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Poser les fondements de politiques culturelles éclairées

« Quel impact? » était la question centrale d'une réunion de débriefing organisée du 19 au 21 mars 2018 à Dakar, au Sénégal. Depuis 2014, l'UNESCO met en œuvre le projet «Renforcer les libertés fondamentales à travers la promotion de la diversité des expressions culturelles» dans 12 pays partenaires (Burkina Faso, Cambodge, Colombie, Cuba, Éthiopie, Indonésie, Maroc, Rwanda, Sénégal, Tunisie, Viet Nam et Zimbabwe) et a produit deux rapports mondiaux en 2015 et 2017, "Re|Penser les politiques culturelles". Les experts impliqués dans le projet ont fait le point sur leurs expériences et ont évalué l'impact du projet sur les changements interventions en matière de politiques.

La réunion rassemblait des experts internationaux de la Banque d’experts de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, les contributeurs aux deux rapports mondiaux ainsi que des représentants des bureaux hors Siège de l'UNESCO. Le projet, financé par l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (ASDI), vise à renforcer les capacités humaines et institutionnelles des acteurs gouvernementaux et de la société civile des pays partenaires dans le suivi et la transformation de leurs politiques culturelles et à partager des pratiques innovantes à travers la publication de rapports biennaux.

L’objectif général est de faciliter des processus d'élaboration de politiques participatifs et éclairés qui soutiennent le développement de systèmes de bonne gouvernance de la culture respectueux des libertés fondamentales, comme stipulé dans la Convention de 2005.

La culture au cœur du développement

Grâce à l'organisation d'ateliers et de débats sur les politiques culturelles dans les pays partenaires, l'UNESCO a assuré la large participation de différents acteurs, notamment des représentants de la société civile, des fonctionnaires et des professionnels des médias, aux processus de suivi des politiques. Les discussions, qui ont débouché sur la présentation de 12 rapports périodiques, ont également été l'occasion de formuler des recommandations sur des questions cruciales telles que la liberté artistique, l'égalité des genres et la diversité des médias.

S'appuyant sur les rapports périodiques ainsi que sur d'autres sources, l'UNESCO a également produit deux rapports mondiaux (voir les éditions 2015 et 2018) et organisé des débats publics sur l'importance de la culture pour le développement durable.

« Mises en œuvre aux niveaux régional et local, les politiques culturelles peuvent améliorer la gouvernance et la rendre plus transparente et plus efficace », a déclaré Gwang-Chol Chang, Directeur a.i. du Bureau de l'UNESCO à Dakar à l'ouverture de la réunion. « Dans le contexte des économies vulnérables et des marchés réduits, les petites entreprises du secteur culturel et créatif peuvent contribuer à l'emploi et à la richesse en développant des alternatives pour les jeunes et moins jeunes. De plus, la liberté de créer et d'exprimer, la créativité et la pensée critique sont parmi les solutions pour prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent », a-t-il souligné.

Soutenir l'impact du projet

La réunion de restitution a permis d'aborder la durabilité des activités de renforcement des capacités organisées dans les pays partenaires. Le changement au niveau des politiques est souvent progressif, ce qui nécessite donc un engagement à long terme de la part de tous les acteurs concernés. Dans le contexte du secteur culturel, la mise en place de mécanismes de coopération interministérielle ainsi que des équipes nationales multipartites permanentes chargées du suivi des politiques peuvent être essentielles. La culture, étant une question transversale, nécessite l'implication de multiples acteurs.

Réfléchissant à la durabilité du projet, les participants ont également examiné collectivement un nouveau module de formation sur la diversité des médias qui sera mis en œuvre dans certains pays partenaires dans le but de promouvoir des cadres législatifs plus solides sur la liberté des médias et la diversité des médias. D'autres activités de suivi seront également mises en œuvre avant la fin du projet en juin 2018, notamment des ateliers de formation avec les journalistes et des séances de formation avec les équipes nationales chargées de rédiger les rapports périodiques.

Les experts ont également discuté à cette occasion du développement de nouveaux matériels de formation sur la liberté artistique, l'un des principaux domaines d'action de la Convention de 2005. Un premier atelier pilote sera organisé à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse à Accra, au Ghana (2-3 mai 2018).

La nouvelle Plateforme de suivi des politiques de la Convention de 2005, récemment lancée, a également été présentée au cours de la réunion comme un nouvel outil pour promouvoir davantage le partage de l'information et la transparence pour la conception et la mise en œuvre des politiques culturelles.