de modèle de système d’inventaire a été développé dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national pour la sauvegarde du PCI en collaboration avec les régions autonomes. Ce modèle devrait aider les parties prenantes à améliorer les systèmes d’inventaire développés dans les régions et à garantir leur conformité avec les exigences de la Convention.
La plupart des États parties disposent d’inventaires du patrimoine vivant, mais tous ne respectent pas l’esprit de la Convention de 2003. Par exemple, les inventaires menés par de nombreux États parties se concentrent sur des éléments dits d’une « valeur exceptionnelle », et/ou « authentiques », ou « d’origine » du PCI, tandis que la Convention insiste sur le patrimoine vivant transmis de génération en génération, et n’utilise pas les concepts d’authenticité, d’origine, ni de valeur exceptionnelle.
Dans de nombreux pays, les gouvernements et les institutions universitaires gèrent l’exercice d’inventaire et ne font appel aux porteurs des traditions qu’à des fins d’information. Pourtant, la Convention demande une approche plus inclusive dans l’exercice d’inventaire, comprenant la participation la plus importante possible des communautés, des groupes, et le cas échéant, des individus et des ONG.
Tant en termes de concept que de contenu, les inventaires sont très variés. Dans certains pays, l’inventaire est conçu comme un processus ouvert et évolutif dont les approches changent au fil du temps, en fonction de l’évolution de la stratégie nationale de sauvegarde ou des expériences internationales. De façon similaire, l’inventaire est perçu par d’autres États comme une liste ouverte s’appuyant sur toutes les données et tous les enregistrements conservés dans les archives informelles, et qui est continuellement mise à jour par le biais de divers documents de synthèse (par ex., l’Atlas ethnographique et la collection de folklore national de la Roumanie, les typologies et taxonomies du folklore et des arts populaires, etc.). L’inventaire national peut même comprendre une liste de programmes, de projets, et d’actions de sauvegarde, comme en Slovaquie.
Le processus d’inventaire prend lui aussi différentes formes. L’un des modèles, constitué d’une structure en trois étapes, définit clairement ses éléments fondamentaux. Tout d’abord, une enquête préliminaire permet de définir la zone à inventorier, la divise en sites, et regroupe et organise les informations disponibles. Ensuite, une recherche sur le terrain permet d’obtenir une connaissance plus approfondie des éléments culturels précédemment sélectionnés. Enfin, la documentation organise les connaissances acquises lors des étapes précédentes en différents supports et médias.
Bien que de nombreux rapports font état de grandes avancées en matière d’inventaire, ils reconnaissent toutefois que le travail est loin d’être terminé. Les concepts et les principes présentés par la Convention sont encore mal compris et mal interprétés, et se reflètent parfois dans les méthodes appliquées à l’exercice d’inventaire.

B. Inventaires du PCI non mis en place ou en phase initiale

Parmi les États parties ayant soumis un rapport lors des quatre cycles, quelques-uns n’ont pas encore engagé le processus d’inventaire de leur patrimoine culturel immatériel, bien qu’ils l’aient collecté et documenté dans le cadre de programmes hors-inventaire. Par exemple, le travail d’enquête a parfois été mené en dehors du cadre d’un programme d’inventaire. L’Argentine, par exemple, a mené une enquête sur les « Fêtes et festivals » et un inventaire de l’« Univers culturel des guaranís », tandis que l’Uruguay a conduit une enquête liée au PCI sur les fêtes traditionnelles en Uruguay (2007-2009). Le Honduras a mené une enquête anthropologique de chaque ville, qui comprenait des informations sur le patrimoine immatériel, et sur des éléments en lien avec les croyances religieuses syncrétiques de la population catholique au sein des communautés dans les régions du centre et de l’ouest (2009-2010).
Dans certains cas, les inventaires font partie d’un processus de préparation des candidatures à la Liste représentative (par ex., « El Filete Porteño », une technique de peinture traditionnelle en Argentine), ou ils portent sur des éléments déjà inscrits (par ex., les éléments liés au tango et au candome en Uruguay). Ces deux derniers inventaires ont été entrepris afin d’expérimenter de nouvelles méthodes de participation des communautés.
Le processus d’inventaire peut avoir un caractère urgent et prioritaire pour les États parties, comme en Namibie où la plupart des éléments du PCI inventoriés dans ses neuf régions font face à un risque plus ou moins élevé de disparition. 13 éléments namibiens ont été soumis à ce jour. Ils sont en cours d’évaluation avant leur admission dans un inventaire national programmé. L’objectif de certains projets d’enquête est de créer les fondements d’un inventaire à venir, comme pour le Projet d’inventaire des états culturels mené au Honduras de 2008 à 2011. Évidemment, les documents et éléments collectés, et les enregistrements réalisés lors des enquêtes doivent faire l’objet d’un classement. En Namibie, ils sont, par exemple, déposés temporairement aux archives nationales.
Dans certains cas, l’UNESCO a joué un rôle en encourageant les États parties à réaliser des inventaires. Au Belize, le bureau multipays de l’UNESCO pour les Caraïbes a organisé une série d’ateliers (en 2012 et 2013) qui a conduit à la mise en place d’un groupe de travail national dédié à l’inventaire. De nombreux éléments culturels ont été identifiés par les professionnels de la culture et les représentants des communautés, et il a été décidé que l’exercice d’inventaire s’intéresserait en premier lieu aux fêtes culturelles du Belize, ce qui permettra aussi l’identification des éléments culturels associés. Il est intéressant de remarquer que dans la conception de base de l’inventaire du Belize, les critères d’inclusion comprendront l’importance du genre et de la jeunesse dans le processus de transmission et de revitalisation. L’inventaire initial du Bukina Faso a été mis en place en 2007 sur la base d’un formulaire développé avec le soutien du bureau multipays de l’UNESCO à Bamako.

