La nouvelle publication de l'UNESCO, I'd blush if I could (Je rougirais si je pouvais), présente des stratégies visant à réduire la fracture entre les genres dans le domaine du numérique par l'éducation.
Réalisé en collaboration avec l'Allemagne et la Coalition pour les compétences EQUALS, cette publication comprend trois parties, un document politique et deux documents de réflexion.
Le Document politique (POLICY PAPER) souligne la persistance et la gravité de l'écart entre les genres en matière de compétences numériques, fournie une justifications des interventions et formule des recommandations pour aider les femmes et les filles à acquérir de solides compétences numériques.
Le Document de réflexion 1 (THINK PIECE 1) explique le « paradoxe de l'égalité entre les genres dans les TIC », la constatation de l'UNESCO selon laquelle les pays où les niveaux d'égalité des genres sont les plus élevés, comme ceux d'Europe, ont également les plus faibles proportions de femmes poursuivant des études supérieures en informatique et dans des domaines connexes. Inversement, les pays à faible niveau d'égalité des genres, comme ceux de la région arabe, ont les proportions les plus élevées de femmes titulaires d'un diplôme en technologie de pointe.
Le Document de réflexion 2 (THINK PIECE 2) examine comment les assistants vocaux de l'IA projetés alors que de jeunes femmes perpétuent des préjugés sexistes nuisibles. Il formule des recommandations pour faire en sorte que la prolifération continue des assistants numériques n'aggrave pas les disparités entre les genres.
Depuis la parution de cette publication, elle a contribué à susciter un débat mondial sur l'égalité des genres dans la technologie de l'IA et sur l'importance de l'éducation pour développer les compétences numériques des femmes et des filles, ainsi que des hommes et des garçons. Les médias du monde entier ont écrit sur le rapport, notamment The New York Times, The Guardian, Le Monde, El País, Der Spiegel, La Repubblica, O Globo et plusieurs autres.
À PROPOS DU TITRE
Le titre de la publication emprunte son nom à la réponse donnée par Siri, une assistante vocale de genre féminin utilisée par des centaines de millions de personnes, lorsqu'un utilisateur humain lui disait : « Salut, Siri, tu es une pu*** ».
Bien que le logiciel d'IA qui alimente Siri ait été mis à jour en avril 2019 pour répondre plus catégoriquement à l'insulte (« Je ne sais pas comment répondre à cela »), la soumission de l'assistante face aux abus sexuels demeure inchangée depuis la large diffusion de la technologie en 2011.
La complaisance « féminine » de Siri – et la servilité exprimée par tant d'autres assistantes numériques projetées comme jeunes femmes – illustre bien les préjugés sexistes codés dans les produits technologiques, omniprésents dans le secteur technologique et apparents dans l'éducation aux compétences numériques.
I'd blush if I could expose certains de ces préjugés et propose des idées pour commencer à combler un fossé entre les genres en matière de compétences numériques qui, dans la plupart des régions du monde, est vaste et croissant.
Aujourd'hui, les femmes et les filles sont 25 % moins susceptibles que les hommes de savoir comment tirer parti de la technologie numérique à des fins essentielles, 4 fois moins susceptibles de savoir programmer des ordinateurs et 13 fois moins susceptibles de déposer une demande de brevet technologique. Au moment où chaque secteur devient un secteur technologique, ces lacunes devraient alarmer les décideurs, les éducateurs et les citoyens ordinaires.
La publication explique le rôle que l'éducation sensible au genre (voir Marqueurs d'égalité de genre) peut jouer pour aider à réinitialiser les conceptions sexuées de la technologie et assurer l'égalité pour les femmes et filles.
