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Rapport Périodique Cuba

Year
2012
Party
Cuba
Executive summary

La ligne suivie par le gouvernement révolutionnaire cubain depuis 1959 est le fruit d’une continuité historique, basée sur une conception nationale de l’indépendance. Les grands principes du projet national sont de légitimer la souveraineté de Cuba, le progrès économique, la justice sociale et la participation des citoyens. Dans le modèle social cubain, la culture est un instrument irremplaçable pour transmettre les valeurs éthiques et esthétiques qui favorisent le développement de l’homme et la qualité de la vie dans un contexte de vision nationale et internationale des arts et de la culture comme acte de création plus humanisé.

Pour Cuba, la culture assume la responsabilité de favoriser la diversité et l’attention accordée aux besoins, tout en soutenant l’autodétermination de l’identité, les droits culturels et les valeurs nationales, la sauvegarde de notre identité face aux tendances et remises en cause étrangères, en assumant la diversité culturelle conformément à la politique de l’État. En tenant compte de tout cela et de l’importance de la culture pour promouvoir l’identité nationale, des stratégies sont définies pour garantir leur viabilité et leur renforcement dans un esprit de respect ainsi que la prise en compte et le développement de toutes les manifestations artistiques par différents processus tels que l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection et la revitalisation.

Au cours des quatre dernières années, l’État a continué à mettre en œuvre des mesures visant à offrir aux Cubains une éducation culturelle diversifiée. La politique culturelle joue un rôle de réglementation, tout en associant plusieurs acteurs sociaux au sein d’un système réaffirmant, conformément à la lettre de la Convention de 2005, le droit des citoyens cubains de prendre part avec les institutions, artistes et créateurs aux processus culturels, aux initiatives socioculturelles menées dans les quartiers et les communautés, ainsi qu’à la création artistique et littéraire et à son évaluation.

L’objectif final du projet socioculturel cubain a toujours été, en particulier après la signature de la Convention de 2005, l’amélioration de la qualité de la vie et du bien-être de la population, le développement de la société, la défense et la promotion de la diversité dans le respect de toutes les cultures, le travail culturel pour le développement des arts et des individus en tant que moteurs du développement, la socialisation de tous les groupes et individus qui sont des réserves d’identité, la culture populaire et traditionnelle, la création artistique et littéraire ainsi que l’ensemble du patrimoine national et international.

Parmi les principaux exemples de mise en œuvre de la Convention de 2005 et de mesures prises pour renforcer la politique culturelle cubaine, on peut citer la création de la Commission nationale du patrimoine immatériel et de la Sous-commission de la diversité culturelle, composées de représentants d’organismes gouvernementaux et de la société civile ; le maintien et, dans une large mesure, le renforcement (en raison des difficultés auxquelles nous sommes confrontés) des 2091 institutions culturelles de base créées dans les 169 municipalités du pays ; l’intensification de la promotion de l’évaluation artistique et littéraire enseignée par plus de 2 000 professeurs d’art dans tout le pays ; l’élaboration de « Punto de Partida » (« point de départ »), un programme éducatif produit par la télévision cubaine qui consiste en une série d’émissions hebdomadaires sur plus d’un an consacrées au patrimoine immatériel et aux traditions africaines de Cuba, ainsi qu’à d’autres cultures.

Au cours des quatre dernières années, des améliorations ont été apportées à la politique culturelle cubaine : des mesures ont été adoptées qui ont permis d’élargir l’interaction entre la culture et le développement socioéconomique du pays, encourageant la société civile et la participation la plus large possible des différents acteurs de la société : intellectuels, créateurs, artistes professionnels et autres. De même, les relations avec l’éducation nationale, la télévision, la radio et la presse ont été approfondies. Un travail a également été fait en faveur de la préservation, du développement et de la protection du patrimoine socioculturel, ainsi que de la recherche et l’utilisation d’alternatives technologiques propres à faciliter les processus culturels. Le pays a réussi à instaurer une vie culturelle créative et participative, ainsi que la gestion pluraliste de la diversité. L’incitation à la création artistique et littéraire, en insistant sur la promotion nationale et internationale, a été encouragée, de même que la participation effective de la population à son propre développement culturel, avec pour résultat l’apparition de publics actifs et critiques. La recherche, le développement et la communication dans le domaine culturel ont été renforcés : la qualité de la formation et la mise à niveau du personnel technique spécialisé, en particulier du management, ont été améliorées de façon systématique. Enfin le système des relations économiques et culturelles a été développé et élargi. On a observé un renforcement de la production et de l’audience des programmes grâce à « l’université pour tous » (télévision) et à la création de deux chaînes de télévision (« Educative » et « Multivision »), ce qui a permis d’améliorer dans le plan national d’éducation le niveau culturel des étudiants ainsi que celui de la société civile, tout en offrant aux citoyens des programmes éducatifs et culturels, formels et informels, sur des sujets très divers, concernant la culture cubaine ou différentes cultures du monde, ce qui a favorisé la propagation et la compréhension du concept de diversité culturelle.

Tout ce qui précède, ainsi que tout ce qui est décrit en détail dans le Rapport et ses annexes, n’a pas été facile à obtenir dans un pays peu développé, confronté à une situation économique difficile, aggravée par le blocus économique, politique et culturel inhumain auquel il est soumis depuis plus de cinquante ans. Cuba s’est heurté à d’énormes difficultés qui ont été surmontées grâce à la volonté politique du gouvernement et au peuple cubain.

Le phénomène de mondialisation qui prévaut dans le monde actuel, avec ses répercussions sur la culture, est le principal enjeu des années à venir.