a) Pression due à l'urbanisation;
b) Délabrement urbain du centre historique ;
c) Catastrophes naturelles (instabilité sismique et affaissement progressif de la ville causé par l'abaissement de l’aquifère) ;
d) Pollution de l'eau et de l'environnement;
e Infrastructure insuffisante ;
f) Pression due au tourisme ;
g) Absence de mécanismes de gestion (y compris de législation) ;
h) Manque de coordination institutionnelle ;
i) Manque de dispositifs de contrôle ;
j) Pénurie de ressources humaines et/ou financières.
Des travaux de conservation et de restauration ont été entrepris dans le centre historique de Mexico durant la période 2002-2006. La zone de Xochimilco, en particulier, a fait l’objet de recherches pour déterminer les critères du patrimoine mondial justifiant l'extension ou le changement de définition de Xochimilco du statut de site culturel à celui de paysage culturel en y incluant les chinampas (jardins flottants) et les canaux.
Le rapport demandé par le Comité du patrimoine mondial en 2003 sur les progrès accomplis au niveau de la conception, de l'adoption et de la mise en œuvre du plan de gestion du Centre historique de Mexico et Xochimilco, a été soumis par l’État partie au Centre du patrimoine mondial le 24 mars 2006. De plus, le Centre a reçu en mars 2006 par l'intermédiaire du Bureau de l'UNESCO à Mexico un CD-ROM intitulé Xochimilco : un proceso de gestión participativa, sur l'avancement du Proyecto UNESCO-Xochimilco (PUX).
Le programme actif de réhabilitation du Centre historique de Mexico entend promouvoir le repeuplement de quatre districts principaux (delegaciones centrales) en améliorant leurs infrastructures et leurs conditions de vie par le traitement des déchets, l’éclairage public, les transports. Les façades des bâtiments historiques ont été restaurées et celles qui ne pouvaient plus l’être, ont été démolies, pour des raisons de sécurité. Toutefois, le plan de réhabilitation ne mentionne pas le problème de l’abaissement du niveau de la nappe, une des raisons de l'inscription du site sur la World Monuments Fund Watch List de 2006 qui dénombre les 100 sites les plus menacés.
Quant à Xochimilco, le PUX a été lancé en 2002, lors du premier séminaire sur la reconstitution de ce site du patrimoine mondial, Full Recovery of Xochimilco World Heritage, organisé sous les auspices des Bureaux de l'UNESCO et de la FAO à Mexico, en vue d'intéresser les instances internationales, le gouvernement fédéral et le gouvernement du district fédéral à la préparation d'un plan de gestion pour la réhabilitation de Xochimilco, obtenir des dispositions sur le plan juridique et des crédits du gouvernement, et établir des mécanismes de participation collective à la conception et à la mise en œuvre de ce plan de gestion.
La seconde phase du PUX a réussi à atteindre ses trois principaux objectifs, à savoir :
a) Obtenir un appui politique pour l'élaboration d'un plan de gestion. Un consensus entre les différents acteurs impliqués dans le processus a été trouvé grâce à une approche interinstitutionnelle et interdisciplinaire, et aux séminaires du SIRCHAL qui ont permis de définir une stratégie à long terme concernant les problèmes de traitement des eaux de Xochimilco, qui implique non seulement les institutions locales, mais aussi le réseau international des humedales (zones humides, à l'exemple du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale) ;
b) Créer officiellement une Comisión interdependencial (comprenant plusieurs organes institutionnels) ;
c) Définir (d’après l’inventaire des chinampas et des zones environnantes) le nouveau périmètre et le plan de gestion à long terme du site avec un solide objectif participatif qui englobe la préservation de ses aspects culturels et naturels.
L'effort constant visant à intéresser non seulement les instances politiques et administratives, mais encore la population locale qui a toujours manifesté son intérêt et son engagement, a eu une importance majeure dans ce processus. Le rôle joué par le Bureau de l'UNESCO à Mexico en tant que modérateur des négociations entre les différents acteurs a été catalytique pour le développement harmonieux et l'accord conclu.
Sur la base de ces premiers succès, l'approche participative du plan de gestion se poursuivra en étant axée sur les six points suivants à travers la création de commissions de travail techniques où les experts, les décideurs et la société civile seront représentés de manière équitable : (i) traitement des eaux ; (ii) centre historique et patrimoine intégral ; (iii) chinampas ; (iv) activités productives en liaison avec le patrimoine ; (v) occupation illégale d'espaces publics ; (vi) communication, promotion et éducation.