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Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid

Natural and Cultural Heritage of the Ohrid region

Situated on the shores of Lake Ohrid, the town of Ohrid is one of the oldest human settlements in Europe. Built mainly between the 7th and 19th centuries, it has the oldest Slav monastery (St Pantelejmon) and more than 800 Byzantine-style icons dating from the 11th to the end of the 14th century. After those of the Tretiakov Gallery in Moscow, this is considered to be the most important collection of icons in the world

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid

Édifiée au bord du lac d'Ohrid, la ville d'Ohrid est l'un des plus anciens établissements humains d'Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe et le XIXe siècle et abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que 800 icônes de style byzantin réalisées entre le XIe et la fin du XIVe siècle qui sont considérées comme la plus importante collection d'icônes au monde après celle de la galerie Tretiakov à Moscou.

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التراث الطبيعي والثقافي لمنطقة اوريد

تُعتبر مدينة أوريد التي تمّ بناؤها على ضفاف بحيرة أوريد، من أقدم المنشآت التي قام بها الإنسان في أوروبا. لقد تمّ إنشاؤها بشكلٍ أساسي بين القرن السابع والقرن التاسع عشر وهي تتضمّن أقدم الأديرة السلافيّة (المُخصَّص للقديس بنتاليون)، بالاضافة إلى 800 أيقونة بيزنطيّة الاسلوب تم إعدادها بين القرن الحادي عشر ونهاية القرن الرابع عشر وهي تُعتبر مجموعة الأيقونات الأهم في العالم بعد مجموعة متحف تريتياكوف في موسكو.

source: UNESCO/ERI
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奥赫里德地区文化历史遗迹及其自然景观

奥赫里德镇坐落在奥赫里德湖边,是欧洲最古老的人类聚居地之一。它建于公元7世纪至19世纪,拥有最古老的古斯拉夫修道院和800多幅11世纪至14世纪末的拜占庭风格的画像。奥赫里德镇被誉为仅次于莫斯科托里托拉可夫画廊之后世界上最重要的收藏地。

source: UNESCO/ERI
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Город Охрид и озеро – культурно-исторические достопримечательности и природная среда

Город, лежащий на берегу озера Охрид, в основном построен в период VII-XIX в. и является одним из самых древних поселений в Европе. Здесь располагается старейший славянский монастырь Св. Пантелеймона и хранятся более чем 800 византийских икон, датируемых XI-XIV вв. Эта коллекция считается одной из самых богатых в мире – после собрания икон Третьяковской галереи.

source: UNESCO/ERI
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Patrimonio natural y cultural de la región de Ohrid

Edificada a orillas del lago Ohrid, la ciudad de este mismo nombre es uno de los más antiguos asentamientos humanos de Europa. Su construcción se escalonó entre los siglos VII y XIX. Posee el más antiguo de los monasterios eslavos –dedicado a San Pantaleón– y una colección de 800 iconos de estilo bizantino ejecutados entre el siglo XI y finales del siglo XIV, que se considera la más importante del mundo después de la conservada en la galería Tretiakov de Moscú.

source: UNESCO/ERI
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オフリド地域の自然遺産及び文化遺産

source: NFUAJ

Natuurlijk en cultureel erfgoed van de Ohrid-regio

De stad Ohrid aan de oevers van het Ohrid-meer, is een van de oudste menselijke nederzettingen in Europa. De stad werd tussen de 7e en 19e eeuw gebouwd. De stad heeft het oudste Slavische klooster (Sint Pantelejmon) en een verzameling van meer dan 800 Byzantijnse iconen uit de 11e tot het einde van de 14e eeuw. Deze verzameling wordt – na die van de Tretiakov-galerie in Moskou – beschouwd als de belangrijkste verzameling iconen ter wereld. In het oude deel van Ohrid zijn overblijfselen te vinden van oude tempels en basilieken en van talrijke kerken en kapellen.

