Le Site archéologique de Kernavė (Réserve culturelle de Kernavė), site du patrimoine mondial, bénéficiera d'une « protection renforcée » de la part du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé qui a tenu sa sixième réunion du 14 au 16 décembre au Siège de l'UNESCO.

Le statut avait été demandé également pour deux sites du patrimoine mondial en Azerbaïdjan: Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge et Paysage culturel d'art rupestre de Gobustan. Le Comité a renvoyé ces demandes aux Etats parties pour l'ajout des informations complémentaires.

La « protection renforcée » est l'une des dispositions du Deuxième protocole relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, adopté en 1999. L'octroi par le Comité d'une telle protection en faveur de sites situés dans des pays qui sont parties au Deuxième protocole peut être fait en fonction de trois conditions : que ce site revête la plus haute importance pour l'humanité ; qu'il soit protégé par des mesures internes, juridiques et administratives, adéquates, qui reconnaissent sa valeur culturelle et historique exceptionnelle et qui garantissent le plus haut niveau de protection ; et qu'il ne soit pas utilisé à des fins militaires ou pour protéger des sites militaires.

Ces dispositions, qui vont au-delà du régime de protection générale, signifient que les Etats ne peuvent invoquer l'argument d'une « nécessité militaire impérative » pour utiliser ou prendre pour cible des sites culturels en temps de guerre. Elles impliquent l'obligation de la part des Etats de rendre passibles de poursuites en justice des attaques intentionnelles contre des sites identifiés, ou l'utilisation de tels sites y compris leurs environs immédiats, en appui à une action militaire.

Plus d'informations sur la Convention de La Haye est disponible sur le site internet UNESCO.