Satisfait de l’approche de réhabilitation intégrée pour la préservation de l'Ile de Mozambique et de la création d’un fonds-en-dépôt pour le financer, le Bureau a :
(i) félicité les autorités du Mozambique de s'être engagées dans la mise en oeuvre du Programme de développement humain durable et de conservation intégrale de l'Ile de Mozambique ;
(ii) noté que l'assistance du Fonds du patrimoine mondial a permis la préparation d'un programme d'ensemble qui donnera la possibilité aux autorités du Mozambique de mieux conserver et présenter le patrimoine de l'île ;
(iii) demandé au Centre du patrimoine mondial de superviser la partie conservation du programme ;
(iv) engagé le Bureau de l'UNESCO à Maputo à coordonner les activités avec des donateurs et le Secteur de la Culture pour rassembler des fonds supplémentaires et assurer la mise en oeuvre complète du Programme.
A la 19e session du Comité du patrimoine mondial (1995), le Comité a été informé qu'un "Programme de réhabilitation intégrée" avait été défini et que l'on envisageait de créer un fonds de dépôt pour le financer. Par la suite, en juillet 1996, au titre de l'assistance du Fonds du patrimoine mondial, un rapport global et détaillé intitulé "Ile de Mozambique - Programme de développement humain durable et de conservation intégrale" a été préparé et son plan d'action prévoit :
a) d'établir un texte de base pour le projet en collaboration entre le gouvernement et le système des Nations Unies, par l'intermédiaire de l'UNESCO, avec le PNUD et des contributions de plusieurs donateurs;
b) de créer un comité directeur national sous la direction d'un ministre que le gouvernement juge approprié (cela pourrait être le Premier ministre et le ministre de la Culture) travaillant de concert avec les ministères et leurs techniciens respectifs des Travaux publics, de l'Environnement, du Tourisme, de l'Habitat et d'autres secteurs concernés par la privatisation et l'investissement.
c) de créer un Bureau du projet sur l'Ile.
En juillet 1997, le Centre du patrimoine mondial a été informé par le Bureau de l'UNESCO à Maputo que le gouvernement de Mozambique avait répondu positivement au rapport. En conséquence, une version révisée du rapport de 1996, le "Programme de développement humain durable et de conservation intégrale", a été préparée à la demande des autorités de Mozambique.
L'approche de réhabilitation commune intégrée qui a été adoptée permettra de préserver durablement le patrimoine de l'île. Le programme social et économique d'ensemble étudié pour l'île a les objectifs suivants :
a) Réhabilitation de l'établissement humain : (infrastructure, éducation, santé) ;
b) Un élément culturel d'ensemble :
* tourisme culturel
* programme d'artisanat
* centres pour les artistes et les arts créatifs
* archéologie sous-marine
* amélioration de la législation sur le patrimoine national
c) Restauration physique du patrimoine culturel.
Le 14 juillet 1997, le PNUD de New York a créé un fonds de dépôt pour l'Ile de Mozambique et y a déjà affecté un montant de 300.000 dollars E.U. décentralisé au Bureau de l'UNESCO à Maputo. Le Programme, dont un exemplaire a été diffusé auprès des donateurs potentiels à Maputo, a soulevé un très grand intérêt. Le Bureau de l'UNESCO à Maputo a demandé la coopération du Centre du patrimoine mondial pour la préparation d'une réunion de donateurs à Maputo qui doit se tenir en 1998. De plus, le Directeur général de l'UNESCO a lancé le 3 septembre 1997, durant sa visite au Mozambique, un appel à la communauté internationale pour soutenir la réhabilitation de l'île.
La partie conservation et restauration sera supervisée par le Centre du patrimoine mondial qui a déjà mis à disposition un expert associé, architecte, pour deux ans à dater de septembre 1997.
Par ailleurs, des activités de formation prévues dans le programme de réhabilitation de l'île pourraient être fournies au titre du Fonds du patrimoine mondial si une demande est préparée. Il est clair que le Centre du patrimoine mondial n'a ni le mandat ni la capacité de mettre en œuvre le programme approuvé par les autorités du Mozambique.