Paris: Conseil national du Sida, 2011. 11 p.
Organizations: 
France. Conseil National du Sida
Notes: 
Politique internationale
Description: 
La présidence française du G20 a inscrit à l’ordre du jour la question des financements innovants alors que les discussions de haut niveau se multiplient sur la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières. Ce mécanisme constitue une opportunité réelle pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et de garantir l’accès universel au traitement antirétroviral promis pour 2015. L’accès au traitement et aux soins représente un intérêt majeur pour les personnes qui en bénéficient mais également un intérêt collectif car la mise au traitement des personnes contaminée s permet la réduction très significative du risque de transmission du VIH, condition pour parvenir à une baisse conséquente des nouvelles contaminations. Le Conseil National du Sida constante: 1. Les besoins, notamment en termes d’accès au traitement, sont immenses. Dix millions de personnes éligibles au traitement n’en bénéficient pas aujourd’hui. Les coûts induits demeurent très élevés et les moyens financiers, indispensables à la prise en charge des personnes, devront augmenter dans les prochaines années. 2. Les Etats donateurs n’ont pas tenu leurs engagements en faveur de l’aide publique au développement et ne semblent pas en mesure de pouvoir y consacrer 0,7% de leur revenu national brut en 2015 alors que le fossé entre les besoins et les ressources disponibles atteint un seuil critique. 3. La protection accrue des brevets depuis 1994 a limité la concurrence sur le marché des médicaments et la baisse attendue du prix des traitements , aujourd’hui ceux de seconde intention. Les dispositifs offerts aux Etats à revenu limité pour déroger à cette protection accrue ont été insuffisamment mis en œuvre. 4. La gouvernance mondiale de la lutte contre le sida est assurée par des organisations disséminées et insuffisamment coordonnées entre elles. Par ailleurs, les acteurs de la santé et ceux du commerce ne coopèrent que faiblement. Pour faire face à l’ensemble de ces enjeux, en grande partie liés à la question décisive de l’accès universel au traitement, le Conseil juge opportun la mise en œuvre d’une taxe sur les transactions financières pour apporter un complément significatif aux ressources indispensables à la lutte contre le VIH/sida. En outre, il recommande d’engager l’action publique bien au-delà de ce seul dispositif.
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