Le rapport, publié dans un premier temps en anglais et en français à l'automne 2014, démontre magistralement la nécessité d’approfondir le débat, la recherche et la sensibilisation pour l’égalité des droits, les responsabilités et opportunités pour les femmes et les hommes, filles et garçons dans le domaine du patrimoine et de la créativité. En se basant sur l’engagement de l’UNESCO à faire avancer les droits de l’homme, et notamment les droits des femmes, dans le domaine culturel, le rapport reconnaît la culture comme catalyseur de développement personnel, pour tout individu, indépendamment de son genre.

Initié par le secteur de la Culture de l’UNESCO, le rapport rassemble pour la première fois les travaux de recherche, les politiques, les études de cas et les statistiques existantes sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes dans le domaine culturel, menées par le Rapporteur Spécial des Nations Unies dans le domaine culturel, par des représentants gouvernementaux, groupes de recherche, think-tanks, universitaires, artistes et professionnels du patrimoine. Ce rapport inclut notamment des recommandations dans les domaines de la créativité et du patrimoine pour les gouvernements, les décideurs et la communauté internationale.

À ce jour, les femmes ont été particulièrement marginalisés dans la vie culturelle, se heurtant à de nombreux obstacles pour accéder, contribuer et participer de façon égale au théâtre, au cinéma, aux arts, à la musique et au patrimoine, les empêchant  ainsi de développer leur plein potentiel et entravant le développement durable social et inclusif à l’échelle internationale.

Le diagnostic des genres du Rapport identifie des symptômes familiers à d’autres domaines de la vie socio-économique : présence limitée des femmes aux postes de décision(« plafond de verre »), discrimination pour certains domaines d’activités (« murs de verre ») ; opportunités restreintes de formation continue, de renforcement des capacités et de développement de réseau, partage inégal des tâches non rémunérées, mauvaises conditions d’emploi (temps partiel, travail contractuel ou informel, etc.) ainsi que des stéréotypes de genres et idées arrêtées sur les rôles culturellement appropriés des hommes et femmes, pas nécessairement fondés sur le consentement des personnes concernées. Le manque de données culturelles sexuellement désagrégées est un facteur qui dissimule les disparités et enjeux liés aux genres  vis-à-vis des responsables  et décideurs politiques.

Le Rapport s’accompagne de vidéos, photographies et interviews avec des artistes, créateurs et autre professionnels de la culture dans le monde.

Ce rapport a été rendu possible, grâce à la contribution financière du groupe Wanda (République populaire de Chine). L'édition espagnole a été financée par le Centre international pour la promotion des Droits de l’homme (Argentine).

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