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Trente-et-un nouveaux éléments inscrits sur la Liste représentative

  • 29 novembre 2018
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© Branko Orbanić, 2011

Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni à Maurice jusqu’au 1er décembre, a inscrit cet après-midi trente-et-un nouveaux éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité vise à assurer une plus grande visibilité aux traditions et aux savoir-faire portés par les communautés sans pour autant leur reconnaître de critère d’excellence ou d’exclusivité.

Les éléments inscrits sont :

  • Autriche; Tchéquie; Allemagne; Hongrie; Slovaquie - Le Blaudruck/Modrotisk/Kékfestés/Modrotlač, impression de réserves à la planche et teinture à l’indigo en Europe - Le Blaudruck/Modrotisk/Kékfestés/Modrotlač, qui se traduit littéralement par « impression en bleu de réserve » ou « teinture en bleu de réserve », fait référence à la pratique qui consiste à appliquer une pâte résistante à la coloration sur un tissu avant de le surteindre avec un colorant indigo. La pâte empêche la teinture de pénétrer le motif. Pour appliquer les motifs sur le tissu, les praticiens utilisent des planches fabriquées à la main qui remontent parfois à 300 ans, représentant des motifs d’inspiration régionale, génériques ou chrétiens. De nos jours, la pratique se perpétue principalement dans de petits ateliers familiaux tenus par la deuxième à la septième génération d’imprimeurs et les savoirs traditionnels se fondent encore sur des journaux (propriétés de la famille) remontant au 19e siècle.
  • Azerbaïdjan; Kazakhstan; Turquie - Héritage de Dede Qorqud/Korkyt Ata/Dede Korkut : la culture, les légendes populaires et la musique liées à cette épopée - La culture, les légendes populaires et la musique liées à l’épopée de Dede Qorqud/Korkyt Ata/Dede Korkut sont fondées sur 12 légendes, récits et contes héroïques et 13 pièces musicales traditionnelles transmis oralement par des spectacles caractérisés par des codes culturels spécifiques et des compositions musicales. Dede Qorqud apparaît dans chaque récit comme une figure légendaire et sage dont les mots, la musique et les témoignages de sagesse sont associés aux traditions qui entourent la naissance, le mariage et la mort. Cette pratique, qui est riche de connaissances approfondies sur l’histoire et la culture des communautés turcophones, est perpétuée à de multiples occasions.
  • Bélarus - La célébration en l’honneur de l’icône de Notre-Dame de Budslau (Fête de Budslau) - La fête de Budslau se déroule dans le village du même nom, dans la région de Minsk. Depuis le 17e siècle, chaque année, des dizaines de milliers de pèlerins venus de tout le Bélarus et d’autres pays viennent à Budslau début juillet pour participer aux célébrations en l’honneur de l’icône de Notre-Dame de Budslau qui serait apparue aux croyants à Budslau en juillet 1588. Particulièrement fiers de cette relique, les habitants accueillent chaleureusement les pèlerins en les invitant à partager des repas dans leurs maisons.
  • Bosnie-Herzégovine - La cueillette de la germandrée sur le mont Ozren - Chaque année, le 11 septembre, jour de la décapitation de Saint Jean Baptiste, les habitants des villages situés autour du mont Ozren vont au Gostilj pour cueillir la germandrée avant de se rassembler en petits groupes pour jouer, danser et chanter leur musique traditionnelle. Dans l’après-midi, des prêtres orthodoxes consacrent la germandrée. La plante est utilisée pour prévenir et soigner des maladies. La pratique permet également de préserver les costumes, les chants et les danses traditionnels. Plusieurs associations locales invitent des organisations similaires, originaires de différentes régions, à participer à la tradition.
  • Croatie - La međimurska popevka, chanson populaire traditionnelle de Međimurje - Traditionnellement, la međimurska popevka, chanson populaire de la région du Međimurje, était principalement interprétée en solo par des femmes. De nos jours, elle est reprise, par des hommes et des femmes, sous forme vocale (à une ou plusieurs voix), instrumentale ou mixte, en tant que genre musical à part entière ou intégrée à des danses. L’élément est pratiqué dans de multiples contextes sociaux, en solitaire ou lors de réunions familiales et communautaires et, tout au long de leur vie, la plupart des habitants entendent des popevkas à de nombreuses occasions.