C. Nombre et type d’inventaires

Dans de nombreux cas, un inventaire national du PCI se fonde sur des jeux de données existants, souvent collectés pendant la recherche ethnographique sur le terrain. Par exemple, l’inventaire chypriote se base sur les Archives de la tradition orale du Centre de recherche de Chypre (matériel collecté entre 1990 et 2010). Au Kirghizstan, le travail de documentation est mené au niveau local par diverses organisations culturelles financées par des organisations internationales, et est en cours depuis la fin des années 1980 de façon intermittente. En Inde, la première étape de l’inventaire a été organisée sous la forme d’une base de données nationale du PCI et intégrée à une base de données culturelle plus large récupérée dans des institutions régionales de tout le pays. L’inventaire d’Abou Dhabi a démarré en 2003 sous la forme d’une enquête générale sur le patrimoine, et a été intégré à un inventaire plus structuré et systématique en 2006. Au Maroc, les informations collectées en la matière par l’Institut Royal de la Culture Amazighe et l’Association pour le développement de la vallée du Drâa ont contribué à l’inventaire du PCI. Deux inventaires du PCI sont en cours en France : un registre qui s’appuie sur le travail entrepris par des groupes, des communautés, des organismes de recherche, et autres, sur des principes thématiques ou des zones géographiques, et un inventaire (démarré en 2008) de l’ensemble du PCI en France et qui entre dans le cadre de la définition de l’article 2. À l’inverse, l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en Estonie (commencé en 2007) ne s’appuie par sur des bases de données existantes afin de garantir que le PCI en tant que patrimoine vivant est au centre de l’inventaire.
Le nombre et le type d’inventaires mis en place par les parties sont variés. Jusqu’à aujourd’hui, certains inventaires comprennent un nombre restreint d’entrées (sept pour la première soumission de l’Albanie en 2010, et quatre éléments identifiés par les experts pour l’inventaire national initial du Guatemala en 2012). Au contraire, au Venezuela, les informations sont collectées depuis 1995 auprès d’environ 22 000 centres de population par 336 groupes de travail et communautés locales. Au Brésil, 160 sous-inventaires ont été menés à ce jour, et plus de 1 000 éléments culturels ont été inclus. Le Brésil a élaboré un système complexe comprenant deux approches pour l’inventaire du PCI national : (i) le processus de reconnaissance officielle du PCI par une déclaration (pour la reconnaissance, l’amélioration, et la déclaration de la valeur de leur patrimoine) ; et (ii) un ensemble d’actions en vue d’identifier, de documenter, et d’enquêter sur le PCI dans le cadre de deux inventaires nationaux. Ces deux inventaires ont eux-mêmes deux lignes d’action distinctes pour l’élaboration de politiques en matière de PCI, avec leurs propres objectifs et procédures, et représentent différents outils de sauvegarde. Dans ce cas, l’interaction directe entre le processus d’inventaire, la mise en place de politiques, et les mesures de sauvegarde est nette. Au Guatemala, un processus distinct est en cours de développement pour l’inventaire des éléments du PCI déjà déclarés, grâce à une évaluation vouée à définir leur état actuel.
Certains États (unitaires) ont mené plusieurs inventaires nationaux. En Arménie, trois listes d’inventaires comprenant à ce jour 19 éléments inventoriés ont été créées, et deux inventaires sont en cours à Cuba. Le processus est souvent croissant. Au Burkina Faso, où 30 éléments provenant de quatre communautés culturelles des régions de l’ouest et du centre (Mossi, Bobo, Bwa, Sénoufo) ont initialement été inventoriés en 2007, un inventaire thématique du PCI des territoires Sénoufo a été mené entre 2009 et 2010 (mettant ainsi à jour un inventaire de 2003). En effet, l’inventaire est un processus d’apprentissage, comme le prouve le Venezuela où le Registre du patrimoine culturel a été commencé en 1995 et dont les méthodes et les outils sont continuellement améliorés au fil des ans.
Dans le cas des États fédéraux, ou des États avec une forte décentralisation, il peut y avoir un mélange d’inventaires à différents niveaux administratifs. Cela peut également refléter une inégalité de l’expertise et/ou de l’expérience entre les régions (et même vis-à-vis du gouvernement). Aux Émirats arabes unis, il existe deux inventaires principaux : (i) l’inventaire national du PCI (fédéral) et (ii) l’inventaire du patrimoine culturel immatériel d’Abou Dhabi, mené par le département du PCI de l’autorité chargée de la culture et du tourisme à Abou Dhabi. Dans les régions italiennes, l’inventaire prend la forme de catalogues. Le Latium, la Lombardie, le Piémont, et la Sicile ont tous leur registre du PCI, tandis qu’au niveau national, le ministère gère deux inventaires : un pour le patrimoine culturel en général, et un pour le PCI. En Espagne, il n’existe aucun inventaire national du PCI, en raison des spécificités culturelles de chaque communauté autonome. Elles ont d’ailleurs toutes adopté des approches différentes de l’inventaire, avec des objectifs différents. On dénombre 16 inventaires et atlas régionaux du PCI, dont cinq répertorient l’ensemble du PCI d’une communauté autonome (Andalousie, Catalogne, Madrid, Murcie, et les îles Canaries), et 11 qui se concentrent sur un ou plusieurs aspects du PCI d’une communauté autonome (par ex., Aragon et Castille-et-León).
Les inventaires spécialisés (souvent gérés par des institutions scientifiques ou des ONG) existent parfois parallèlement aux inventaires nationaux (et régionaux), comme l’Inventaire de la médecine traditionnelle d’Abou Dhabi (déposé au Zayed Complex for Herbal and Traditional Medicine Research Centre – Complexe Zayed pour un centre de recherche sur la médecine traditionnelle et des plantes). Le ministère de l’Agriculture de l’Italie gère deux inventaires nationaux sur les savoir-faire agricoles et les pratiques alimentaires traditionnelles. Il existe 45 inventaires thématiques du PCI au Burkina Faso, notamment sur les rites initiatiques, les rites traditionnels d’investiture des chefs, les expressions et les pratiques liées aux masques, etc.

