a) Défaut de mise en œuvre et d'approbation complète du plan de gestion ;
b) Projet d'exploitation minière et industrielle attenant au bien ;
c) Projet d'agriculture intensive dans la zone tampon;
d) Menaces dues à la chasse commerciale, déforestation autour du bien.
En février 2007, l'Etat partie a soumis un rapport faisant état des progrès suivants dans la mise en oeuvre des recommandations de la mission de suivi de 2006:
a) Plan de gestion
Le plan de gestion a été achevé mais attend encore le décret ministériel d'approbation. L'Etat partie a mis en oeuvre des initiatives de gestion et d'exploitation en dehors du bien, comme la création de zones de chasse dont certaines sont gérées par les communautés elles-mêmes. Des propositions concernant la gestion ont été faites pour orienter le travail des unités forestières d’aménagement opérant autour du bien. L'Etat partie a aussi inclus dans son budget 2007 le financement d’équipements pour le parc, d'activités anti-braconnage et d'un inventaire de la population d'éléphants.
b) Autonomie financière
Afin d'aider le bien à atteindre son autonomie financière, l'Etat partie a inclus dans son budget 2007 le coût d'une étude sur les mécanismes de financement qui pourraient être utilisés dans le cadre de la gestion de la Réserve.
c) Création d'une unité de coordination de la conservation et de comités villageois pour la Réserve
L'Etat parti a créé une unité de coordination de la conservation, qui intègre le service de la conservation et du personnel issu du Ministère de la Forêt et de la Faune, et qui comprend quatre postes de surveillance qui agissent sous la direction de l'unité. L'Etat partie a aussi mis en place des comités villageois qui sont incorporés à l'unité de coordination. Une aide financière pour le fonctionnement de ces comités est intégrée au budget 2007 et comprend des primes pour la saisie d'ivoire et de trophées d'animaux.
d) Permis d'exploitation provisoire accordés aux unités forestières d’aménagement
L'Etat partie prévoit de retirer progressivement les permis d'exploitation provisoire accordés aux unités forestières d’aménagement, mitoyens de la Réserve, et de les remplacer par des «assiettes annuelles de coupe». Le Ministère de la Forêt et de la Faune a signé un accord de partenariat avec Global Forest Watch, un projet du World Resources Institute qui met en place un suivi indépendant de l'exploitation forestière par imagerie satellitaire.
e) Concession minière GEOVIC
L'Etat partie a reçu les résultats de l'appel à commentaires qu’il a lancé suite à la publication du rapport sur l’Etude d’Impact Environnemental (EIE) de la concession minière accordée à GEOVIC, concession localisée dans la région de Lomie près du bien. Il résulte de cette consultation que GEOVIC est prié de faire une nouvelle évaluation des risques de ses activités sur la faune sauvage car la première évaluation en avait sous estimé les conséquences. La Direction de la faune et des aires protégées prendra part à l'élaboration d'un «Plan de conservation et de développement de la biodiversité» avant que GEOVIC ne commence toute activité. L'Etat partie a demandé à GEOVIC de déterminer le montant des ressources disponibles pour la mise en oeuvre du plan de conservation et pour la compensation financière à verser à la Réserve. Les fonds seront sécurisés avant que les travaux ne commencent. Pour mener à bien ces actions, GEOVIC et le WWF ont signé un accord de partenariat.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN prennent note que le décret ministériel d'application du plan de gestion n'a toujours pas été publié depuis sa validation interdépartementale (2004) et sa mise à jour (2006), et, estiment que la publication de ce décret, dans les meilleurs délais, est nécessaire pour accomplir des progrès dans la mise en œuvre du plan de gestion. Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN notent qu'il est important de s'assurer du financement nécessaire à la mise en oeuvre du plan de gestion.
L'Etat partie est aussi invité à faire un rapport sur les conséquences de la chasse commerciale dans les zones de chasse louées près du parc. Il convient aussi d'évaluer l'impact du commerce de la viande de brousse, cette évaluation doit inclure les différents échelons, la distribution, et l'arrestation des braconniers.
Le Centre du patrimoine mondial et l'UICN accueillent avec satisfaction le partenariat avec Global Forest Watch qui sera très utile dans le suivi, à long terme et sur une grande échelle, de la couverture aérienne de la forêt et des changements dans l'occupation des terres. Cependant, le temps d'intervention sur terre suite à cette méthode d'observation aérienne est trop long pour empêcher et arrêter les activités illégales. Aussi, les comités villageois et les réseaux volontaires d'observateurs devraient être utilisés, là où cela est possible, pour signaler des activités illégales afin de faciliter une action rapide.