  • Croatie; Chypre; France; Grèce; Italie; Slovénie; Espagne; Suisse - L’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques - L’art de la construction en pierre sèche correspond au savoir-faire associé à la construction d’ouvrages en pierre qui consiste à empiler les pierres les unes sur les autres sans utiliser aucun autre matériau, sauf de la terre sèche dans certains cas. Ce savoir-faire est entretenu par les communautés rurales où cette pratique est profondément enracinée, ainsi que par les professionnels du secteur de la construction. Les structures en pierre sèche ont façonné des paysages multiples et fort variés, permettant le développement de différents types d’habitats, d’agriculture et d’élevage. Ces structures témoignent des méthodes et pratiques utilisées par les populations depuis la préhistoire jusqu’à l’époque moderne pour organiser leurs espaces de vie et de travail en optimisant les ressources naturelles locales et humaines.
  • Cuba - Les parrandas, fêtes du centre de Cuba - Organisées pour la première fois en 1820 dans la ville de Remedios, les fêtes des parrandas sont désormais célébrées par 18 communautés du centre de l’île de Cuba. Pendant la compétition, chaque ville est divisée en deux parties ou quartiers qui s’opposent, avec des « espions » qui tentent de gâcher la surprise du quartier adverse le soir de la fête. Les fêtes associent tradition et modernité et font appel à une grande variété d’expressions, notamment la conception et la réalisation d’œuvres et de chars, les costumes, la musique, la pyrotechnie et la menuiserie.

République populaire démocratique de Corée: Le ssirum (lutte) est une activité physique populaire, pratiquée dans toutes les régions de la République démocratique populaire de Corée, dans laquelle chacun des deux adversaires s’emploie à mettre l’autre à terre en utilisant un satpa (une sangle de tissu reliant la taille et la jambe), leur torse, leurs mains et leurs jambes. Le ssirum se distingue par l’utilisation du satpa et l’attribution d’un taureau au vainqueur. Depuis les temps anciens, les Coréens pratiquent le ssirum comme entraînement physique pendant leur temps de congés et tout particulièrement lors de compétitions organisées à l’occasion de fêtes traditionnelles. Lors de ces fêtes, une foule (composée de jeunes et d’anciens) se rassemble autour de l’aire de combat : les lutteurs s’affrontent en utilisant diverses techniques ; les spectateurs encouragent avec enthousiasme leur favori ; et le vainqueur chevauche un taureau pour célébrer sa victoire. Le ssirum, un exercice physique qui fait travailler tout le corps, encourage la culture du corps et de l’esprit, ainsi que le respect mutuel et la coopération, contribuant ainsi à l’harmonie et la cohésion des communautés et des groupes. Pyongyang, la capitale du pays, joue un rôle essentiel dans la pratique, la protection et la transmission du ssirum, avec plusieurs communautés, organisations et institutions concernées par l’élément, notamment l’Association coréenne de ssirum. Dès l’enfance, l’art du ssirum est transmis aux Coréens par les membres de la famille et les voisins, l’enseignement étant ensuite dispensé à tous les niveaux du système éducatif.
République de Corée: Le ssireum, ou lutte traditionnelle, est une forme populaire de divertissement très appréciée dans toute la République de Corée. Le ssireum est un type de lutte dans laquelle deux lutteurs portant une longue ceinture de tissu autour de la taille et d’une jambe attrapent la ceinture de leur adversaire et tentent, par diverses techniques, de le mettre à terre. Pour les adultes, le vainqueur du dernier match se voit remettre un bœuf, symbole de l’abondance agricole, et le titre de « jangsa ». Une fois le tournoi achevé, le jangsa défile dans le quartier sur son bœuf pour fêter sa victoire. Les combats se déroulent sur du sable dans n’importe quel endroit disponible d’un quartier, et sont ouverts aux membres de la communauté indépendamment de leur âge, des enfants aux anciens. Les combats sont organisés à diverses occasions, notamment les fêtes traditionnelles, les jours de marché et les festivals. Plusieurs régions ont développé des variantes locales du ssireum basées sur leurs contextes particuliers, mais ces différentes formes ont toutes en commun la fonction sociale du ssireum qui est de renforcer la solidarité et la collaboration au sein de la communauté. Étant un sport accessible qui présente peu de danger de blessure, le ssireum est également un moyen d’améliorer la santé mentale et physique. Les Coréens sont très exposés aux traditions du ssireum au sein des familles et des communautés locales : les membres de la famille enseignent les techniques de lutte aux enfants, les communautés locales organisent des tournois annuels de lutte ouverts à tous, et un enseignement est dispensé dans le cadre scolaire.