D. Principes de classement

Les classements les plus courants sont le classement par territoire, et par domaine du PCI (les cinq domaines de la Convention, dans leur version amendée ou non amendée, ou complètement par idiosyncrasie). Mais d’autres approches sont aussi utilisées, soit de façon autonome, soit en association avec les approches susmentionnées. L’une de ces approches alternatives est à ce jour utilisée par la Slovaquie, qui considère de façon égale tous les éléments de la Liste nationale, quel que soit leur emplacement géographique, leur communauté culturelle ou autre, et leur domaine de PCI. Cependant, l’enrichissement de la Liste nécessitera la définition d’une structure interne dans le futur, bien que les principes qui s’y appliqueront ne soient pas encore déterminés.
Dans certains cas, le classement se fonde précisément sur les cinq domaines de la Convention, comme en Albanie ou aux Émirats arabes unis. En Inde, quatre des cinq domaines sont utilisés pour le classement de l’inventaire. L’approche de la France est plus courante. Les domaines utilisés correspondent globalement, mais pas précisément, à ceux de la Convention, et certains ont été ajoutés, comme les pratiques sportives et les jeux. Par ailleurs, les enquêtes liées à l’inventaire de ces domaines peuvent se fonder sur des principes géographiques (généralement régionaux), ou thématiques (un groupe de praticiens, un secteur d’activité), comme pour le PCI des immigrés d’Île-de-France, ou le savoir-faire en Guyane. De façon similaire, à Chypre, le premier volume de l’inventaire national (2012) est séparé en sept domaines, tandis que l’inventaire de la Roumanie est aussi organisé en divers domaines, tels que les jeux et la cuisine traditionnels, l’habitat, les emplois traditionnels, la loi coutumière, les connaissances traditionnelles en métallurgie, et le patrimoine immatériel des minorités ethniques. L’inventaire du Kirghizstan est également classé en sept domaines et comprend des sous-divisions spécifiques du pays, telles que les récits épiques, les expressions et les proverbes, les technologies traditionnelles, les jeux nationaux, les connaissances pastorales et nomades, les systèmes traditionnels d’autonomie gouvernementale, les moyens de transmission intergénérationnelle d’informations liées à l’écologie et aux ethnies, et les ornements (avec différents types de classification des ornements et des folklores). De même, les domaines de l’inventaire du Venezuela comprennent des catégories telles que les « éléments de la nature ayant une signification culturelle » ou les « porteurs du patrimoine individuel ».
L’utilisation du principe territorial ou géographique comme seul principe de classement est plus rare, bien que choisi par certains États. L’inventaire national du Luxembourg, notamment, s’appuie sur des principes territoriaux. Certains éléments sont présents au niveau national, tandis que d’autres sont attachés à une région. Les éléments trop localisés ne sont pas inclus dans l’inventaire, précisément pour cette raison. L’inventaire mené par le Kenya est aussi organisé selon un principe territorial, mais aussi en fonction des communautés ou groupes de porteurs des traditions demandant ouvertement l’inventaire du patrimoine immatériel de leur région.
