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Décision du Comité intergouvernemental : 11.COM 10.b.13

Le Comité

  1. Prend note que la Géorgie a proposé la candidature de la culture vivante des trois systèmes d’écriture de l’alphabet géorgien (no 01205) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’évolution de l’écriture géorgienne a produit trois alphabets, mrgvlovani, nuskhuri et mkhedruli, tous encore en usage aujourd’hui. Le mrgvlovani a été le premier alphabet d’où le nuskhuri et le mkhedruli ont été tirés. Ces alphabets coexistent du fait de leurs différentes fonctions sociales et culturelles, reflétant un aspect de la diversité et de l’identité géorgiennes. Leur utilisation culturelle confère aux communautés un sentiment de continuité. Les alphabets mrgvlovani et nuskhuri sont principalement utilisés et enseignés de manière informelle par la communauté de l’Église orthodoxe autocéphale apostolique de Géorgie. Ils sont, par exemple, utilisés dans les textes liturgiques, psaumes et hymnes, et sur des représentations comme les icônes. Les artisans traditionnels (orfèvres, brodeurs, peintres d’icônes et sculpteurs) qui créent des objets liturgiques, les écoles théologiques, institutions tertiaires, linguistes, spécialistes et historiens peuvent également être considérés comme des praticiens et des passeurs. Le système éducatif du pays repose, lui, sur l’alphabet mkhedruli. Enseigné pendant tout le cursus scolaire, l’alphabet mkhedruli est également transmis de manière informelle à la maison par les anciennes générations aux plus jeunes. Les alphabets mrgvlovani et nuskhuri sont enseignés, à un niveau basique, dans les écoles géorgiennes.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 :  Composante importante de l’identité culturelle et de l’expression individuelle, la culture vivante des trois systèmes d’écriture de l’alphabet géorgien est partagée par la grande majorité de la population géorgienne, qui la reconnaît comme un élément de son patrimoine culturel renforçant l’unité et la diversité culturelles de la nation en lui conférant un sentiment de continuité historique. L’élément est transmis de génération en génération de manière formelle et informelle à l’église, dans les écoles et sur des supports électroniques. Il permet d’accéder au patrimoine culturel et littéraire de la société géorgienne ;

R.2 :  L’inscription de l’élément sur la Liste représentative contribuerait à la visibilité mondiale des systèmes d’écriture en tant que patrimoine culturel immatériel. Elle favoriserait le dialogue entre communautés, la diversité des systèmes d’écriture et de la créativité graphique ainsi que la coopération entre les communautés religieuses et séculaires du pays. La créativité humaine serait renforcée par l’utilisation de différentes formes d’expression et de communication liées à l’élément ;

R.3 :  Historiquement, l’élément a été protégé par les autorités nationales, de nombreuses organisations de la société civile et les communautés locales. Le dossier fournit suffisamment d’informations sur les mesures de sauvegarde prévues au niveau de la législation, de l’éducation, de la recherche, des nouvelles technologies (amélioration des polices informatiques et des logiciels) et de l’appui des communautés religieuses et séculaires pratiquant l’élément. Les institutions nationales, l’église orthodoxe et les communautés locales seront impliquées. L’État soumissionnaire confirme que différents groupes et institutions ont participé à la planification des mesures de sauvegarde proposées ;

R.4 :  L’État soumissionnaire indique que de nombreuses parties concernées (représentants gouvernementaux, institutions religieuses, communautés, organisations non gouvernementales et experts) ont été consultées et ont participé au processus de candidature. Les preuves de consentement prennent principalement la forme d’importantes pétitions. L’État soumissionnaire confirme qu’aucune restriction ne régit l’accès à l’élément.

R.5 :  Le dossier démontre que le statut de monument historique a été reconnu à l’élément en 2015 par l’État géorgien et l’Agence nationale pour la préservation du patrimoine culturel. Le processus d’inventaire a été réalisé avec la participation des communautés et groupes concernés et des organisations non gouvernementales pertinentes, et l’inventaire est mis à jour régulièrement.

  1. Inscrit la culture vivante des trois systèmes d’écriture de l’alphabet géorgien sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;
  2. Remercie la délégation de la Géorgie des éclaircissements apportés au Comité sur les informations contenues dans le dossier à propos du critère R.5.

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