  • Géorgie - Le chidaoba, lutte en Géorgie - Associant des éléments de lutte, de musique, de danse et un vêtement particulier, le chidaoba (lutte) est une forme ancestrale d’art martial désormais devenue un sport spectaculaire qui est pratiqué dans des villages, et des communautés à travers toute la Géorgie. La pratique, qui s’appuie sur le code de conduite de la chevalerie, est accompagnée d’une musique enlevée qui renforce la dynamique du combat. Ce qui différencie le chidaoba d’autres arts martiaux est l’utilisation de prises de lutte particulières dont l’association stimule la créativité des lutteurs. La pratique joue un rôle essentiel dans la promotion d’un mode de vie sain.
  • Irlande - Le hurling - Le hurling est un jeu de terrain pratiqué par deux équipes qui utilisent une crosse en bois (le hurley) pour frapper une petite balle (le sliotar) de manière à l’envoyer entre les buts de l’équipe adverse. Alors que dans le passé le jeu n’avait pas de règles précises, il est désormais pratiqué par des équipes adultes de quinze joueurs sur un terrain clairement délimité. Les compétences sont transmises dans le cadre de l’entrainement et de la pratique. L’Association athlétique gaélique et l’Association Camogie jouent un rôle essentiel dans la transmission des valeurs et compétences associées au hurling.
  • Jamaïque - Le reggae de Jamaïque - Issu d’un milieu culturel qui abritait des groupes marginalisés, principalement dans l’ouest de Kingston, le reggae de Jamaïque marie plusieurs influences musicales comme d’anciens genres musicaux jamaïcains, des rythmes originaires des Caraïbes, d’Amérique du Nord et d’Amérique latine. Ses fonctions de base – en tant que vecteur du commentaire social, que pratique cathartique et moyen d’honorer Dieu – demeurent inchangées, et la musique reste un moyen d’expression pour toute la population. On l’enseigne dès l’enfance, et les festivals et concerts sont essentiels pour assurer sa viabilité.
  • Japon - Les Raiho-shin, visites rituelles de divinités masquées et costumées - Les rituels Raiho-shin sont pratiqués tous les ans dans différentes régions du Japon dans les premiers jours de l’année ou lors des changements de saison. Ces rituels ont pour origine la croyance populaire selon laquelle des divinités du monde extérieur – les Raiho-shin - rendent visite aux communautés et inaugurent la nouvelle année ou la nouvelle saison. Au cours des rituels, les populations locales, qui portent d’extravagants costumes, se rendent dans les maisons pour réprimander les paresseux et apprendre aux enfants à bien se conduire. Le chef du foyer offre un repas spécial aux divinités pour conclure la visite. Dans certaines communautés, les rituels se déroulent dans la rue.
  • Jordanie - L’As-Samer en Jordanie - L’As-Samer est un art composé essentiellement de danses et de chants, interprété le plus souvent lors des cérémonies de mariage. Le jour du mariage, le père du marié fait signe aux invités de se mettre en ligne et de commencer à taper des mains et chanter. Un des danseurs appelle alors Al-Ashi (une femme voilée) qui danse devant la rangée de participants jusqu’à ce que quelqu’un la retienne. Elle reprend ensuite ses mouvements et les danseurs interprètent ce qui s’appelle le « Sahja » tandis qu’Al-Hashi danse entre les rangées de participants. La poésie prononcée pendant la représentation exprime des sentiments de joie, de paix, et d’empathie. Les participants de tout âge sont encouragés à y prendre part.
  • Kazakhstan - Les rites festifs traditionnels printaniers des éleveurs de chevaux kazakhs - Les rites festifs traditionnels printaniers des éleveurs de chevaux kazakhs marquent la fin de l’ancien et le début du nouveau cycle annuel d’élevage de chevaux. Au terme de préparatifs qui se déroulent tout au long de l’année, les rites sont constitués de trois éléments principaux : « Biye baylau », rite ancien de la « première traite » ; « Ayghyr kosu », rite consistant à faire rentrer des étalons au sein de troupeaux ; et « Kymyz muryndik », rite du « premier partage de koumis », une boisson à base de lait fermenté de jument. Confrontés à la transition forcée d’un mode de vie nomade à sédentaire au 20e siècle, les détenteurs ont adapté la forme traditionnelle de l’élevage des chevaux aux conditions nouvelles.
  • Malawi - Le mwinoghe, danse joyeuse - Le mwinoghe est une danse instrumentale interprétée dans trois communautés ethniques du nord du Malawi. Dans le dialecte chisukwa, « mwinoghe » signifie littéralement « amusons-nous » : la danse est donc exécutée pour exprimer la joie et le bonheur. Les danseurs forment deux rangées (les hommes d’un coté, les femmes de l’autre) et les corps ondulent en exécutant des pas complexes au son de trois tambours, d’un pipeau et des ordres du chef du groupe. Les populations issues de tous les milieux se rassemblent pour assister à la danse qui est exécutée lors d’événements de la vie sociale et les jours de fête nationale.
