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Centre historique d’Agadez

Historic Centre of Agadez

Known as the gateway to the desert, Agadez, on the southern edge of the Sahara desert, developed in the 15th and 16th centuries when the Sultanate of Aïr was established  and Touareg tribes were sedentarized in the city, respecting the boundaries of old encampments, which gave rise to a street pattern still in place today. The historic centre of the city, an important crossroads of the caravan trade, is divided into 11 quarters with irregular shapes. They contain numerous earthen dwellings and a well-preserved group of palatial and religious buildings including a 27m high  minaret made entirely of mud brick, the highest such structure in the world.  The site is marked by ancestral cultural, commercial and handicraft traditions still practiced today and presents exceptional and sophisticated examples of earthen architecture.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Centre historique d’Agadez

Considérée comme la « porte du désert », la cité d’Agadez, sur les franges sud-est du désert du Sahara, remonte aux 15e et 16e siècles. Le sultanat de l’Aïr s’y installe à cette époque ; il favorise le regroupement de tribus touarègues tout en respectant les anciens campements, ce qui conduit à une trame viaire originale et toujours respectée. Le centre historique, importante étape du commerce caravanier, est divisé en onze quartiers aux formes irrégulières. Ils abritent de nombreuses habitations en terre (banco) et un ensemble palatial et religieux bien conservé,  avec notamment un minaret d’adobe de 27 mètres qui est le plus haut jamais construit en terre crue. Le site a développé jusqu’à aujourd’hui sa tradition culturelle, commerciale et artisanale et il offre des exemples particulièrement sophistiqués d’architecture en terre.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Centro histórico de la ciudad de Agadez

source: UNESCO/ERI
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

アガデス歴史地区
サハラ交易を担ったオアシス都市。アイール地方のアガデスは、この地方にスルタン制が敷かれた15~16世紀に成立し、現在も2万人が居住する歴史地区。トゥアレグ族によるサハラ砂漠交易の玄関口となり、文化交流が発展した。遊牧民のキャンプ地の構造を踏襲してそのまま街路網とした町では、多数の住宅のほか、日干し煉瓦造りの高いミナレットを含む宗教施設と、スルタンの宮殿との複合体が良好に保存されている。そこにはアイール地方特有の様式を反映した装飾とともに、きわめて洗練された日干し煉瓦建築の伝統が見られる。

source: NFUAJ

Historisch centrum van Agadez

Agadez – de toegangspoort tot de woestijn – ligt aan de zuidelijke rand van de Sahara woestijn. De stad was een belangrijk kruispunt van de karavaanhandel en ontwikkelde zich in de 15e en 16e eeuw toen het Sultanaat Aïr werd opgericht en de Touareg stammen zich vestigden in de stad. Hierbij werden de grenzen van de oude kampementen gerespecteerd wat resulteerde in een stratenpatroon dat tegenwoordig nog steeds bestaat. Het historisch centrum is verdeeld in 11 onregelmatig gevormde wijken met goed bewaarde woningen van aarde en paleisachtige en religieuze gebouwen, waaronder een 27 meter hoge lemen minaret, de hoogste van een dergelijke structuur ter wereld.

Source : unesco.nl

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Centre historique d’Agadez © CRA-terre
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La ville historique d’Agadez remonte aux XVe et XVIe siècles, lorsque le sultanat de l’Aïr s’y installe, favorisant le regroupement de tribus touarègues et le développement des échanges économiques et culturels transsahariens. La sédentarisation s’effectue en respectant les anciens campements, ce qui conduisit à une trame viaire originale, toujours respectée. La ville historique comprend un important habitat, un ensemble palatial et religieux bien conservé, dont un imposant minaret entièrement en adobe. Elle est caractérisée par une architecture de la terre crue et un style décoratif particuliers à la région de l’Aïr. Le système traditionnel du sultanat est toujours en place, garant de l’unité sociale et de la prospérité économique. C’est un centre historique vivant habité par environ 20 000 personnes.

Critère (ii) : Depuis le XVe siècle, Agadez « porte du désert » fut un carrefour exceptionnel du commerce caravanier. Elle apporte le témoignage d’une ville historique ancienne, formant un centre d’échanges culturels transsaharien majeur. Son architecture manifeste une synthèse d’influences stylistiques au sein d’un ensemble urbain original, entièrement en adobe et propre à la région de l’Aïr.

Critère (iii) : La ville historique et ses ensembles monumentaux remarquables, notamment la Grande Mosquée, son minaret le plus haut jamais réalisé en adobe et le Palais du sultan, témoignent d’une tradition architecturale exceptionnelle, s’appuyant sur un usage sophistiqué de la terre crue. La ville a développé, depuis plus de cinq siècles, une tradition culturelle, commerciale et artisanale en se basant sur la continuité du sultanat de l’Aïr, jusqu’à aujourd’hui.

Intégrité

Les limites du bien proposé coïncident avec celles de la ville historique. La trame urbaine d’ensemble est bien conservée, avec son organisation spatiale autour des monuments politico-religieux due au sultanat de l’Aïr. Un nombre significatif et largement majoritaire de maisons a été conservé, ce qui permet d’exprimer convenablement les valeurs spécifiques liées à l’architecture en terre et à la décoration propre à la région de l’Aïr. Le bien proposé pour inscription offre depuis de nombreux points d’observation une bonne unité visuelle et le sentiment d’une ville historique intègre pour le visiteur. On trouve toutefois des altérations locales notables : des bâtiments inappropriés en parpaings, l’usage de toitures en tôle, un réseau électrique aérien particulièrement visible et inesthétique, enfin l’apparition de grandes publicités peintes sur les murs.

Authenticité

L’authenticité des éléments constitutifs du bien est généralement satisfaisante, notamment pour les monuments et les palais, à l’exception des huisseries souvent refaites en matériaux non traditionnels. L’authenticité de l’habitat est bonne, mais elle est également menacée par l’usage de matériaux modernes non conformes : parpaings, enduits de ciment, éléments métalliques et tôles, ainsi que par l’apparition de publicités peintes agressives.

Mesures de gestion et de protection

Le bien est dans un assez bon état général de conservation. Les monuments religieux et les palais sont bien entretenus, sous la responsabilité du sultan ou des chefs de quartier. Pour les maisons d’habitation, la situation est plus irrégulière. Le bien est protégé par la législation nationale et par le pouvoir traditionnel local du sultanat, avec son système de chefs et de comités de quartiers. Un règlement d’urbanisme a été récemment institué pour le périmètre protégé qui constitue le bien ; la réglementation des permis de construire doit toutefois être mise en œuvre de manière homogène et pédagogique, afin d’informer la population des valeurs du bien et des efforts d’entretien nécessaires à sa conservation. La mise en place de la Cellule de conservation et de gestion du bien doit être achevée et elle doit être dotée de moyens humains et matériels en rapport avec ses missions. La définition et l’organisation du suivi du bien doivent être précisées.