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Cote
Titre
Date(s)
- 1948 - 1991 (Production)
Niveau de description
Étendue matérielle et support
Zone du contexte
Nom du producteur
Histoire administrative
Le Bureau intergouvernemental pour l’informatique, plus généralement connu par son acronyme anglais « IBI » (Intergovermental Bureau for Informatics), fut fondé en tant que Centre international de calcul (CIC), sous les auspices de l’UNESCO, sur la base des résolutions 22 (III) du 3 octobre 1946, 160 (VII) du 10 août 1948, 38 (XI) du 14 août 1950 et 349 (XIII) du 24 août 1951, adoptées par le Conseil économique et social des Nations unies, et de la résolution 2.24 adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en sa 6ème session ordinaire. Sa création a été établie par une convention internationale sur la base de laquelle le CIC est entré en fonction, à partir de 1961 en tant qu’organisation autonome, suite à l’entrée en vigueur de la convention le 28 novembre 1961.
Auparavant, de 1951 à 1961, un Centre international de calcul provisoire exista. Existant de manière informel, ce Centre, composé de quelques membres, officia comme structure transitoire, dans l'attente de la ratification de la convention.
Le Centre demeura une institution de taille modeste jusqu’à la fin des années 1960.
Un plan de renouvellement de l’organisation fut mis en place à partir de 1969, afin de relancer l’Organisation et lui permettre d’élargir son champ d’action au niveau mondial, ainsi que d’augmenter son crédit auprès des pays membres et des entreprises.
En juin 1969, le Conseil d'administration charga le directeur général de rédiger un plan de renouvellement de l’IBI-ICC. Le plan entériné prévoyait trois phases :
- 1969-1970 phase de réorganisation
- 1971-1972 phase de consolidation
- 1973-1976 phase de d’expansion
Toujours selon ce plan, il était prévu que l’ICC-IBI se développe hors d’Europe de la manière suivante :
- à partir de 1971-1972 en Amérique latine,
- à partir de 1972-1973 en Afrique,
- à partir de 1975-1976 dans les pays arabes et l’Asie.
Entre temps, on décida, lors de la 6eme Assemblée générale de l'Organisation, que le CIC serait renommé en ICC-IBI. l’ICC-IBI devint IBI en 1974, par décision de la 7ème Assemblée générale, suite à une demande de la République française. Cette nouvelle nomination de l’Organisation fut confirmée et appuyée lors de l’Assemblée générale extraordinaire tenue le 12 avril 1978, suite à une proposition d’amendement de la convention de l’IBI par l’Espagne.
L’expansion de l’Organisation intervint notamment avec l’organisation conjointe de la conférence intergouvernementale sur la stratégie et les politiques de l’informatique (SPIN) avec l’UNESCO. Organisée en 1978, à Torremolinos, en Espagne, cette conférence permit de gagner de nouveaux membres et à la fois de mettre en place un programme d’activités plus conséquent : de 2.5 millions de dollars en 1977-1978, le budget de l’IBI augmenta à plus de 12 millions de dollars en 1979-1980 et 13 millions en 1981-1982. L'augmentation des adhésion des Etats à l'Organisation intervenait comme une corrolaire de cette croissance : 12 pays membres en 1973, 26 en 1978 et 32 au début de 1981 et 40 en 1984. Le personnel passa d’une quinzaine de personnes en 1974 à plus de 70 en 1981.
A partir de 1984, l’IBI entra dans une double crise économique et institutionnelle. L'organisation d'une seconde conférence mondiale sur les stratégies de l'informatique (SPIN II), prévue initialement en 1982, à Cuba, fut repoussée à de multiples reprises, puis annulée. Elle devait annoncée le lancement du programme spécial de développement SPINDE, doté d'un milliard de dollars, et chargé de la réalisation de projets dans les pays membres de l'organisation. L'IBI put organisée cependant deux conférences majeures sur les flux transfrontières de données, en 1980 et 1984. De multiples projets furent initiés, essentiellement dans les pays d'Afrique et d'Amérique du sud. Ceux-ci se focalisaient notamment sur la création de réseaux à l'échelle nationale et internationale, l'informatisation des administrations centrales, l'organisation ou la participation à des conférences, des activités de formations en informatique.
L'IBI créa plusieurs centres régionaux en Amérique latine, en Afrique, et en Europe. Les principaux furent le CREI, Centre régional d'enseignement de l'informatique en langue Espagnole, fondé à Madrid, en 1979, le CRIBI, centre régional de l'IBI pour l'Afrique francophone, fondé à Dakar, à partir de 1982, le CREALC, Centre régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes, à Mexico, dès 1981. D'autres centres mineures existèrent tel que l'IBIDI, Institut de l'IBI pour le développement de l'informatique, à Bari, l'INDIBI, Institut de l'IBI pour l'informatique industrielle, à Valence. Des projets de centres à Lagos, au Nigéria, destiné à l'Afrique anglophone et un centre en Jordanie restèrent à l'Etat de projet.
Un projet de Fonds de l'IBI pour le développement de l'informatique, chargé de devenir une entité autonome sous contrôle de l'IBI, ayany vocation à servir de fonds de financement des projets pour les membres de l'organisation, fut initié entre 1981 et 1982. Il demeura à l'état de projet.
Le contexte international politique et économique difficiles, des désaccords avec les pays membres industrialisés, entraina le retrait successif de ses principaux contributeurs, dont l'Espagne et la France. En 1987, des suites de desacords internes, le directeur générale de l’IBI depuis 1970, Fermin Bernasconi, démissionna. Il fut remplacer de manière intérimaire par Stelio Venceslai, jusqu'à 1988.