  • Malaisie - Le Dondang Sayang - Le Dondang Sayang est un art traditionnel malais qui associe des éléments musicaux (violons, gongs et tambourins ou tambour), des chants et de mélodieux accords poétiques. Conformément à la tradition, les représentations de Dondang Sayang sont accompagnées de musique et de chants interprétés par deux chanteurs, un homme et une femme, qui chantent en quatrains. Les représentations sont ouvertes à tous, et l’art renforce les liens qui unissent les communautés en transmettant des messages positifs et en faisant partager des sentiments d’amour, de joie et de chagrin. Des représentations sont régulièrement organisées, en particulier lors de rassemblements, de festivals et de fêtes.
  • Mexique - La romería, cycle rituel de pèlerinage de la Vierge de Zapopan portée en procession -La fête annuelle de la romería, célébrée le 12 octobre en l’honneur de l’image de la Vierge de Zapopan, remonte à 1734. La journée marque la fin du cycle rituel annuel connu sous le nom de « procession de la Vierge » qui débute en mai et prévoit de nombreuses activités communautaires et liturgiques. Le cycle s’achève avec le retour de la Vierge dans la basilique à Zapopan en présence de plus de deux millions de personnes. Tout au long de l’année, les différentes communautés travaillent ensemble pour planifier cet événement, ce qui leur permet de renforcer leurs liens.
  • Oman - L’Alardhah du cheval et du chameau -L’Alardhah du cheval et du chameau est présent dans de nombreuses régions d’Oman. Le jour de l’Alardhah, les populations se réunissent sur l’hippodrome pour admirer différents spectacles de cavaliers et de chameliers. Des représentations artistiques telles que la récitation de poèmes traditionnels accompagnent les spectacles. L’Alardhah débute par une présentation de figures traditionnelles qui est suivie d’un défilé de chevaux et de chameaux drapés de vêtements décoratifs. L’Alardhah reflète la dextérité des Omanais pour le dressage des chevaux et des chameaux, ainsi que leur amour des animaux.
  • Panama - Les expressions rituelles et festives de la culture congo - The ritual and festive expressions of the Congo culture encompass the contemporary vision of a collective celebration of the descendents of black rebels enslaved in the colonial period. During the Congo season, participants use a palisade to stage a matriarchal society ruled by a queen and her court. Everyone must help protect the queen and members of the palisade from the devils (diablos), and the season concludes with a confrontation between the diablos and the Congos. Everyone takes part in the festival, which has contributed to social integration over generations.
  • Pologne - La tradition de la crèche (szopka) à Cracovie - La construction de crèches (szopka) à Cracovie est une pratique sociale qui trouve son origine dans les coutumes de Noël. La szopka est une maquette légère représentant une crèche entourée de maisons et de monuments de Cracovie. D’autres scènes représentent des événements historiques, culturels et sociaux, passés ou présents. Le premier jeudi de décembre, les fabricants se rassemblent sur la Grande place de Cracovie pour présenter leur travail. La pratique a d’importantes fonctions éducatives par sa transmission des connaissances sur l’histoire de la ville, son architecture et ses coutumes.
  • Serbie - Le chant accompagné au gusle - Le chant accompagné au gusle, un instrument monocorde, est un art ancien d’interprétation des épopées historiques. Les artistes-solistes (guslars) invitent le public à une interaction complexe pendent leur chant. Abordant un grand nombre de sujets, de figures archétypales aux thèmes historiques et à la vie moderne, les chansons reflètent le système de valeurs de la communauté. Les organisations locales se sont rassemblées au sein de l’Union des guslars de Serbie qui a créé le Festival des jeunes guslars et l’Assemblée des jeunes guslars de Serbie.
  • Slovénie - La dentellerie aux fuseaux en Slovénie - La dentellerie aux fuseaux en Slovénie consiste à réaliser de la dentelle en passant et en entrelaçant un fil sur des bâtons de bois appelés fuseaux. Utilisant des modèles identifiables par région et qui portent des noms locaux, les dentelliers aux fuseaux réalisent de la dentelle en bande ou selon des formes définies. La dentelle est destinée à décorer des vêtements et des accessoires de mode, des textiles pour la maison et l’église et des espaces de représentation. Elle sert aussi d’inspiration pour des créations artistiques plus générales. La pratique, qui a de remarquables fonctions thérapeutiques, est le plus souvent transmise des grands-mères aux petits-enfants.
