Le 24 et 26 octobre 2016, suite à l’invitation du Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO, les autorités de la République démocratique du Congo, représentées par l’Institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN), de l’Ouganda, de la République centrafricaine et du Soudan du Sud, représentées par leurs Ambassadeurs et délégués permanents auprès de l’UNESCO, se sont réunies à l’UNESCO pour une consultation sur la conservation du Parc National de la Garamba (PNG) où l’insécurité et le braconnage se sont intensifiés ces dernières années.

Le site du patrimoine est situé dans la savane de la province orientale, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Sa situation géographique le rend vulnérable, car il est menacé par différents groupes de braconniers. Malgré les efforts constants de l’ICCN et le Réseau des parcs africains « African Parks Network » (APN – l'autorité de gestion mandatée par l'ICCN), le personnel du parc doit faire face à ces groupes lourdement armés qui démontrent le professionnalisme du braconnage dans cette région. Ces attaques ont, malheureusement, couté la vie à plus d’une quinzaine de rangers du PNG depuis 2014.

C’est pourquoi, le Comité du patrimoine mondial, dans ses décisions 39 COM 7A.6 (Bonn, 2015) et 40 COM 7A.37 (Istanbul,2016) a demandé à l’UNESCO : « l’organisation d’une réunion sur la sécurité dans la région, et réitère son invitation auprès de la Directrice générale de l’UNESCO afin qu’elle organise, en coopération avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), une réunion de haut niveau entre la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Soudan du Sud, ainsi que la République centrafricaine et d’autres parties prenantes potentielles, sur les moyens à mettre en œuvre afin d’améliorer la sécurité dans la région et de traiter le problème du braconnage ».

La rencontre de mercredi, qui fait suite à une première consultation qui s’est tenue en juillet 2016 à Istanbul, a permis aux États parties présents d’échanger sur la menace du braconnage qui touche le Parc National de la Garamba et sur la question de la sécurité en générale. Ces discussions devraient aboutir à une réunion de haut niveau, impliquant toutes les parties prenantes et institutions responsables, pour d’une part répondre à la Décision du Comité du patrimoine mondial, et d’autre part trouver les solutions régionales pour lutter contre le braconnage qui touche le PNG et de très nombreux autres sites africains.

Le Parc National de Garamba est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1980.