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Construire la paix dans l’esprit
des hommes et des femmes

La mémoire et l’enseignement de l’Holocauste pour prévenir l'intolérance

26 Janvier 2018

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Mémorial de la Shoah, Paris (France)
© UNESCO/C.Alix

A l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, commémorée chaque année le 27 janvier, l’UNESCO a réaffirmé son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et toute autre forme d’intolérance.

Durant toute la semaine, l’UNESCO a organisé une série d’évènements en partenariat avec le Mémorial de la Shoah sur le thème « La mémoire et l’enseignement de l’Holocauste : notre responsabilité partagée ».

Cette semaine s’est ouverte avec la projection en avant-première du film de Claude Lanzmann « Les quatre sœurs : le serment d’Hippocrate – Ruth Elias » le lundi 22 janvier en présence du réalisateur. La Directrice générale a souligné l’importance du travail des historiens, des artistes et des écrivains : « Les œuvres d’art sont essentielles pour montrer l’invisible et toucher les générations qui n’ont pas connu cette histoire ».

« Le génocide d’un peuple engage toute l’humanité et c’est pourquoi la transmission de son histoire est une responsabilité collective » a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay lors de la cérémonie dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, qui s’est tenue au Siège de l’Organisation à Paris le jeudi 25 janvier en présence d’Éric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah et d’Yvette Lévy, rescapée du camp d’Auschwitz, qui a livré un témoignage poignant.

« Cette mémoire est profondément actuelle et dans le souvenir des victimes de l’Holocauste, notre regard est résolument tourné vers le présent et la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme » a poursuivi la Directrice générale mettant l’accent sur le rôle clé de l’UNESCO à transmettre l’histoire de la Shoah et sur celui de la mémoire et de l’éducation dans la prévention de génocides et pour construire la paix dans le monde. Eric de Rothschild a soutenu que « la mémoire et l'éducation sont nos armes dans ce combat contre toute forme d’intolérance ».


© UNESCO/C.Alix

« Si nous avons décidé de parler, c’est pour réveiller les consciences sourdes ou endormies en alertant, jusqu’à notre dernier souffle, sur les menaces terrifiantes qui pèsent sur l’humanité toute entière et dont nous furent les témoins et les victimes. L’UNESCO peut jouer un rôle de premier plan pour faire progresser l’humanité vers un monde meilleur, débarrassé du poison de la haine, de l’antisémitisme et du racisme » a souligné Yvette Lévy.

Plus tôt dans la journée, l’UNESCO avait réuni à débattre notamment Serge Klarsfeld, Ambassadeur honoraire et envoyé spécial de l’UNESCO pour l’enseignement de l’histoire de l’Holocauste et la prévention du génocide, Henry Rousso, historien, Directeur de recherche au Centre national français de la recherche scientifique et Doudou Diène, juriste et ancien rapporteur spécial de l’ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui lui est associée.

 

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« L'avenir de la mémoire de la Shoah dépend des conditions politiques de chaque pays. On le voit avec la montée des extrêmes dans de nombreux pays, chaque génération doit se battre pour défendre cette mémoire car tout ce qui a été acquis dans la lutte peut toujours être mis en cause » a déclaré Serge Klarsfeld.

De son côté, Henry Rousso a rappelé que « la transmission de la mémoire n'a pas contribué à prévenir d'autres crimes de masse » s’interrogeant « mais peut-on seulement imaginer ce qui se serait passé sans cet effort d'éducation et de prise de conscience ? »

« L'universalité de la Shoah est une évidence car l'idéologie qui en est l'origine est encore vivace. Ce n'est pas qu'une question d'historien. Il faut tirer la substantifique moelle de cette horreur pour transformer la conscience et renforcer la solidarité morale et intellectuelle des peuples » a précisé Doudou Diène.


© UNESCO/C.Alix

La Directrice générale s’est également rendue le vendredi 26 janvier au Mémorial de la Shoah pour visiter l’exposition « Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la mémoire », en leur présence et assister à la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée internationale aux côtés d’Henri Borlant, ancien déporté, des jeunes ambassadeurs de la mémoire du lycée Charlemagne et du lycée René Cassin (Paris).

Deux expositions sont organisées au siège de l’UNESCO à Paris :

  • Du 22 au 28 janvier 2018 : #StolenMemory (Mémoire volée) sur le travail de restitution d’objets personnels de détenus de camps de concentration effectué par le Service international de recherches de Bad Arolsen. Les archives du Service international de recherches ont été inscrites au registre de la Mémoire du monde de l’UNESCO en 2013.
     
  • Du 22 janvier au 3 février 2018 (Salle Miró) : exposition sur le pogrom de la Nuit de Cristal, présentée par le Mémorial de la Shoah