  • Espagne - Les tamboradas, rituels de battements de tambour - Les « tamboradas » sont des rituels sonores et collectifs basés sur le battement simultané, intense et continu de milliers de tambours, jouant pendant des jours et des nuits, de façon ininterrompue dans les espaces publics des villes et des villages. Les tamboradas font partie des célébrations de la Semaine sainte catholique et revêtent une importance particulière selon les différents lieux, jours et moments. Quel que soit le lieu, elles créent un paysage de son et d’identité dans une atmosphère chargée d’un intense sentiment de communion collective et de respect mutuel.
  • Sri Lanka - Le rūkada nātya, théâtre traditionnel de marionnettes à fils au Sri Lanka - Le rūkada nātya est une forme théâtrale exécutée à l’aide de marionnettes à fils qui divertit les communautés villageoises tout en dispensant des leçons de morale. Le rūkada nātya est interprété par des groupes familiaux qui appartiennent à la lignée gamwari et vivent autour de trois villes côtières du sud du pays. Les thèmes sont tirés de contes populaires, d’histoires inspirées du bouddhisme, de la littérature ancienne, de récits historiques et de sujets divers ponctués d’anecdotes amusantes. Les marionnettistes fabriquent leurs marionnettes en bois et préparent le texte manuscrit, un petit orchestre les accompagne. Les représentations, qui sont des événements pour la communauté, transmettent d’importantes visions du monde et des valeurs fondamentales.
  • Suisse; Autriche - La gestion du danger d’avalanches - La gestion du risque d’avalanche a façonné l’identité des populations alpines qui, depuis des siècles, ont développé des savoirs empiriques locaux, des stratégies de gestion et d’évitement des risques ainsi que des pratiques culturelles pour se prémunir du danger que constituent les avalanches. De nos jours, des outils modernes complètent les savoirs traditionnels que les détenteurs continuent de développer et d’adapter sur le terrain. Dans les deux pays, la prévention des avalanches est une tâche à laquelle toute la communauté participe, elle fait partie de la culture du quotidien des communautés et souligne l’importance de la solidarité en situation de crise.
  • Tadjikistan - Le chakan, art de la broderie en République du Tadjikistan - L’art de la broderie chakan consiste à broder des ornements, des fleurs et des motifs symboliques avec des fils de couleurs vives sur des étoffes en coton ou en soie. La broderie chakan, qui est utilisée pour décorer vêtements et linge de maison, reproduit des images symboliques et mythologiques en lien avec la nature et le cosmos. Elle exprime les espoirs et les aspirations de la population. Les articles brodés sont une expression de beauté, d’élégance et des liens qui unissent l’homme et la nature. Les jeunes apprennent l’art de la broderie de leurs mères, grands-mères et sœurs ainées, et la transmission se déroule également dans le cadre de groupes avec la méthode « ustod-shogird » (maîtresse-élève).
  • Thaïlande - Le khon, théâtre masqué et dansé en Thaïlande - Le khon, théâtre masqué et dansé en Thaïlande, est un art du spectacle qui associe de gracieux mouvements de danse, des interprétations vocales et instrumentales et des costumes étincelants. Les représentations de khon, qui ont une importante fonction didactique, décrivent la vie et la gloire du héros Rama, incarnation du dieu Vishnou qui apporte au monde ordre et justice. Traditionnellement, le khon était transmis dans les cours royales et princières et chez les maîtres-danseurs. De nos jours, la transmission se déroule principalement dans les établissements d’enseignement, en se conformant toutefois aux méthodes traditionnelles.
  • Tunisie - Les savoir-faire liés à la poterie des femmes de Sejnane - Les savoir-faire liés à la poterie des femmes de Sejnane renvoient à une technique particulière utilisée pour produire des objets en terre cuite pour la maison. Ornés de motifs géométriques bicolores, ils rappellent les tatouages traditionnels et les tissages berbères. Toutes les étapes de la production sont accomplies par les femmes mais les hommes participent à la vente, ce qui fait de cet artisanat une activité familiale. Les femmes de Sejnane ont adapté leur artisanat aux exigences de la vie moderne et aux aléas de la demande, révélant ainsi leur capacité d’innovation.
  • Zambie - La danse mooba du groupe ethnique lenje dans la province Centrale de Zambie - La mooba est la principale danse du groupe ethnique lenje de la province Centrale de la Zambie. Elle existe depuis l’époque précoloniale. Il arrive parfois que lorsque la danse atteint son paroxysme, certains des principaux danseurs soient possédés par des esprits ancestraux appelés BaChooba. On dit que les esprits mènent la danse et dictent les chants, le rythme des percussions et l’enchainement des pas de danse. La mooba est interprétée lors d’événements de la vie sociale ouverts à tous, les représentations attirent un vaste public en raison de leur nature divertissante.

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