Les principes de classement associant au moins deux critères allient souvent les domaines au territoire, comme au Burundi où l’inventaire est classé selon les domaines (trois des cinq domaines de la Convention) et les régions géographiques. L’inventaire de l’Indonésie est organisé selon 14 domaines (dont les langues, les manuscrits, les jeux et sports traditionnels, les connaissances locales, la technologie et l’architecture traditionnelles, les textiles traditionnels, les arts culinaires traditionnels, et les armes traditionnelles), et chaque entrée comprend aussi 17 autres champs, notamment la situation géographique. Le système d’inventaire automatisé de Cuba est divisé en quatre domaines. Pour chaque domaine, d’autres principes de classement particuliers s’appliquent, tels que la périodicité des fêtes populaires, ou la typologie d’une tradition orale ou culinaire. Les éléments sont ensuite classés par situation géographique (province, ville, voisinage, zone urbaine ou rurale), par origine (africaine, espagnole, autre), et par justification (description de l’élément).
De même, les éléments de l’inventaire du PCI brésilien sont organisés soit par territoire, soit par thème, et sont perçus comme des références culturelles classées en cinq domaines. Un inventaire peut couvrir un seul domaine, ou tous les prendre en compte. L’approche de classement de l’Estonie comprend deux niveaux avec quatre types d’entrées : (a) éléments du patrimoine immatériel ; (b) praticiens ; (c) organisations liées à l’élément ; et (d) lieux ou régions significatifs pour l’élément. Ces entrées sont ensuite classées selon les domaines du PCI (implantation, mode de vie, environnement de vie, gestion des ressources naturelles, alimentation et nutrition, artisanat, langue et genres poétiques, coutumes et religion, et activités de loisir) et selon des sous-domaines. L’approche de l’Atlas du patrimoine immatériel d’Andalousie (Espagne) est holistique et s’appuie sur une classification initiale en quatre domaines principaux, qui permet ensuite la création de modèles de description et d’analyse adaptables à des thèmes très variés (célébrations, commerce et savoir-faire, formes d’expression, nourriture et cuisine). En Roumanie, l’inventaire est classé verticalement, des éléments vivants aux éléments conservés dans la mémoire d’une communauté, et horizontalement, de leur répartition régionale à leur diffusion étendue ou limitée.

E. Critères

Les critères d’inclusion sont étroitement liés à la conception du patrimoine culturel immatériel appliquée au niveau national, et aux spécificités locales de chaque pays. Dans ce sens, ils donnent un aperçu de la diversité de la perception du patrimoine vivant dans le monde. Dans le même temps, pour les inventaires en général, l’influence de l’article 2 de la Convention et des critères d’inscription à la Liste représentative et à la Liste de sauvegarde urgente est assez nette. Par exemple, les critères de Cuba (pour les deux inventaires) s’appuient explicitement sur l’article 2.1 de la Convention et comprennent les éléments recréés par les communautés, groupes, ou individus ; qui fournissent un sens de l’identité et de la continuité ; et qui sont imprégnés de la créativité humaine et d’un sentiment d’appartenance. Dans le cas du Kenya, les éléments du patrimoine immatériel doivent se conformer aux articles 2, 11, 12 et 13 de la Convention et faire partie d’au moins un des cinq domaines du patrimoine vivant. Les principaux critères appliqués par les États ayant présenté leur rapport sont répertoriés ci-dessous.

