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Rapport périodique sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel

La Convention précise dans son Article 29 que les États parties présentent au Comité des rapports sur les dispositions législatives, réglementaires ou autres prises pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires. Cette page présente les rapports périodiques et les échéances pour un pays : Malawi (voir la situation de tous les États parties).

Les rapports périodiques permettent aux États parties d’évaluer leur mise en œuvre de la Convention et leurs capacités de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, de faire rapport sur leurs inventaires du patrimoine culturel immatériel, et de mettre à jour le statut des éléments inscrits sur la Liste représentative.


Sur la mise en œuvre de la Convention

Chaque État partie soumet son rapport périodique au Comité avant le 15 décembre de la sixième année suivant la date à laquelle il a déposé son instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, et tous les six ans par la suite.

Rapport soumis le 15/12/2017 et examiné par le Comité en 2018 (dû originellement au 15/12/2016)

Résumé

De 2003 à 2010 (année de la ratification de la Convention par le gouvernement du Malawi), le ministère de la Culture a organisé un certain nombre de conférences pour sensibiliser les dirigeants, les autorités traditionnelles, les enseignants, les jeunes, les journalistes et les communautés. Une fois la Convention ratifiée, le ministère a procédé à la révision de la politique culturelle et de la législation applicable, et a renforcé les capacités liées à la mise en œuvre de la Convention à travers une formation des jeunes à la réalisation d’un inventaire du PCI par les communautés.
En 2015, après des années de pressions, le ministère de la Culture a fini par convaincre le gouvernement d’approuver la politique culturelle nationale, qui reconnaît l’importance du PCI. Cette politique prévoit la création d’un Conseil national des arts et du patrimoine pour assurer la préservation du patrimoine naturel et la sauvegarde du patrimoine culturel. Elle prévoit également la révision de textes législatifs importants, tels que la Loi sur les arts et l’artisanat, la Loi sur les monuments et les reliques, la Loi sur les musées et la Loi sur le droit d’auteur. Tous les textes législatifs pertinents ont été révisés, mais seule la Loi sur le droit d’auteur de 1989 a été présentée au Parlement. La loi modifiée a été adoptée en 2015. Cette loi souligne désormais l’importance des « expressions du folklore » et définit les critères applicables, conformément à la Convention de 2003. Elle garantit également que les communautés, les groupes et les individus tirent profit de toutes les formes d’exploitation du folklore à des fins commerciales.
Un groupe d’experts a bénéficié d’une série de formations sous-régionales de renforcement des capacités organisées par le bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique australe (UNESCO-ROSA) entre 2013 et 2015. Sept professionnels du Malawi ont été formés de façon à constituer un groupe restreint de spécialistes de la Convention de 2003. Plusieurs formations sur la réalisation d’un inventaire du PCI par les communautés ont été organisées entre 2010 et 2016. Ces formations étaient destinées à des agents gouvernementaux travaillant dans des musées dédiés aux arts et à l’artisanat, à des jeunes, à des chefs de communauté et à des enseignants. Le public ciblé se divisait en deux catégories : les formateurs d’un côté et les praticiens des communautés de l’autre. La première catégorie regroupait les agents gouvernementaux et les enseignants, tandis que la seconde englobait les jeunes, les chefs de communauté et d’autres membres des communautés.
Les communautés formées ont ensuite été soutenues pour établir des inventaires qui ont été inclus dans les inventaires nationaux.
Trois inventaires nationaux ont été réalisés entre 2007 et 2015. Depuis 2013, cinq éléments – à savoir : la tchopa, danse sacrificielle des Lomwe du sud du Malawi ; le nsima, tradition culinaire du Malawi ; le kukwengula mabwese, la tradition de l’extraction de l’huile de palme chez les Nyakyusa du nord du Malawi ; le mwinoghe, danse joyeuse des Sukwa ; et l’art de jouer la mbira/sanza – ont été proposés pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Un autre élément – l’art de jouer le kaligo – a été proposé pour inscription sur la Liste du PCI nécessitant une sauvegarde urgente. L’un de ces éléments, la tchopa – danse sacrificielle –, a été inscrit en 2014. Les autres doivent encore être traités suivant l’ordre de priorité fixé par l’État.
Le Malawi a lancé un projet de coopération sous-régionale pour renforcer les capacités liées à la mise en œuvre de la Convention de 2003 avec six autres pays d’Afrique australe, à savoir le Botswana, le Lesotho, la Namibie, le Swaziland, la Zambie et le Zimbabwe. Cette coopération sous-régionale a donné lieu à la création d’une plateforme – Plateforme du PCI d’Afrique australe – qui est hébergée par l’Université de Chinhoyi au Zimbabwe. Cette plate-forme possède un site Internet et publie périodiquement une lettre d’information. Elle dispose également d’une base de données – Base de données recensant le PCI d’Afrique australe – qui regroupe les inventaires du PCI des sept pays concernés. Le Malawi a par ailleurs facilité l’établissement de liens avec d’autres plates-formes régionales tels que la plate-forme Asie-Pacifique du PCI pour échanger des informations sur les activités du PCI et établir ainsi une base commune de coopération.

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