Source : unesco.nl

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Patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid (Macédoine du Nord) © Graciela Gonzalez Brigas
Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

La région du lac d’Ohrid, bien mixte du patrimoine mondial de 83 350 ha, a été inscrite pour ses valeurs naturelles en 1979, et pour ses valeurs culturelles l’année suivante. Le lac d’Ohrid représente un phénomène naturel exceptionnel car il sert de refuge à de nombreuses espèces endémiques et reliques de faune et de flore d’eau douce remontant au Tertiaire. En tant que lac profond et ancien d’origine tectonique, le lac d’Ohrid existe en permanence depuis environ deux à trois millions d’années. Ses eaux oligotrophiques abritent plus de 200 espèces végétales et animales endémiques au lac, notamment des algues, des vers plats turbellariés, des escargots, des crustacés et 17 espèces endémiques de poissons dont deux espèces de truites. La faune ornithologique est également très riche.

Édifiée sur les rives du lac éponyme, la ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. Elle a été essentiellement construite entre le VIIe et le XIXe siècle et elle abrite le plus ancien monastère slave (consacré à saint Pantaléon) ainsi que plus de 800 icônes de style byzantin mondialement célèbres, réalisées entre le XIe siècle et la fin du XIVe siècle. L’architecture d’Ohrid constitue l’ensemble le mieux préservé et le plus complet de l’architecture urbaine ancienne de cette partie de l’Europe. C’est de là que s’est propagée la culture slave vers d’autres contrées de l’Europe. Sept basiliques ont jusqu’ici été découvertes lors de fouilles archéologiques menées dans la partie la plus ancienne de la ville. Ces basiliques datant des IVe et Ve siècles et du début du VIe siècle, présentent des caractéristiques architecturales et décoratives qui témoignent clairement de l’apogée et de la gloire de Lychnidos, nom de la ville antique. La structure du cœur de la cité compte aussi parmi ses richesses de nombreux sites archéologiques, et en particulier des basiliques des débuts de la chrétienté, également célèbres pour leurs sols recouverts de mosaïques. Quant à l’architecture urbaine ancienne d’Ohrid, il convient d’insister sur l’importance du patrimoine bâti. On remarque l’influence locale traditionnelle d’Ohrid dans son architecture résidentielle bien préservée de la fin de la période ottomane et des XVIIIe et XIXe siècles. C’est l’espace limité pour les activités de construction qui explique la création d’un réseau de ruelles très étroites.

Bien que la ville de Struga soit située sur les rives du lac du lac d’Ohrid, la vie urbaine est concentrée sur les berges du Drin noir, fleuve qui s’échappe du lac d’Ohrid. L’existence de Struga est initialement associée à plusieurs villages antiques de pêcheurs construits sur pilotis le long des rives du lac. De nombreux sites archéologiques témoignent d’origines remontant au Néolithique, à l’âge du bronze, à la période hellénistique macédonienne, à la période romaine et au début du Moyen Âge.

La convergence de valeurs naturelles bien préservées et la qualité et la diversité de son patrimoine culturel, matériel et spirituel rendent cette région vraiment unique.

Critère (i) : La ville d’Ohrid est l’un des plus anciens établissements humains d’Europe. En tant qu’un des ensembles complets les mieux préservés présentant des vestiges archéologiques de l’âge du bronze au Moyen Âge, Ohrid possède une architecture religieuse du VIIe au XIXe siècle, ainsi qu’une structure urbaine présentant une architecture vernaculaire des XVIIIe et XIXe siècles. Tout cet ensemble possède des valeurs historiques, architecturales, culturelles et artistiques. La concentration des vestiges archéologiques et des constructions urbaines dans la vieille ville d’Ohrid, au bord du lac d’Ohrid et dans la région environnante crée un ensemble d’une harmonie exceptionnelle – une des caractéristiques essentielles qui rendent cette région vraiment unique.

Critère (iii) : Le bien atteste de l’importance des arts byzantins représentés sur plus de 2 500 m² de fresques et plus de 800 icônes mondialement connues. La cathédrale Sainte-Sophie (XIe siècle), l’église Sainte Mère de Dieu Perivleptos et l’église Saint-Jean de Kaneo présentent notamment un haut degré de réalisation artistique dans leurs fresques et leurs représentations théologiques exécutées par des artistes locaux et étrangers. Des architectes ont jadis édifié d’immenses basiliques qui allaient servir de modèles à d’autres basiliques pendant des siècles. Le développement de la vie ecclésiastique le long des rives du lac – avec sa propre architecture religieuse, ses fresques et ses icônes –, témoigne de l’importance de cette région en tant que centre religieux et culturel au fil des siècles.