Critères de définitionLes éléments sont régis par la définition donnée à l’article 2.1 de la Convention et doivent se conformer aux instruments internationaux des droits humains, aux exigences de respect mutuel entre les communautés, les groupes et les individus, aux exigences de respect du développement durable ; ou les éléments sont définis par une législation nationale. Les éléments sont également souvent rattachés au moins à un domaine.
Critères de descriptionLes éléments sont intégrés à l’inventaire selon leur viabilité et leur état actuel, et en fonction de l’existence de communautés de praticiens et de porteurs. Ce critère est généralement associé à un cadre géographique de référence. La reconnaissance locale est importante et les éléments doivent être étroitement liés aux communautés et aux lieux où ils ont été créés, préservés, et transmis. Une documentation prouvant une longue continuité de la pratique, ou de la représentation de ces éléments est parfois requise. Dans d’autres cas, les éléments doivent appartenir à des catégories spécifiques de population, telles que les minorités, les groupes ethniques, etc. Parfois, le critère définissant un « exemple unique d’un caractère traditionnel national » est utilisé, bien que ce principe soit très peu présent dans la Convention.
Critères de justificationLes communautés, les groupes, et dans certains cas les individus, reconnaissent l’élément comme faisant partie de leur patrimoine culturel, qu’il joue un rôle important dans la création et le renforcement de leur identité culturelle, et leur fournit un sentiment d’appartenance ainsi que des racines au sein de la société. L’élément constitue une grande source d’inspiration et d’échange interculturel, et favorise des contacts plus étroits entre les personnes et les communautés. Il participe à la formation de l’identité nationale, d’une croyance, ou d’une philosophie.
Critères de participation communautaireLa demande d’inclusion à l’inventaire doit venir d’une communauté de porteurs. Les participants doivent fournir un consentement libre, préalable et éclairé, s’appuyant sur une documentation. Si l’élément comporte des informations sensibles, l’accès aux données est limité.
Critères de transmissionL’élément est passé de génération en génération et la vitalité de la transmission au sein des communautés est assurée. Il est continuellement recréé et constitue un exemple de patrimoine vivant contemporain d’une communauté. La continuité historique ou un « passé bien enraciné » servent également de critères de description (par ex., un élément pratiqué par deux à trois générations de porteurs ou de praticiens, au moins). L’élément est déterminé, dans une large mesure, par le temps et par son développement, son expression, ou son rappel dans le présent.
Menace et plans de sauvegardeUn autre critère utilisé est l’identification des menaces de disparition et la nécessité d’une sauvegarde urgente. Une analyse complète de l’état actuel de l’élément est nécessaire, ainsi que l’identification des risques et des problèmes de sauvegarde potentiels.

En plus des points précédents, il est intéressant de noter que certains États ont choisi des approches assez différentes sur la question des critères d’inventaire. Les critères d’inclusion des éléments du patrimoine immatériel à l’inventaire national indien sont directement liés à l’enregistrement de performances en direct et à la documentation écrite de l’événement, qui comprend aussi les artistes participants, les spécialistes, et les parties prenantes. L’approche choisie par l’Indonésie comprend un ensemble de critères généraux suivis de critères supplémentaires de nature technique (par ex., la viabilité, la signification pour la communauté, l’acceptabilité, la représentation des populations autochtones, etc.) ou administrative (par ex., la zone géographique, le soutien gouvernemental local ou des communautés, l’intégralité des données, et la représentation des catégories culturelles). L’approche de la France est minimaliste. Le seul critère d’inclusion est la conformité avec la définition de l’article 2 et l’accord de la communauté. Depuis l’organisation des inventaires brésiliens autour du concept des références culturelles, le processus de sélection est mené par les communautés de porteurs elles-mêmes, qui indiquent les éléments considérés comme les plus importants et représentatifs de leur culture : seuls ces éléments sont inclus à l’inventaire.