Malgré plusieurs tentatives de restructuration, l’Organisation décida, lors de la 5ème Assemblée générale extraordinaire tenue à Rome, du 27 Aau 29 avril 1988, de cesser les activités de l’IBI sine die, à compter du 29 avril et de nommer un comité de liquidation. L’Organisation fut officiellement dissolue par décision de la 6ème Assemblée générale extraordinaire tenue à Rome, les 28-29 novembre 1988.
Dépôt
Histoire archivistique
Source immédiate d'acquisition ou de transfert
Zone du contenu et de la structure
Portée et contenu
Le fonds contient les documents des organes de gouvernance de l'IBI : l'Assemblée générale et le Conseil d'Administration.
Ces deux sous-fonds fournissent les documents des sessions ordinaires et extraordinaires, qui se présentent essentiellement sous al forme de rapports et comptes-rendus sur le fonctionnement de l'organisation, ainsi que les bilans financiers et projets en cours de l'IBI. L'ensemble demeure complet. Il peut éventuellement être complété dans pour les années 1960-1970 par les documents de référence du sous-fonds du cabinet du directeur général, les séries bleues et séries grises du sous-fonds du département de l'information, ou encore les enregistrements sonores des sessions des organes dirigeantes et comité de l'IBI.
Le sous-fonds du comité de liquidation contient essentiellement la documentation financière et les questions relatives aux droits du personnel des suites de la cessation d'activité de l'IBI. On y trouve aussi les documents de la VIème assemblée générale, en novembre 1988, entérinant la liquidation de l'organisation, convoquée par le liquidateur.
Les correspondances de l'organisation sont conservées dans le sous-fonds du secrétariat de l'IBI. Celles-ci sont présentes pour les années 1982 à 1988. Le fonds versé se contenait pas de dossiers de correspondances pour la période antérieure, ni information à ce sujet.
Le sous-fonds du cabinet du directeur général, outre les rapports de missions, offre un aperçu des relations extérieures de l'IBI avec les pays membres et non membres, les organisations gouvernementales et non gouvernementales. Les documents de référence, qui complètent les sous-fonds de l'assemblée générale et du conseil d'administration, permettent d'observer le fonctionnement de l'organisation dans les années 1960 et 1970, tout comme ses textes de fonctionnement.
On possède les documents des différents départements de l'organisation : département de l'administration et des finances, département de la coopération, département des politiques, département des technologies, département des projets, département de l'information, département de la région arabe, département de l'Afrique, département de l'Amérique latine.
Les dossiers nomminatifs et évaluations du personnel et la documentation financière sont conservées dans le sous-fonds du département de l'administration et des finances. La documentation financière, c'est-à-dire les bilans financiers annuels de l'IBI sont présent dans les rapports et résumés des sessions de l'Assemblée générale.
Le département des politiques était responsable de l'organisation des conférences et des évènements à caractère politique. Ce sous-fonds contient les conférences organisées par l'IBI, en particulier ceux des deux conférences mondiales sur les flux transfrontières de données, mais aussi les documents du groupe de Yamoussoukro et de Cali, qui furent des groupes politiques en Afrique et Amérique latine ayant pour objéctif d'élever au niveau décisionnaire les politiques régionales informatiques. Ces différentes séries peuvent êtres complétées par les sous-sous séries des enregistrements sonores et videos du sous-fonds du département de l'information, dans la série des enregistrements audiovisuels.
Le département des projets et celui des technologies, deux des principaux organes opérationnels de l'IBI, étaient en charge pour le premier de la réalisation des projets, quand le second élaborait des études et rapports de faisabilité en amont. Leurs sous-fonds renseignements ainsi sur les projets que l'IBI a déployé, ou tenté de déployé, notamment en Amérique latine et en Afrique.
Le département de la coopération, qui fonctionna jusqu'à la réorganisation de l'IBI en 1986, contient les document des bourses et boursiers, des projets de coopération entre l'IBI et les pays membres, des mémos et rapports. Des suites de la réforme de la structure opérationnelle de l'organisation, le département fut éclaté en trois départements à vocation régional qui reprenait les missions et attributions de l'ancien département : département de l'Amérique latine, département de l'Afrique, département de la région arabe. Outre les bourses et la coopération régionale, les départements de l'Afrique et de l'Amérique latine renferment respéctivement les documents de fonctionnement du CRIBI et du CREALC. Le département de la région arabe donne lui quelques éléments d'information sur le projet de centre de l'IBI en Jordanie. Le département de l'Afrique également des dossiers sur le projet de centre pour l'afrique anglophone au Nigéria. Le Centre régional pour l'enseignement de l'informatique en langue espagnole, l'INDIBI et l'IBIDI sont eux présents dans le sous-fonds des centres régionaux de l'IBI. Ce sous-fonds comporte également les documents des régionions conjointes des centres régionaux, tenus en 1986.
Les sous-fonds SPIN et SPIN II contiennent les documents et correspondances relatifs à l'organisation de ces deux évènement, et auxquels prenaient part l'ensemble des département de l'organisation. La série des publications et celles des enregistrements audiovisuels du sous-fonds du département de l'information permettent éventuellement de complété SPIN et SPIN II.
Le sous-fonds du département de l'information contient l'ensemble des documents ayant été édités par l'IBI, que ce soit par ses organes dirigeants, les documents de conférences, mais aussi des dossiers thématiques et publications issues du centre de son centre de documentation. Une série d'enregistrements audiovisuels est également conservée. Ce sous-fonds permet ainsi de complété l'ensemble des autres sous-fonds.
Évaluation, élimination et calendrier de conservation
Accroissements
Mode de classement
Zone des conditions d'accès et d'utilisation
Conditions d’accès
Conditions de reproduction
Langue des documents
- anglais
- espagnol
- français
- italien