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Célébration des 20 ans de la Conférence Intergouvernementale de l'UNESCO sur les Politiques Culturelles pour le Développement

Le 21 mai, l'UNESCO, la Commission Nationale Suédoise et le Conseil des Arts de Suède se sont associés pour célébrer les 20 ans de la Conférence Intergouvernementale sur les Politiques Culturelles pour le Développement, qui s’était tenue à Stockholm (1998). L'événement a eu lieu à Stockholm et a été organisé à l'occasion du lancement officiel en Suède de l'édition 2018 du Rapport mondial de l'UNESCO "Re|Penser les Politiques Culturelles".

La Conférence Intergouvernementale de Stockolm de 1998 a été la première à aboutir à un plan d'action reconnaissant l'importance de l'intégration des stratégies de développement humain dans les politiques culturelles, les cadres de coopération culturelle internationale et les programmes d'aide au développement. Les messages issus de la Conférence de Stockholm de 1998 ont servi de base à la Déclaration universelle sur la Diversité Culturelle (2001) et, plus tard, à la préparation et à l'adoption de la Convention sur la Promotion et la Protection de la Diversité des Expressions Culturelles (2005).

"Re|Penser les politiques culturelles est le rapport le plus complet qui existe sur la contribution de la culture au développement. Il offre une perspective globale sur la manière dont l'ONU peut réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030", a souligné Mats Djurberg, secrétaire général de la Commission Nationale suédoise pour l'UNESCO dans ses remarques liminaires.

Dans sa réflexion sur l'évolution des politiques culturelles pour la créativité au cours des 20 dernières années, Per Olsson Fridh, secrétaire d'État au Ministère suédois de la Culture, a souligné le lien étroit qui existe entre la culture et la démocratie ainsi que la nécessité d'une approche de la politique culturelle fondée sur les droits, qui soit directement liée aux Objectifs de Développement Durable.

"Ceci est particulièrement important dans un contexte de menaces croissantes à la liberté d'expression contre lesquelles doivent lutter aussi bien le Nord que le Sud. En Suède, il reste encore beaucoup à faire pour appliquer la Convention. Cela implique de renforcer les liens entre la politique des médias et la politique culturelle et d'introduire des mécanismes de suivi dans le cadre général de la politique culturelle", a-t-il déclaré.

Deux tables rondes ont été organisées à cette occasion: « Intégrer la culture dans les cadres réglementaires du Développement Durable » et « Promouvoir les Droits de l'Homme et les libertés fondamentales - Liberté artistique ».

Danielle Cliche, Secrétaire de la Convention sur la Promotion et la Protection de la Diversité des Expressions Culturelles (UNESCO), a présenté les principales conclusions du Rapport mondial. "La Convention de 2005 nous rappelle qu'une bonne politique culturelle ne consiste pas nécessairement à créer des institutions prestigieuses, mais surtout à fournir un soutien aux artistes grâce à une coopération internationale accrue", a-t-elle souligné. "Il reste de nombreux défis à relever, tels que la liberté artistique, l'égalité des genres et l'égalité d'accès aux arts et à la culture", a-t-elle ajouté.

Christine Johansson, Directrice de l'Unité pour la Démocratie et les Droits de l'Homme au sein de l’Agence Internationale de Développement suédoise, a décrit le nouveau rôle des arts et de la culture dans la nouvelle stratégie de la Suède pour les Droits de l'Homme, la démocratie et l’état de droit dans laquelle l’importance de la liberté artistique est mise en avant et les artistes identifiés comme acteurs du changement.

D'autres intervenant, notamment Anna Livion Ingvarsson, Secrétaire Générale du PEN club suédois et Srirak Plipat, directeur de Freemuse, ont souligné le rôle crucial joué par les acteurs non étatiques dans la mise en œuvre et le développement des politiques culturelles. Le récent rapport de Freemuse intitulé « L’Etat de la Liberté Artistique en 2018 » est un dur rappel des nombreuses attaques, violations et menaces - dont beaucoup ne sont pas documentées – contre la liberté d'expression des artistes, musiciens, auteurs, etc.