F. Viabilité

La viabilité des éléments est traitée de différentes manières dans la plupart des inventaires. Dans certains, seuls les éléments actuellement viables sont inclus, comme pour Chypre qui tient compte du degré de viabilité de chaque élément et de sa distribution géographique. Au Kirghizstan, l’inventaire contient des informations sur la viabilité des éléments, et un inventaire séparé répertorie les éléments menacés de disparition nécessitant une sauvegarde urgente. Dans l’Atlas de l’Andalousie (Espagne), une analyse détaillée des risques comprend 12 menaces potentielles à la viabilité des éléments, telles que l’exploitation politique et économique, la fossilisation, la réification, et la normalisation entraînée par les médias. Un risque particulièrement intéressant est « la mise en place de réglementations environnementales sans prise en compte de l’importance de l’utilisation sociale traditionnelle des terres ».
À Abou Dhabi (Émirats arabes unis), les éléments menacés de disparition (par ex., connus uniquement des personnes âgées, ou comptant très peu de praticiens) sont collectés et documentés en priorité. L’inventaire du Venezuela donne la priorité aux éléments dont les porteurs pensent qu’il existe un risque de disparition ou d’altération significative, et tient compte de facteurs ayant un impact sur la durabilité de l’expression au fil du temps, selon les informations données par leurs porteurs (cela peut inclure des mesures de sauvegarde proposées par ces derniers). Au Brésil, le niveau de menace vis-à-vis de la viabilité est un élément décisif dans la définition des priorités lors de l’inventaire. Dans ce pays, le processus participatif de la production et de la documentation des connaissances est considéré comme un facteur de mobilisation des communautés et d’amélioration de leurs capacités à protéger l’élément.
La viabilité peut même être un critère d’inclusion à l’inventaire, comme au Kenya où un élément doit être viable (vivant, au centre de la tradition, et constamment recréé) pour être intégré. Au Maroc, dans les cas où les autorités gouvernementales prennent l’initiative du processus d’inventaire, le critère principal est la vulnérabilité du patrimoine culturel au sein d’une région donnée. Dans l’inventaire slovaque, la viabilité des éléments du patrimoine immatériel est prise en compte dans une section spéciale du formulaire d’inventaire intitulée « Nécessité de sauvegarde urgente évaluation de la viabilité, évaluation des risques ». Avec un mécanisme similaire, le système d’inventaire automatisé cubain comprend une évaluation de la viabilité par le biais d’une déclaration obligatoire de la communauté. En Estonie, chaque entrée doit comporter des informations sur la durabilité, notamment sur les modes de transmission, les menaces rencontrées (le cas échéant), les mesures de sauvegarde et leur impact.
Au contraire, d’autres inventaires ne tiennent pas compte de la viabilité du patrimoine immatériel menacé de disparition ou nécessitant une sauvegarde urgente, notamment l’Inde et le Luxembourg. Bien que l’inventaire français ne prenne pas directement en compte la viabilité des éléments, les mesures de sauvegarde prévues figurent dans une section distincte.

G. Formulaire

Les données collectées sur les éléments lors de la recherche sur le terrain sont enregistrées dans des formulaires d’inventaire. Le nombre d’informations requises varie : d’un nombre restreint de champs généraux à un ensemble de données complexe. Dans sa forme la plus basique, les informations doivent comprendre l’identification de l’élément, ses caractéristiques, sa portée, l’existence de praticiens et de communautés qui le pratiquent, et l’état actuel de l’élément. Les formulaires plus détaillés contiennent en plus les champs suivants :

  • l’identification de l’élément et son emplacement (catégorie, nom et rôle ou fonction des personnes, communauté ou groupe, région, etc.) ;
  • la description (du patrimoine et de sa place, périodicité de la pratique ou de la performance, endroit de la pratique, éléments matériels associés, matériels utilisés, produits, apprentissage, modes de transmission, etc.) ;
  • la justification de l’inscription et la valeur patrimoniale (signification pour la communauté, effets et bénéfices liés à sa pratique) ;
  • des informations sur la viabilité historique (histoire générale et particulière de la personne ou du groupe, forme d’expression ou espace culturel) ;
  • les mesures de sauvegarde passées et/ou en cours ;
  • des informations techniques (dates et lieu de l’enquête, date de rédaction du formulaire d’inventaire, nom de l’enquêteur, etc.).

