Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1979 au titre des critères (iii), (iv) et (vi), la Vallée de Katmandou fait l'objet d'une campagne internationale de sauvegarde qui a en premier lieu permis l'élaboration d'un plan directeur pour la gestion et la conservation des monuments culturels de l'ensemble de la vallée.
Aux termes de la proposition d'inscription soumise en 1979 par les autorités népalaises, sept sites ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial : les places du Durbar à Katmandou, Patan et Bhadgaon (Bhaktapur), les deux stoupas bouddhiques de Swayambhu et Bodhnath et les deux groupes de temples hindous de Pashupati et Changu Narayan. Si l'on considère que les trois places du Durbar sont composées de 91 édifices importants, le stoupa de Swayambu, de 12 structures architecturales et les groupes de temples hindous, de 28 édifices, considérés comme d'importance exceptionnelle, le suivi de l'état de ces différents monuments s'avère une tâche complexe, tant pour l'Unesco que pour les autorités népalaises.
La Vallée de Katmandou a fait l'objet en 1989 de l'envoi du questionnaire sur le suivi de l'état de conservation des biens culturels. Les autorités ont évoqué de façon générale les travaux de restauration effectués dans le cadre du plan d'action de la campagne. Seuls deux biens, le temple de Changu Narayan et le Mani Keschav Narayan Chok sur la Place du Durbar à Patan, étaient cités comme appelant des mesures de restaurations urgentes. Dans les deux cas, des reconstructions de certaines parties ou renforcements des structures se révélaient nécessaires. Le Comité, avait, à sa 13e session, été informé de l'effondrement de la toiture du temple Bishwanath sur la place du Durbar à Patan.
Le Fonds du patrimoine mondial a été sollicité par trois fois au titre de l'assistance d'urgence : en 1979 et 1980 pour la consolidation du temple de Swayambhu (32.500 dollars) qui était menacé par un glissement de terrain et en 1989 pour les travaux à effectuer sur le temple Biswanath (34.000 dollars).
En conséquence, le Secrétariat estime qu'un projet du PNUD pourrait faciliter la poursuite des actions entreprises dans le cadre de la campagne pour mettre en place le type d'infrastructures institutionnelles nécessaires pour aider le Népal à préserver son patrimoine culturel. Le projet du PNUD fournirait un financement initial permettant de s'attaquer aux questions de planification en général et de planification détaillée de la campagne, ainsi qu'une partie du financement de base nécessaire pour la formation et l'achat de l'équipement qu'elle suppose avant la remise en route de la campagne et, ultérieurement, pendant un an et demi à deux ans. Ce projet d'une durée de trois ans, serait doté d'un budget d'environ 435.000 dollars fourni par le PNUD auquel s'ajouterait une contribution (en nature) de 87.000 dollars du gouvernement. Ses objectifs spécifiques seraient les suivants :
1. revoir et mettre à jour le plan directeur et élaborer un plan général d'action pour la vallée de Katmandou ;
2. élaborer un plan d'action détaillé et une stratégie de promotion pour la Campagne internationale de sauvegarde réaménagée ;
3. renforcer, par les moyens suivants, la capacité du Département d'archéologie d'assurer la préservation du patrimoine culturel du Népal par :
a) formation complémentaire du personnel,
b) amélioration du laboratoire de conservation.
Dans le cadre de la révision de la mise en oeuvre du plan d'action de la campagne, l'état des restaurations en cours a été dressé (copie peut en être consultée auprès du Secrétariat). Le Groupe de travail réuni pour évaluer la Campagne a, par ailleurs, recommandé une concentration sur un nombre restreint de monuments et sites. Parmi les 888 inclus à l'origine dans l'inventaire dressé pour la campagne, les suivants ont été retenus : le stoupa de Swayambhu avec ses 12 édifices, la place du Durbar à Patan (19 édifices) et le temple hindou de Pashupati composé de 13 éléments, tous trois spécifiquement énumérés lors de l'inscription de la Vallée de Katmandou.