Après une conférence d’experts de trois jours en Italie, qui s’est achevée le 20 juin 2012, les participants ont conclu qu’il y avait un potentiel encore plus vaste pour les forêts de hêtres en Europe en terme de patrimoine mondial naturel. Le séminaire s’est déroulé dans le cadre du site déjà existant des « Forêts primaires de hêtres des Carpates et forêts anciennes de hêtres d’Allemagne », et a démontré comment le rôle déterminant du patrimoine mondial pour organiser les efforts d’une région toute entière pour l’identification et la conservation des dernières forêts de hêtres qui subsistent, de l’Ukraine à l’Espagne, et de la Grèce jusqu’en France. A l’origine, l’inscription concernait les « Forêts primaires de hêtres des Carpates » (Ukraine /Slovaquie, 2007), mais face à l’enthousiasme de l’Allemagne, et avec le soutien de l’Ukraine et de la Slovaquie, elle fut étendue, et inclut cinq composantes additionnelles d’Allemagne.

Le succès de l’élargissement de ce bien suscita un intérêt plus profond, non seulement de la part de la communauté scientifique, mais aussi des gouvernements. Un séminaire, en novembre 2011, sur l’île de Vilm, où des experts en forêts de hêtres venant de toute l’Europe étaient invités, s’est achevé sur le ferme engagement d’explorer davantage, non seulement la possibilité d’élargissement du site des forêts de hêtres du patrimoine mondial, mais aussi la construction d’un réseau de conservation des forêts de hêtres européennes. Le séminaire suivant, en juin 2012, organisé par l’Agence fédérale allemande pour la protection de la nature (BfN) et l’Université italienne de la Tuscia, a contribué à la progression de la recherche d’aires potentielles et leur valeur additionnelle pour une nouvelle inscription. « C’est un vrai défi de nommer un tel site transnational en série, étant donné la grande dispersion de vestiges des forêts  primaires et de hêtres » a déclaré le Professeur Hans D. Knapp du BfN « Sans compter les résultats d’une éventuelle inscription de nouveaux sites de forêts de hêtres, c’est une situation déjà totalement bénéfique, car l’enthousiasme initial pour le patrimoine mondial s’est déjà transformé en un effort de toute une région pour identifier et conserver ces vestiges de forêts. Nous avons maintenant construit un réseau de première qualité d’experts en forêts de hêtres, et nous réunissons, pour la première fois dans l’histoire, un savoir sur l’état de conservation de ces forêts à travers tout le continent européen. Cela améliorera sans doute aussi la sensibilisation du grand public sur la valeur irremplaçable de ces forêts anciennes, et contribuera au renforcement de la protection des forêts en Europe en tant que patrimoine naturel commun. »