Des informations supplémentaires sont requises dans certains formulaires, notamment : le nom et les coordonnées de la ou des personnes rapportant l’élément ; la date et l’endroit de la rédaction du rapport ; le nom de la communauté, du groupe, ou des individus responsables de l’élément ; les noms des personnes disposant de compétences et de savoir faire relatifs à l’élément ; les meilleures pratiques de sauvegarde, ou proposées par les communautés ou les représentants ; une documentation et des accords facultatifs pour le partage des métadonnées.
Pour les éléments nécessitant une sauvegarde immédiate, des informations supplémentaires particulières peuvent aussi être incluses dans les formulaires, notamment les raisons du danger et de la nécessité de préservation. Le catalogue national italien enregistre le patrimoine immatériel au moment de son expression. Pour une plus grande implication de la communauté, un outil plus léger et réactif est en cours de création, à l’aide d’une approche basée sur l’enquête de terrain et la documentation audiovisuelle des éléments.
La plupart des inventaires sont disponibles au format papier (par ex., sous forme d’ouvrages imprimés) et numérique. Les informations collectées lors des enquêtes de terrain peuvent être immédiatement entrées dans une base de données numérique, ce qui facilite grandement leur accessibilité et leur récupération. Dans d’autres cas, il s’agit d’un travail en cours et l’identification des formulaires à numériser et à intégrer dans une base de données dédiée est souvent prévue. Les éléments saisis peuvent être publiés sur le site Internet du centre et/ou du ministère chargé du patrimoine immatériel, ainsi que toutes les informations liées au processus d’enregistrement des éléments et des documents supplémentaires (photographies, documents audiovisuels, etc.). L’inventaire du Venezuela est disponible à tous au format PDF. La base de données italienne permet une recherche selon différents termes, et autorise donc des recoupements.
La langue peut être un obstacle important. Dans certains cas, l’inventaire est fourni dans la langue nationale, mais est aussi traduit, souvent en anglais ou en français. L’inventaire slovaque est disponible en slovaque, en allemand, en anglais et en français. L’inventaire du Kirghizstan est disponible aux formats numérique et papier en kirghize (la langue nationale) et en russe (la langue officielle).
Aux informations textuelles sont couramment associés des documents audiovisuels, photographiques, graphiques, et cartographiques. Les informations sont parfois conçues pour optimiser une interaction entre les différents éléments et matériaux de l’inventaire. Par exemple, dans la base de données italienne, la documentation audiovisuelle d’un artisanat donné comprend la démonstration de tout le processus de fabrication, décrit et commenté par ses porteurs traditionnels. Le formulaire de l’Atlas de l’Andalousie (Espagne) permet aussi de croiser les informations sur le patrimoine immatériel, le territoire et le patrimoine matériel associé.
L’inventaire est généralement réalisé grâce à l’observation directe des éléments et des pratiques et expressions associées, à l’aide d’appareils de photographie numérique et d’autres équipements. Un inventaire peut s’appuyer sur des données existantes (projets de recherche, travail sur le terrain, etc.) n’ayant pas été collectées selon les principes de classification de l’inventaire. Cela peut poser des problèmes quant à la saisie des informations dans la base de données d’inventaire. En effet, dans le cadre d’un inventaire, la collecte de données suit généralement un formulaire nécessitant un ensemble d’informations précises, pour lesquelles un guide d’inventaire est souvent rédigé. La base de données du Venezuela est conçue uniquement à l’aide d’un logiciel open source, la disponibilité des informations est donc permanente et l’accès y est libre. Cela permet aux utilisateurs d’insérer des observations et des recommandations, de charger des documents, des photos, et des vidéos liés au patrimoine vivant. La mise à jour de la base de données est ainsi plus facile.

H. Mise à jour

Pour la plupart des inventaires, mais pas tous, des processus de mise à jour périodique, ou lors de l’ajout de nouvelles entrées, ont été mis en place. Les délais des révisions périodiques sont variables : de l’évaluation semestrielle (suivi des plans de sauvegarde), à la révision semestrielle ou annuelle des entrées de l’inventaire (souvent en consultation avec les communautés) et/ou de l’élaboration de rapports annuels sur l’état des éléments inscrits, à des mises à jour moins fréquentes (par ex., tous les cinq ans, ou « dans les prochaines années »). Une autre approche consiste à mettre à jour l’inventaire lors de l’ajout de nouveaux éléments, ou à évaluer les éléments au cas par cas en cas de changement, souvent signalé par les porteurs.
Les méthodes de mise à jour varient également. Elles peuvent être réalisées par l’organisme responsable, qui se charge d’organiser une réunion avec les porteurs du patrimoine immatériel, les communautés, les organisations gouvernementales et les ONG. Dans d’autres cas, les mises à jour sont effectuées dans le cadre d’un processus mené par la communauté d’experts et des ONG spécialisées dans différents domaines du PCI. Certains gouvernements s’appuient sur les organismes régionaux pour ce processus (par ex., les Centres régionaux pour la conservation et la promotion de la culture traditionnelle en Roumanie, et les 11 bureaux régionaux du ministère chargé du PCI en Indonésie). La mise à jour peut aussi prendre la forme d’excursions sur le terrain à travers le territoire de l’État (avec des ethnologues, des archéologues, des folkloristes, des photographes, etc.). Dans quelques cas, plusieurs projets d’inventaire sont mis en œuvre chaque année à travers toutes les régions du pays, chaque projet étant une mise à jour du processus d’identification des éléments. La communauté culturelle est généralement perçue comme une source principale d’informations sur l’état des éléments, et de propositions en matière de sauvegarde et de développement. Un des rapports ne faisant état d’aucune mise à jour régulière note que le support numérique de l’inventaire permet des ajouts et une révision facile des éléments.

