L’état de conservation du site archéologique et les interventions effectuées ont été examinés en 2007 et il a été demandé à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial des propositions pour le plan d’urgence et le projet de conservation.
En février 2009, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien qui répond à la décision du Comité du patrimoine mondial et donne des informations complémentaires sur les activités en cours. Un projet de plan de gestion est également inclus dans le rapport.
a) Intentions concernant le projet de Musée national de Chavín
Le rapport de l’Etat partie indique que le Musée national de Chavín a été inauguré en 2008 et qu’il est actuellement ouvert au public. Il est situé à 7 km environ du bien, dans un endroit qui sera ultérieurement aménagé conformément au plan d’urbanisme existant pour la ville de Chavín de Huántar. Le musée contribuera à la diffusion des valeurs du site, à la sauvegarde des collections archéologiques, aux activités éducatives dans la région, à son développement économique (grâce à l’activité touristique accrue et à la création d’emplois) et au renforcement de l’identité régionale.
b) Projet de plan d’urgence
Le rapport indique que des travaux d’urgence ont été exécutés sur la base des résultats des évaluations effectuées lors du processus d’établissement du plan de gestion ; ils ont été axés sur la maintenance préventive à l’intérieur des galeries et à l’extérieur des bâtiments A et E. Aucun plan global n’a été fourni.
c) Le projet de conservation de Chavín
En ce qui concerne le projet de conservation, l’Etat partie signale l’achèvement de l’évaluation interdisciplinaire de la situation qui a fait le point sur la variété des facteurs environnementaux et culturels qui ont influencé l’état de conservation du tissu. Un plan d’intervention global à long terme est en cours de finalisation, mais des actions d’urgence sont actuellement menées pour garantir la stabilité des éléments menacés, notamment : des travaux de couverture et l’installation de protections temporaires pour limiter l’infiltration des eaux pluviales, l’amélioration des systèmes de drainage existants, la consolidation des éléments dont la structure est instable, la conservation préventive dans les galeries actuellement ouvertes au public, la consolidation des remblayages au niveau de la Place circulaire et du bâtiment A, et la stabilisation du bâtiment E. Lors de l’élaboration du plan de gestion, la priorité a été accordée à toutes ces mesures d’urgence qui ne remettent pas en cause les interventions futures.
d) Achèvement du plan de gestion
Le plan de gestion a été élaboré selon une approche transdisciplinaire et participative. L’Etat partie a soumis le projet de plan et signale que la dernière étape de formulation de projets spécifiques sera finalisée vers le milieu de l’année 2009.
En plus de ces réponses spécifiques, le rapport de l’État partie indique que d’autres actions, identifiées lors du processus d’établissement du plan de gestion, ont été engagées pour améliorer l’état de conservation et renforcer la préservation du site et de ses environs. Il s’agit notamment de la réparation du mur d’enceinte en boue, de l’inventaire et du transfert pour stockage d’éléments isolés de la couche lithique auparavant exposés aux intempéries, de l’amélioration des installations pour les visiteurs sur le site, en particulier le centre d’accueil pour mieux répondre aux besoins des visiteurs et accueillir les artisans qui vendent leur production sur le site, et de la conception d’un système de chemins et panonceaux pour améliorer l’interprétation. Les projets dont la mise en œuvre est prévue prochainement sont notamment la surveillance de l’état de conservation, des interventions de conservation préventive, la construction d’un pont sur la rivière (Wacheqsa), l’amélioration de la protection de la rivière contre les crues, l’inventaire et la conservation des objets archéologiques entreposés, l’amélioration du système de sécurité et la création d’un Centre international pour la recherche, la conservation et la restauration du patrimoine culturel de la région.