Critère (iv) : La région du lac d’Ohrid possède le plus ancien monastère slave et la première université slave des Balkans – l’école littéraire d’Ohrid qui propagea l’écriture, l’éducation et la culture dans tout le vieux monde slave. Le centre-ville ancien d’Ohrid est une entité urbaine ancienne et authentique qui est préservé de manière unique et adaptée à sa situation et à son terrain en bordure de lac, et caractérisée par une architecture sacrée et profane exceptionnelle. Les vestiges architecturaux incluant un forum, des bâtiments publics, de l’habitat et des bâtiments sacrés avec leur infrastructure remontent à la ville antique de Lychnidos (ancien nom de la ville). La présence d’architecture du début de l’ère chrétienne, avec ses imposantes basiliques du IVe au VIe siècle, et d’architecture byzantine avec de nombreux et divers bâtiments sacrés préservés du IXe au XIVe siècle, est d’une importance fondamentale et contribue à l’unité architecturale de la ville.

Critère (vii) : La préservation du lac d’Ohrid qui remonte à la période préglaciaire est un phénomène naturel exceptionnel. Par son isolement géographique, le lac d’Ohrid constitue un refuge unique pour de nombreuses espèces endémiques et reliques de faune et de flore d’eau douce. Ses eaux oligotrophiques abritent plus de 200 espèces endémiques, avec notamment de hauts niveaux d’endémisme pour certaines espèces benthiques : algues, diatomées, vers plats turbellariés, escargots, crustacés et 17 espèces endémiques de poissons. La région du lac d’Ohrid abrite aussi une faune ornithologique d’une grande richesse.

Intégrité

Malgré une modification mineure en 2009, la limite actuelle du bien n’inclut pas totalement l’ensemble des caractéristiques représentatives de la valeur universelle exceptionnelle du bien. C’est notamment en matière de valeurs naturelles que l’intégrité est limitée car seulement deux-tiers du lac d’Ohrid situés en ex-République yougoslave de Macédoine, ainsi qu’une petite partie du bassin versant du lac ont été classés. L’intégrité du bien pourrait être renforcée si on lui ajoutait le tiers restant du lac d’Ohrid situé en Albanie, ainsi que d’autres zones essentielles pour la protection de son bassin versant, afin de protéger la biodiversité exceptionnelle de ce lac. L’intégrité du bien est essentiellement menacée par le développement urbain non coordonné, la croissance démographique, le traitement inadapté des eaux usées et déchets solides, et la pression touristique. De plus, la pollution générée par l’augmentation de la circulation a un impact sur la qualité de l’eau, entraînant une diminution des ressources naturelles.

L’intégrité du bien a souffert dans une certaine mesure car plusieurs maisons construites à la fin du XIXe siècle ont été démolies pour que l’on puisse présenter les vestiges excavés du théâtre romain. La cohérence d’ensemble du bien – et notamment les relations entre les bâtiments urbains et le paysage – est menacée par l’absence de contrôle approprié de nouveaux projets de constructions.

Authenticité

La ville d’Ohrid est relativement bien préservée, bien que des interventions incontrôlées aient progressivement eu une incidence sur la forme générale de l’ensemble urbain monumental, ainsi que sur les rives du lac et le paysage environnant. Ces éléments sont également vulnérables aux grands projets d’infrastructure et autres aménagements.

Concernant les monuments religieux, d’importants travaux de conservation et de restauration ont été réalisés depuis les années quatre-vingt-dix. Les travaux de conservation réalisés sur les monuments de la région ont donné lieu à des recherches approfondies et ont été documentés mais certains de ces travaux ont eu une incidence sur l’authenticité du bien. Les icônes et les fresques sont en bon état et restent préservées dans les églises.

La fonction résidentielle initiale de certains bâtiments a changé au cours du temps, tout comme l’aménagement intérieur de bâtiments résidentiels qui ont été modifiés pour améliorer les conditions de vie. Bien que les travaux de reconstruction aient souvent utilisé des matériaux identiques à ceux de la construction, de nouveaux matériaux ont parfois aussi été utilisés, ce qui représente une menace pour l’authenticité du bien.