I. Participation des communautés dans le processus

La plupart des États parties soulignent que la participation et l’implication des communautés sont des aspects importants du processus d’inventaire, bien que le degré d’implication varie. Des réunions d’information et des consultations sont souvent organisées avec les communautés en amont de l’exercice d’inventaire, au cours desquelles les programmes d’inventaire sont expliqués. Elles permettent également de s’assurer que les membres des communautés fournissent un consentement éclairé. Certains États vont plus loin, en formant les membres des communautés au travail de recherche et d’interview. Les enquêtes de terrains, les ateliers ou les séminaires, les forums communautaires, les débats thématiques sont autant d’autres moyens utilisés pour garantir la participation des communautés.
Dans les exemples d’implication plus forte des communautés, les inventaires sont parfois conçus en coopération directe avec ces dernières, et leur opinion est un facteur déterminant de l’identification des régions où conduire l’inventaire. Dans d’autres cas, l’implication des communautés intervient un peu plus tard, lors de la collecte d’informations et la documentation des éléments du patrimoine immatériel. Leur participation peut être active (en tant que spécialistes locaux et enquêteurs) ou réactive (en tant que personnes interrogées ou sources d’informations). Dans ce dernier cas, l’identification et la description des éléments sont généralement menées par des experts. La participation des communautés passe par les points suivants : l’expression d’un consentement clair ; la mise en place de la surveillance et du suivi d’inventaire, la consultation et la validation des informations produites ; l’intégration de chercheurs provenant des communautés au sein des équipes de recherche ; la prise de décisions quant à la diffusion de matériaux et des formulaires des produits finaux.
Ces États qui visent une implication totale des communautés y travaillent lors de presque toutes les étapes du processus (par ex., avec des sessions d’information et de formation, lors de la conception, de l’identification des éléments du PCI, de la collecte et du traitement des données, etc.). L’implication des communautés couvre également la validation et l’analyse des résultats d’inventaire qui, en plus d’assurer une plus grande fiabilité des données, permettent aux membres des communautés de prendre l’initiative de l’application des mesures de sauvegarde proposées. On remarque également qu’en étant impliquées, les communautés semblent avoir davantage le sentiment d’être responsables du processus de sauvegarde dans son ensemble.
Et en ce qui concerne l’organisation du processus, certaines communautés de porteurs se sont rassemblées en associations, ce qui leur offre une plateforme d’interaction avec les autres communautés et les autorités lors du processus d’inventaire. Néanmoins, l’hétérogénéité des communautés, où des variables telles que le genre, la culture du travail, l’appartenance ethnique, l’âge, et les relations avec l’autorité entrent parfois en jeu, entraîne souvent des programmes nombreux et variés.

J. Rôle des ONG

Les organisations de la société civile, les associations culturelles, les ONG, les groupes de défense des droits des autochtones et du développement rural participent souvent à la documentation du patrimoine immatériel. Les ONG interviennent surtout dans l’identification et l’inventaire du patrimoine vivant au sein de provinces ou de régions reculées, pour des domaines spécialisés du patrimoine immatériel (artisanat traditionnel, arts de la scène, danse, etc.). Dans certains cas, des représentants d’ONG ont été formés au processus d’inventaire, certains étant recrutés à des postes d’assistants et de coordinateurs de recherches pour traiter directement avec les membres de la communauté et rassembler les données des inventaires provisoires.
Grâce à leurs compétences reconnues en la matière, les ONG proposent aussi des services de conseil scientifique aux organismes gouvernementaux et aux communautés sur la méthodologie et les approches à utiliser lors du processus d’inventaire ou de documentation. Elles ont souvent le rôle de médiateurs entre les autorités de l’État et les communautés locales lors de l’inventaire, et peuvent fournir des ressources humaines afin d’interroger les communautés locales, de les former à l’identification, et de leur apprendre à remplir les formulaires d’inventaire, etc. Cette relation intervient parfois sous la forme d’un partenariat entre l’organisme gouvernemental et les ONG, les institutions de recherche, le secteur privé, etc. Dans certains cas, des accords tripartites sont mis en place entre les autorités locales, les organisations communautaires, et les porteurs.

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