Témoignages de plusieurs Ambassadeurs de la mobilité
Frederick Russell-Rivoallan, Chef des sciences sociales et humaines au Bureau de l’UNESCO à Beijing
Avant d’être affecté hors Siège, Russ a travaillé 21 ans au Siège. Il a commencé sa carrière au Cabinet du Directeur général, travaillant pour le Programme pour une culture de la paix, puis au Bureau de la planification stratégique comme Point focal pour le Secteur des sciences sociales et humaines et Chef du Bureau exécutif du Secteur des relations extérieures et de l’information du public.
« J’apprends rapidement la réalité du travail hors Siège. C’est assez libérateur en fait, car j’ai des responsabilités concrètes liées à la mise en œuvre du programme – ce qui signifie travailler auprès des partenaires de la Commission nationale et avec nos collaborateurs. Je pense que la mobilité est un élément essentiel du travail au sein d’une organisation internationale. Une politique de mobilité réussie doit tenir compte de manière holistique des besoins de l’Organisation et des aspirations du personnel et s’efforcer de satisfaire ces besoins tout en répondant aux attentes des collègues, en fonction de leurs compétences. »
Elspeth McOmish, Spécialiste de programme au sein de la Division pour l'égalité des genres au Siège
Elspeth a travaillé au Secteur de l’éducation au Siège pendant près de huit ans, avant d’être mutée au Bureau de Santiago, où elle a passé deux ans comme Spécialiste de programme (éducation). Elle est récemment rentrée au Siège, ayant été nommée à un poste au sein de la Division pour l'égalité des genres.
« Mon expérience hors Siège m’a réellement aidée à développer mes compétences. Les membres du personnel chargés du programme hors Siège ont bien plus de responsabilités que les membres du personnel de grade équivalent au Siège, et j’ai ainsi gagné en assurance et acquis un certain degré d’autonomie. C’était aussi très stimulant de travailler avec des partenaires régionaux et nationaux et de réaliser à quel point l’UNESCO comptait pour eux. Maintenant que je suis revenue au Siège, mon expérience à Santiago m’a vraiment aidée à mieux comprendre les actions de l’Organisation et leur impact. »
Jun Morohashi, Chef du Bureau exécutif et Coordonnatrice régionale du programme, Bureau régional pour l'éducation de l’UNESCO en Asie et dans le Pacifique (Bangkok)
Jun a démarré sa carrière à l’UNESCO comme Administratrice auxiliaire-jeune professionnelle, originaire du Japon, au sein du Secteur des sciences sociales et humaines au Siège. Avant d’arriver à Bangkok, elle était Chef de l’Unité pour l’éducation au Bureau de l’UNESCO à Port-au-Prince (Haïti) et spécialiste de programme au sein du Secteur de l’éducation au Siège à Paris
« Lorsque je suis arrivée en Haïti après avoir passé 15 ans au Siège, j’ai acquis de nouvelles responsabilités : piloter le travail de l’UNESCO dans l’ensemble du Secteur de l’éducation. Grâce à cette expérience, j’ai aussi pu travailler en étroite collaboration avec d’autres institutions du système des Nations Unies et des partenaires internationaux ou bilatéraux pour le développement, afin que les atouts des uns et des autres se complètent et servent au mieux les besoins et les priorités du pays. Cette expérience en Haïti s’avère très utile dans mes fonctions actuelles en tant que Chef du Bureau exécutif et Coordonnatrice régionale du programme à Bangkok. »
Dilcia Martinez, Attachée d’administration (finance et administration) au Bureau de l’UNESCO à Maputo
Avant d’être mutée à Maputo, Dilcia était Attachée d’administration (finance et administration) au Bureau de l’UNESCO à Quito (Équateur).
« La diversité des bureaux au sein desquels j’ai eu la chance de travailler est précieuse. De plus, compte tenu de l’idiosyncrasie de chaque pays, et bien qu’en théorie le travail soit identique, en pratique l’approche du travail doit être adaptée à ces différences.
Pour ce qui est des défis, l’adaptation peut être difficile, notamment à cause des différences de langue. Je suis hispanophone et d’aucuns pourraient penser qu’il m’est facile de parler portugais, mais ce n’est pas le cas ! Je me plais à dire que je survis ici en parlant portunol – un mélange d’espagnol et de portugais ! »
Danilo Padilla, Chef de l’unité éducation au Bureau de l’UNESCO à Kaboul
Danilo a débuté sa carrière au Siège de l’UNESCO, au sein de différents secteurs. Avant d’être affecté au Bureau de Kaboul, il était assistant exécutif chargé de planification de programmes au Bureau de Bangkok, puis il a été coordinateur régional de l’éducation pour le développement durable.
« Au Siège, passer d’un secteur à un autre m’a permis de mieux comprendre la vision fondatrice de l’UNESCO sur la construction de la paix par la coopération internationale entre l’éducation, les sciences et la culture, tandis que quitter le Siège pour rejoindre le Bureau régional m’a permis de collaborer avec les états membres afin de les aider à atteindre leurs propres objectifs de développement durable à travers l’éducation.
Néanmoins, mon affectation au Bureau de Kaboul était aussi bien l’expérience la plus enrichissante que la plus complexe. Enrichissante parce que je peux être témoin des résultats et des activités de nos programmes au sein du pays au travers des interactions régulières avec les bénéficiaires et les parties prenantes ; complexe également, à cause de l’instabilité politique et de l’insécurité dans le pays, qui rendent difficile l’exécution des programmes. Le côté positif est que souvent cette situation renforce les relations et améliore la coordination parmi les parties prenantes - l’essence même de l’unité d’action ! »