Elements requis en matière de protection et de gestion

Le patrimoine naturel et culturel de la région d’Ohrid bénéficie de plusieurs niveaux de protection juridique. La protection du patrimoine culturel est régie par la loi sur la protection du patrimoine culturel (Journal officiel de la RM n° 20/04, 115/07), par des arrêtés municipaux et par une loi classant le cœur de la vieille ville d’Ohrid comme patrimoine culturel d’importance particulière (Journal officiel de la RM n° 47/11). La protection du patrimoine naturel est régie par la loi sur la protection de la nature (Journal officiel de la RM n° 67/2004, 14/2006 et 84/2007), y compris à l’intérieur et à l’extérieur des zones protégées. Il existe également une loi sur la gestion du patrimoine mondial culturel et naturel de la région d’Ohrid (Journal officiel de la RM n° 75/10). Ces instruments juridiques doivent être tenus à jour et mis en œuvre pour protéger le bien.

Le bien est géré et protégé à l’aide de documents de gestion pertinents et un véritable plan de gestion d’ensemble est clairement une exigence à long terme. Le « Plan d’aménagement de la République de Macédoine » de 2004 constitue le document à long terme intégré le plus performant car il propose une vision adaptée de la protection, de l’organisation et de l’environnement paysager du pays, et donne les moyens d’en assurer la gestion. Ce plan doit être tenu et mis à jour régulièrement bien que l’on ait pu y noter quelques faiblesses de mise en œuvre générale de la réglementation et des plans en matière d’urbanisme.

Le bien est géré par deux ministères – celui de la Culture et celui de l’Environnement –, via trois municipalités (Ohrid, Struga et Debrca), malgré le fait que les municipalités n’aient juridiquement pas l’autorité nécessaire pour protéger le patrimoine culturel et naturel. L’Institut pour la Protection des Monuments culturels et des Musées d’Ohrid est compétent pour protéger le patrimoine culturel et le Musée d’Histoire naturelle Dr Nikola Nezlobinski de Struga est chargé de la protection du patrimoine mobilier. Le Parc national de Galičica a autorité pour gérer le patrimoine naturel de l’ensemble du Parc, ainsi qu’une partie du patrimoine culturel qu’il renferme. C’est l’Institut d’Hydrobiologie d’Ohrid qui est responsable du suivi permanent de l’écosystème du lac d’Ohrid, de la recherche et de l’entretien de la flore et de la faune du lac d’Ohrid, ainsi que de la gestion de l’écloserie destinée à enrichir les réserves halieutiques du lac.

Il est urgent de disposer d’une gestion intégrée du patrimoine naturel et culturel par le biais d’un organisme mixte de coordination, ainsi que d’un plan de gestion commun garantissant la préservation des valeurs du bien. Compte tenu des vulnérabilités de ce bien au développement et aux impacts touristiques, il convient d’en renforcer les exigences de gestion, et d’instaurer de nouveaux mécanismes de coopération et de nouvelles pratiques de gestion. Cela pourrait inclure de procéder à une nouvelle évaluation des zones protégées existantes, d’assurer les ressources financières et humaines nécessaires à la gestion, et de mettre en place une gestion prévisionnelle et une application effective de la législation en vigueur.

La complexité du patrimoine naturel et culturel partagé du lac d’Ohrid exige des modèles de gouvernance innovants capables de prendre en compte de très nombreux objectifs de gestion dans la région transfrontalière plus large du lac d’Ohrid. Il est essentiel d’instaurer une coopération entre le secteur culturel et le secteur naturel et de renforcer les capacités de gestion des sites pour pouvoir protéger effectivement les valeurs culturelles et naturelles du bien. Une véritable intégration et une réelle mise en œuvre des processus de planification à différents niveaux, une coopération intersectorielle, une participation communautaire et une conservation transfrontalière, autant de conditions préalables à la gestion à long terme du lac d’Ohrid.

Notes
  • En 1979, le Comité a décidé d’inscrire le Lac d’Ohrid sur la Liste du patrimoine mondial au titre du critère naturel (iii). En 1980, ce bien a été étendu afin d’y inclure la zone culturelle et historique et les critères culturels (i)(iii) et (iv) ont été ajoutés.

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